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Martyre du sayyed-1

Discours du secrétaire général du Hezbollah lors de la cérémonie commémorative en l’honneur de sayyed Abbas Ali Moussawi

Discours du secrétaire général du Hezbollah lors de la cérémonie commémorative en l’honneur de sayyed Abbas Ali Moussawi
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Au nom de Dieu 
Nous nous réunissons à l’occasion de la commémoration d’une semaine depuis le décès du grand uléma, sayyed Abbas al-Moussawi. Cet uléma a produit une œuvre immense et importante en rédigeant un ensemble d’ouvrages dépassant la vingtaine de livres, et en étant actif dans les domaines politique, culturel et social avec ses dons précieux. Il a participé à la fondation de l’école religieuse (hawza) de l’Imam al-Mountazar à Baalbeck après avoir quitté le Najaf à cause des circonstances qui prévalaient alors en Irak.

Il dirigeait la prière du vendredi et la veillée du jeudi soir à Chmestar, et il participait également à la célébration du mois de Ramadan et des soirées de Achoura avec les gens, comme c’est la coutume. Il est l’auteur de plus de vingt ouvrages, dont les plus importants sont Al-Bayan fi tafsir al-Quraan al-Karim, composé de quinze volumes, et Chareh Nahj al-Balagha, composé de cinq volumes. Tous ses écrits sont importants, utiles pour la conscience et pour l’éducation.

Il était également présent sur le terrain du jihad dans toutes ses composantes. Lorsque nous évoquons les réunions et les rencontres auxquelles il assistait, les associations et institutions avec lesquelles il œuvrait, nous découvrons l’ampleur de son rôle dans plusieurs domaines.

Il a été membre de la section juridique du Conseil supérieur islamique chiite, c’est-à-dire qu’il était au sommet du travail confessionnel lié aux spécificités des chiites au Liban. Il a été membre du conseil du Rassemblement des Ulémas musulmans au Liban, qui regroupe des sunnites et des chiites. Autrement dit, il était l’une des plus importantes figures qui travaillaient pour le rapprochement entre les sunnites et les chiites. Il était membre de l’Union mondiale de la Résistance, c’est-à-dire qu’il est le soutien de la Résistance au niveau du Liban, de la Palestine et de tous les mouvements de résistance dans le monde. Il est membre de l’Assemblée mondiale pour le rapprochement entre les écoles islamiques, créée sous le patronage de l’imam Khamenei sur la voie de l’imam Khomeini,  qui regroupe des musulmans de tous les coins du monde, sunnites et chiites, et de toutes les écoles. Cela montre son attachement à la diversité et sa vision.

Il se préoccupait de l’école de la doctrine et il prônait l’unité au niveau du Liban et de la région. Il a été également un soutien et un acteur influent au service de la Résistance à travers la Palestine, le Liban, la région et le monde.Il a été mon professeur, j’ai étudié sous ses instructions pendant plusieurs années. Qu’Allah soit miséricordieux avec lui, cet uléma combattant sayyed Abbas al-Moussawi, Abou Ali (pour le distinguer de l’ancien secrétaire général martyr sayed Abbas al-Moussawi Abou Yasser). À sa famille, nos condoléances et toute notre compassion. Nous demandons à Dieu Tout-Puissant de l’accueillir dans Sa grande miséricorde. À son âme et aux âmes de tous vos défunts, nous offrons la prière al-Fatiha. 

Je vais maintenant aborder quelques points importants dans cette rencontre, avant de conclure par l’évocation de  la situation politique générale :

Premièrement : il y a quelques jours c’était l’anniversaire du décès du Prophète Mohammad. Il est le maître de l’humanité, le maître des prophètes et des messagers, il est le premier dans le monde, des premiers aux derniers, celui qui a rempli la terre de cette œuvre grandiose, à savoir l’expansion de la Parole de Dieu et la propagation de la religion islamique pure qui réunit tous les messages célestes. 
J’attire l’attention sur le fait que cette année, nous allons entrer dans le 1500e anniversaire de la naissance du Prophète Mohammad. Nous sommes aujourd’hui en 1447 de l’hégire, et il avait 53 ans lorsqu’il est arrivé à  La Médine. Si nous additionnons les deux chiffres, le résultat est 1500 années. Il est important que le monde islamique s’intéresse à ce grand anniversaire. C’est pourquoi nous en parlerons, si Dieu le veut, dans les détails lors de l’anniversaire qui tombe dans deux semaines,  ce mois-ci.

Deuxièmement : dans quelques jours, le 31 août, ce sera l’anniversaire de la disparition de l’imam Moussa al-Sadr – que Dieu le ramène sain et sauf, ainsi que ses deux compagnons, cheikh Mohammad Yaacoub et le professeur Abbas Badreddine. L’imam Moussa al-Sadr a réalisé un changement radical dans notre situation au Liban, et il a influencé l’ensemble de la région. L’imam Moussa al-Sadr est l’imam des résistants, il est l’initiateur de l’ère de la résistance de la foi husseinite, dans cette région. Il a appelé à affronter l’occupant avec les mains et les ongles s’il n’y a pas d’armes. Et c’est lui qui a dit qu’«Israël» est un mal absolu et que Al-Qods (Jérusalem) ne peut être libérée que par les mains des croyants. Il tenait à l’unité nationale dans une patrie qui est à nous tous, et si le Sud souffre, c’est tout le Liban qui souffre. Et c’est lui qui a dit : «Le Sud s’est dressé à la place du Liban, et pour tout le Liban, mais aussi pour tous les Arabes.»
Nous demandons à Dieu Tout-Puissant de le délivrer, lui et ses deux compagnons, et nous lui faisons le serment que nous serons toujours sous sa bannière, sur la voie de la résistance, et sur la voie de notre maître, sayyed Hassan.

Troisièmement : le 28 août 2017, les hauteurs furent libérées lors de la bataille dite «Fajr al-Jouroud». Cette bataille a été menée par l’armée libanaise en coopération avec la Résistance islamique (le Hezbollah), et un exploit grandiose a été accompli. Nous notons ici que cette bataille, qui était contre les takfiristes et contre «Daech» et leurs alliés, a été lancée grâce à une décision ferme de l’ancien président de la République, le général Michel Aoun. Cet homme courageux et audacieux a pris la décision de mener cette bataille, malgré les pressions américaines qui refusaient toute coopération entre l’armée et la résistance à ce sujet. Mais le président- général Michel Aoun a insisté pour engager la bataille, et une coordination a eu lieu entre le Hezbollah et le commandement de l’armée libanaise, représenté alors par le commandant en chef, le général Joseph Aoun, qui a pleinement coopéré avec la résistance. Par conséquent, ceci est un exemple des modèles possibles et efficaces  de la stratégie de défense nationale. Il fait de la Résistance un appui pour l’armée libanaise dans la libération et l’accomplissement des grandes missions.

Quatrièmement : «Israël» a bombardé au Yémen, mais comme d’habitude, elle bombarde les installations civiles et tue les civils. Elle frappe les installations électriques, les bâtiments, les habitants et les innocents. «Israël» est la tête du crime. «Israël», qui commet le génocide à l’intérieur de Gaza au vu et au su du monde entier, ne peut qu’être aussi criminel au Yémen ? Mais ici, nous devons reconnaître que le cher Yémen a une position héroïque, exceptionnelle, rare, qui sera inscrite dans l’Histoire : il a été le seul à se dresser avec une telle fermeté et une telle dignité pour soutenir les habitants de Gaza et soutenir la Palestine.
Où sont les Arabes ? Où sont les musulmans ? Où est le monde libre pour se tenir aux côtés de Gaza? Quoi qu’il en soit, cette position est celle qui conduira à la victoire, si Dieu Tout-Puissant le veut. Et quelle que soit l’arrogance d’«Israël», il finira par tomber, si Dieu Tout-Puissant le veut.

J’entre dans le discours politique et je divise le sujet en trois sections.

Premièrement : le Liban a besoin de recouvrer sa souveraineté sur son territoire. Tous les problèmes dont nous souffrons proviennent de l’ennemi «israélien», de l’occupation, et du soutien américain qui couvre tous les exactions et attaques commises contre le Liban et provoquent  la poursuite de l’occupation de son territoire. Si nous voulons résoudre nos problèmes au Liban, il y a un commencement, et ce commencement est dans le recouvrement de la souveraineté nationale, c’est-à-dire d’abord, l’arrêt complet des agressions, ensuite  le retrait «israélien» des territoires occupés, puis le lancement de la reconstruction et la libération des prisonniers. Sans ce commencement, nous ne pouvons pas résoudre nos problèmes.
Le gouvernement aujourd’hui est responsable de mettre en place un plan politique, médiatique, militaire, mobilisateur, en vue de réaliser la souveraineté du pays. Il n’y a pas de stabilité sans souveraineté, pas de développement sans souveraineté, pas de renaissance sans souveraineté. La souveraineté est la priorité par rapport à tout le reste, et le gouvernement doit s’acquitter de cette mission et de cette responsabilité.
J’appelle le gouvernement libanais à des séances de discussion intensives sur la manière de recouvrer la souveraineté. Je l’invite à étudier des plans et des programmes dans ce but. Réfléchissez à la façon de la recouvrer par la diplomatie, par l’armement de l’armée libanaise, par la décision de la guerre et de la paix, par la stratégie de sécurité nationale, la stratégie défensive, et tout ce qui peut aider le gouvernement à rétablir la souveraineté de ce pays.
Ici, j’appelle les partis, les élites et toutes les forces influentes au niveau du Liban à aider le gouvernement dans la manière de penser à ce sujet et dans l’élaboration des plans. C’est pourquoi j’invite tout ce monde à diffuser, sur les réseaux sociaux et dans les médias, ses propositions. Qu’ils les fassent parvenir au gouvernement, afin qu’il voie qu’il existe de nombreuses propositions applicables, qu’il peut assumer.
Consacrez-vous à cette mission cette semaine. Disons : d’aujourd’hui lundi à dimanche, consacrez cette semaine à présenter des propositions au gouvernement. Faites-le, même si le gouvernement sera inondé de propositions. Cela renforce la position du gouvernement et celle des ministres au niveau des réseaux sociaux. Inondez leurs pages de vos propositions. Interpellez-les, parlez avec eux, incitez-les, dites-leur que vous êtes présents. Remplissez les écrans et les médias de la revendication de la souveraineté. C’est une chose essentielle qui doit être réalisée.
Écrivez des articles et insistez sur cette priorité. Et même si les étrangers en perdent connaissance à cause de votre sens national et de votre attachement à la souveraineté, ne laissez pas un espace du Liban, ni un horizon du Liban, ni un média du Liban, sans le remplir de cette revendication pour la souveraineté et que celle-ci soit la première demande essentielle adressée au gouvernement pour qu’il y travaille.
J’ai choisi un slogan qui peut être valable et  se répandre : «Nous demandons au gouvernement du Liban de recouvrer la souveraineté nationale. Nous demandons au gouvernement du Liban de recouvrer la souveraineté nationale.» Travaillons pour la réalisation de ce slogan, au moins pendant une semaine, afin que ce gouvernement sache que nous sommes avec lui pour la souveraineté, et qu’il est responsable de travailler pour qu’elle se réalise.
Maintenant, je sais que certains de nos frères vont me blâmer, ils diront : «Tu aurais dû nous dire le slogan avant, afin que nous nous préparions, afin que nous travaillions d’une certaine manière, que nous ayons une présence au niveau général.» En vérité, j’ai préféré présenter aujourd’hui le slogan afin que le résultat de ce slogan, la semaine prochaine, soit spontané et naturel, et qu’il montre l’intérêt des gens et  l’intérêt de toutes les forces du pays pour la question de la souveraineté nationale

Deuxièmement : j’ai entendu un certain nombre d’analystes et de partis dire que la résistance a accompli sa mission et désormais elle n’en a plus. Pourquoi aurait-elle accompli sa mission et elle n’en aurait donc plus ? Ils disent : parce qu’elle ne peut plus dissuader l’ennemi «israélien» et lui causer de lourdes pertes, et elle ne peut donc plus protéger le pays, comme elle l’a fait durant quarante ans et plus.
Il semble que ceux qui disent cela ne savent pas ce que signifie la résistance et ce que fait la résistance. Aujourd’hui, je vais vous faire connaître la résistance.

Qu’est-ce que la résistance ?
La résistance est pour la défense et la libération.
La résistance est un peuple et des familles.
La résistance est une question de foi et de volonté.
La résistance est le patriotisme et l’honneur.
La résistance est dignité et fermeté.
Cette résistance est l’opposé total de l’humiliation, de la soumission, de l’asservissement, de l’acceptation des diktats étrangers.
C’est cela la résistance. La résistance ce sont des sacrifices de sang et d’argent, ce sont des blessures et de la détention. La résistance n’est pas une armée d’État, mais elle est le soutien de l’armée nationale. Elle n’est pas un substitut de l’armée, mais elle la soutient et l’aide, et l’armée demeure le premier responsable de la défense de la patrie. Cette armée doit être équipée adéquatement, soutenue et chargée de cette responsabilité. C’est elle qui doit protéger le pays. Quant à la résistance, elle est un facteur d’appui.
D’après cette définition, la résistance n’a pas perdu sa fonction. Parce que la résistance ne protège pas de l’agression ! Qu’est-ce que cette expression qu’ils utilisent ? Ils disent : «La résistance n’a pas protégé de l’agression, et preuve en est ce qui s’est passé.» Pourquoi ? Qui a dit que la résistance empêche l’agression ? La résistance est née pour affronter l’agression.
Pourquoi y a-t-il une résistance ? En réaction à l’agression. Ils disent : «Israël agresse, et vous n’avez pas pu empêcher l’agression.» Je leur réponds : nous affrontons l’agression, nous ne l’empêchons pas. L’agression, pour être empêchée, a besoin de nombreuses confrontations, elle a besoin d’infliger de lourdes pertes à cet ennemi, elle exige des sacrifices et de la patience, elle a besoin de la coopération et du face-à-face entre l’armée, le peuple et la résistance. Et après une période de temps, nous pouvons empêcher l’ennemi et dessiner une équation précise de dissuasion.
Mais l’essence de la résistance est qu’elle affronte, qu’elle ne prévient pas, mais elle ne peut pas empêcher l’agresseur de lancer son attaque. Celui-ci va agresser. Et la résistance est une réaction à l’agression.
La résistance affronte l’agression, elle peut la vaincre, elle expulse l’ennemi, elle entrave ses objectifs. Voilà la résistance. Mais elle ne prévient pas l’agression si l’agresseur a décidé de la lancer. Elle l’affronte.
Je vais vous dire où se situe la confusion : nous avons devant nous une résistance au Liban qui est grandiose, immense, qui sait où elle va, elle est brillante dans le monde, parce qu’elle a pu, de manière exceptionnelle par rapport à toutes les autres résistances du monde, dissuader «Israël» réellement, de 2006 à 2023, soit pendant 17 ans. Cette résistance a dissuadé «Israël», «Israël n’a pas osé s’approcher». Bien sûr, cela est considéré comme un exploit exceptionnel. Autrement, en général, la résistance est toujours une alternance de coups et de replis. C’est un  combat continu, jusqu’à ce que l’occupant quitte le territoire qu’il a envahi.
Dans le cas du Hezbollah, et de tous les résistants honorables avec le Hezbollah, nous avons pu, grâce à l’équation «armée-peuple-résistance», dissuader l’ennemi «israélien» pendant 17 ans. Auparavant, pendant 6 années, de 2000 à 2006, il y avait une forme de dissuasion d’«Israël». Et auparavant, en l’an 2000, «Israël» s’était retiré sans accord et sans condition du Liban. Cela n’arrive pas habituellement avec une résistance ordinaire.
Ainsi, la résistance a pu accomplir des réalisations exceptionnelles que nous n’avions jamais vues auparavant.
Allons-nous, après avoir présenté ces accomplissements, accepter des résultats moindres ? Allons-nous accepter la fin de la résistance ? Quelle est l’alternative, si la résistance cesse ? L’alternative, c’est que vous vous rendiez à «Israël». L’alternative, c’est que vous vous soumettiez à «Israël». L’alternative, c’est que vous abandonniez vos moyens et vos capacités. Voilà l’alternative ! C’est ce qui s’est produit dans les périodes passées, avant la naissance de la résistance.
C’est une grâce divine, que la résistance a réalisée à travers le Hezbollah au Liban.
Qu’il soit clair : «Israël» peut occuper, détruire, tuer, mais nous l’affronterons par la défense et le sacrifice, afin qu’il ne s’installe pas et n’atteigne pas ses objectifs. Nous en sommes capables. Et cela continue.
Sans la résistance, «Israël» serait arrivé à la capitale Beyrouth, comme il est arrivé à la capitale de la Syrie Damas. Sans la résistance, «Israël» aurait occupé 600 km²comme cela s’est produit en Syrie, alors qu’aujourd’hui il reste bloqué sur les collines à la frontière, à cause de la résistance.
Croyez-vous qu’«Israël» se contente des cinq collines, devenues sept, alors qu’il a un plan futur et pratique pour occuper une portion de territoire ? Non ! Il reste sur ces collines seulement parce que la résistance l’empêche d’aller plus loin, comme elle l’a empêché d’avancer, comme elle l’a empêché de réussir une large invasion, comme elle l’a empêché de continuer son agression sous sa forme antérieure.
La résistance a une mission. Et maintenant sa mission est encore plus importante, plus grande et plus ferme. La résistance restera un rempart solide pour empêcher «Israël» de réaliser ses objectifs. «Israël» ne pourra pas demeurer au Liban, ni accomplir son projet expansionniste dans sa partie qui englobe le Liban.
Dieu a dit :
«Nos serviteurs, nos envoyés ont transmis le message : ils seront secourus, et Nos armées seront victorieuses.»
Troisièmement:
Le gouvernement du Liban a pris la décision malheureuse qui constitue une faute,  de désarmer la résistance et le peuple de la résistance, alors que l’agression "israélienne" et ses ambitions expansionnistes sont encore là, avec l’accord et sous la supervision des Etats-Unis. Cette décision gouvernementale n’est pas conforme au pacte national. Elle a été prise sous les injonctions américano-«israéliennes».
Ce gouvernement, s’il persiste dans cette voie, n’est pas digne de confiance pour préserver la souveraineté du Liban. Sauf s’il revient sur sa décision. Dans ce contexte, revenir en arrière est une vertu.
Quant au mouvement américain que nous voyons, il s’agit d’une tentative de sabotage du Liban, une invitation à la discorde. Jusqu’à maintenant, les Etats-Unis imposent des sanctions au Liban. Jusqu’à maintenant, ils nous privent de gaz. Ils agissent jour et nuit pour empêcher la reconstruction du pays, et pour empêcher l’arrivée d’aides des différents pays qui avaient publiquement annoncé être prêts à soutenir le Liban. Mais ils en sont empêchés parce que les Etats-Unis ne veulent pas que le Liban se reconstruise.
Les Etats-Unis donnent des armes à l’armée libanaise seulement dans la mesure où elles peuvent être utilisées dans des conflits internes, mais ils interdisent l’armement qui permettrait de combattre «Israël». C’est interdit. Les Etats-Unis empêchent le Liban d’obtenir des armes qui protègent la patrie.
Que font donc les Etats-Unis ? Certains vantent leur «bonté». Que font-ils ? Que la malédiction de Dieu soit sur eux ! Ils dépouillent le pays. Et, durant la période passée, ils travaillaient jour et nuit, depuis le début du mouvement populaire  en 2019 jusqu’à aujourd’hui, soit presque pendant six ans, ils ont essayé d’y semer le chaos. Toutes les corruptions, les troubles, l’instabilité et l’effondrement sont survenus dans le pays ont eu lieu sous le parrainage et la supervision des Etats-Unis. Les Américains envoyaient certaines personnes pour rencontrer les ONG, pour leur apprendre comment manifester. Et si, durant les manifestations, il apparaissait que cela ne nuisait pas au pays ni au gouvernement, alors il fallait recourir au versement de sang, car le sang dans les manifestations aide à créer des solutions révolutionnaires et radicales et permet de réussir els changements voulus.
Cette Amérique qui joue avec le Liban n’est pas digne de confiance, elle est un danger pour le Liban.
Trump voulait une zone touristique à Gaza et expulser les habitants de cette bande. Et maintenant, selon Axios, il veut une zone économique au Sud-Liban pour expulser les habitants du Sud et donner cette région à l’entité israélienne.
Netanyahou veut le «Grand Israël», qui comprend le Liban, la Syrie, la Jordanie, l’Irak et l’Égypte, en plus de toute la Palestine. N’entendez-vous pas ce qu’ils disent ? N’avez-vous pas vu ce qu’ils ont fait au cours des périodes passées ? N’avez-vous pas tiré de leçon de tous ces faits ?
Vous voulez retirer les armes qui ont libéré le pays? Alors arrêtez l’agression. Si vous voulez établir la souveraineté, arrêtez l’agression. Si vous travaillez pour l’intérêt du Liban, pourquoi désarmer la résistance ?
Vous voulez affronter ceux qui ont sacrifié dix mille combattants, hommes, femmes et enfants,  au cours de toute cette période – et spécialement durant l’opération «Déluge d’Al-Aqsa» et après, environ cinq mille – à leur tête le maître des martyrs de la nation, sayyed Hassan Nasrallah, ainsi que le pur sayyed Hachem Safieddine, et les commandants, les martyrs et le peuple ? Tous ceux-là ont offert des sacrifices pour la dignité et la souveraineté du Liban.
Vous voulez briser cela maintenant ? Vous voulez affronter ceux qui ont libéré ? Au lieu de vous tenir derrière eux ? Au lieu de les récompenser ? Au lieu de solliciter leur aide ? Au lieu de les voir comme un soutien à l’armée, comme lors de la bataille de Fajr al-Jouroud, et tout au long du parcours passé ?
Qu’il soit clair pour vous : l’arme qui est un honneur pour nous, nous ne l’abandonnerons pas. L’arme qui nous protège de notre ennemi, nous ne l’abandonnerons pas. Nous ne laisserons pas «Israël» agir librement dans notre pays, tuer les résistants et confisquer le Sud. Sachez qu’«Israël» ne sert pas ceux qui servent son projet. L’exemple de Lahad et Haddad est devant nous.
Alors restons ensemble, coopérons. Ces armes sont notre âme, notre honneur, notre terre, notre dignité et l’avenir de nos enfants.
Nous sommes tous unis sur cette terre : le Hezbollah, le mouvement Amal, les forces alliées, le peuple libanais, les habitants du Sud, de la Békaa, de la montagne, du Nord, de la banlieue et de Beyrouth. Nous avons de nombreux partisans, plus de la moitié du peuple libanais, en plus des forces politiques influentes. Tous ceux-là ensemble défendent les armes qui servent à protéger le Liban, à protéger la résistance du Liban, le peuple du Liban et la dignité du Liban.
Celui qui veut nous désarmer veut nous arracher l’âme. Alors le monde verra notre force. ET nous n’accepterons pas l’humiliation.
Vous demandez : que devons-nous faire ? Voici la feuille de route devant vous : sortez l’ennemi de notre terre. Sortez l’ennemi de notre terre. Arrêtez l’agression. Libérez les prisonniers. Commencez la reconstruction. Voilà la feuille de route. Ensuite, nous parlerons de stratégie défensive.
Certains ont dit : «Faites un pas, puis ils feront un pas, et vous, en tant que parti, devez commencer par faire le premier pas». Mais tout ce que nous avons fait en huit mois, depuis le cessez- le feu, et tout ce que nous avons accompli dans le Sud, cela n’est-il pas déjà un pas ? Faites-vous confiance à cet ennemi «israélien» ? Et aux Etats-Unis qui l’appuient ? Ces gens-là ne sont pas dignes de confiance. Donc pas de «pas à pas», ni de ce processus qui mène aux concessions. Qu’ils appliquent l’accord, qu’ils fassent ce qu’ils doivent faire selon les dispositions de l’accord, et ensuite nous discuterons de la stratégie défensive.
Tenez-vous en à ce que nous avons convenu, je m’adresse au gouvernement, et nous nous en tiendrons à ce que vous nous avez demandé. Tenez «Israël» en respect. Ne baissez pas les épaules en disant : «Ils nous mettent la pression». Dites-leur : «Nous ne pouvons pas». Dites-leur : «La situation est difficile». Que vous demande-t-on ? Vous vous exposez et vous n’êtes pas dignes de cet affrontement. Est-il raisonnable qu’on vous demande de tuer votre peuple, votre pays et de paralyser vos forces, et que vous répondiez : «À vos ordres» ? Non ! Ne dites pas : «À vos ordres».
Quoi qu’il en soit, même si vous dites : «Nous ne pouvons pas», c’est mieux et plus noble de le dire dès le départ que d’apparaître plus tard comme incapables. Ne craignez pas pour vos sièges. Vos sièges sont garantis. Ils ne trouveront pas mieux que vous pour s’y installer. Si vous agissez en héros et en courageux, soyez sûrs qu’ils seront privés de toute alternative. Et même si d’autres viennent, ils ne pourront rien faire.
Alors soyez courageux et tenez bon. Nous vous soutenons dans cette position honorable. Nous serons avec vous. Nous reconstruirons notre patrie ensemble, avec nos capacités et nos moyens.
Qu’il est doux le pain gagné à la sueur du front, et qu’il est amer le repas raffiné quand le pied est sur la tête de celui qui le mange.
Que la paix, la miséricorde et les bénédictions de Dieu soient avec vous.

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