Sayyed Al-Houthi: Toute présence «israélienne» au Somaliland constitue une menace directe pour la sécurité régionale
Par AlAhed avec sites web
Le leader du mouvement de résistance yéménite d’Ansarallah a déclaré que toute présence «israélienne» au Somaliland serait considérée comme une cible militaire, car elle constituerait une agression contre la Somalie et le Yémen et une menace directe pour la sécurité régionale qui doit être contrée avec fermeté.
Dans un communiqué publié dimanche 28 décembre, sayyed Abdel Malik al-Houthi a fermement condamné la reconnaissance officielle par «Israël» du Somaliland comme État indépendant.
Il a qualifié cette mesure de «manœuvre agressive de l’entité israélienne» visant à établir une présence dans la Corne de l'Afrique.
Sayyed Al-Houthi a averti que toute présence «israélienne» au Somaliland représente une «menace directe» pour la sécurité régionale, en particulier pour les voies de navigation de la mer Rouge et du golfe d'Aden.
«Israël», a-t-il ajouté, cherche à démembrer les pays de la région dans le cadre d'un plan plus vaste de remodelage de l’Asie de l’Ouest.
«Cette mesure agressive de l’entité israélienne, qui vise à s'implanter en Somalie pour cibler la région, et qui cherche également à fragmenter les pays de la région dans le cadre d'un plan qui ne se limite pas à la Somalie, mais dont l’objectif ultime est de remodeler l’Asie de l’Ouest, est une menace que notre nation tout entière doit affronter sous toutes ses formes», a-t-il déclaré.
Il a rejeté la reconnaissance du Somaliland par «Israël», la qualifiant de «nulle et non avenue, sans aucune valeur au regard de la vérité et du droit», soulignant qu'elle émane d'une entité dépourvue de légitimité.
«La déclaration de l’ennemi est, en elle-même, nulle et non avenue, sans aucune valeur au regard de la vérité et du droit ; il s'agit d'une agression et d’une politique hostile, émanant d'une entité usurpatrice, dépourvue de toute légitimité pour elle-même. Comment pourrait-elle alors l'accorder à autrui ?», s’est-il interrogé.
Le leader d’Ansarullah a appelé les pays arabes et musulmans à une réponse ferme et unifiée pour soutenir la souveraineté de la Somalie. De même, il a exhorté les institutions internationales à exercer des pressions sur les collaborateurs au Somaliland et à adopter des positions fermes à cet égard.
Il a réaffirmé la solidarité du Yémen avec le peuple somalien et promis «toutes les mesures de soutien possibles», y compris une action militaire si nécessaire, pour empêcher que le Somaliland ne devienne une base militaire «israélienne».
Sayyed Al-Houthi a également lié cette question à la cause palestinienne, avertissant que le manque de soutien aux Palestiniens permettait à «Israël» de fomenter de nouveaux «complots» contre la région.
Vendredi 26 décembre, le «Premier ministre israélien», Benjamin Netanyahu, a annoncé que «Tel-Aviv» avait formellement reconnu le Somaliland comme un «État indépendant et souverain» et signé un accord établissant des relations diplomatiques.
Cette décision a suscité une vive condamnation internationale, notamment de la part de la Somalie, de l'Union africaine, de la Ligue arabe et de plusieurs puissances régionales, qui la considèrent comme une violation de l'intégrité territoriale de la Somalie.
S'adressant dimanche à une session conjointe d'urgence du Parlement, le président somalien, Hassan Cheikh Mohamud, a déclaré que Netanyahu avait porté atteinte à la souveraineté de la Somalie.
«J’exhorte le peuple somalien à garder son calme et à défendre l’unité et l’indépendance de notre pays, qui fait face à une invasion flagrante», a déclaré Cheikh Mohamud.
Les parlementaires somaliens ont adopté à l’unanimité une résolution déclarant «nulle et non avenue» la reconnaissance du Somaliland par «Israël».
La résolution avertissait que toute personne ou institution violant la souveraineté de la Somalie s'exposerait à des poursuites judiciaires en vertu du droit national et international.
Le Somaliland a proclamé son indépendance de la Somalie en 1991 à la suite d'une guerre civile sanglante, pourtant il n'a jamais été reconnu par aucun État membre des Nations unies.
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