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Discours du secrétaire général du Hezbollah à l’occasion du quarantième du martyre du commandant Mohammad Saïd Azidi

Discours du secrétaire général du Hezbollah à l’occasion du quarantième du martyre du commandant Mohammad Saïd Azidi
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Au nom de Dieu

Nous nous réunissons aujourd’hui à l’occasion du 40e du martyre du général Saïd Azidi, alias Hajj Ramadan, le martyr de la Palestine. Nous allons parler de sa vie, de ses positions, de ses capacités et de son jihad. Dans la deuxième partie du discours, nous parlerons de la situation politique actuelle au Liban.

Nous commençons par notre grand martyr, le général Azidi, Hajj Ramadan, martyr iranien de la Palestine, venu de lieux éloignés pour se mettre au service de la Palestine, pour la libération de la Palestine, pour le peuple palestinien et pour la boussole que représente la Palestine.

Né en 1964 dans la province de Kermanshah, il rejoint les Gardiens de la Révolution islamique dès leur fondation, et il a ainsi participé à la guerre imposée à l’Iran dès le début de la prise du pouvoir de la Révolution en Iran. À l’âge de 19 ans, il est devenu l’adjoint du commandant de la brigade du Prophète Mohammad. Cela témoigne de sa détermination, de ses capacités et de son potentiel, qui ont fait de lui le commandant d’un poste sensible dès l’âge de 19 ans.

En 1984, il est venu au Liban comme responsable du quartier général des Gardiens de la Révolution installé dans la région de Hermel. Ensuite, il est passé au Bureau Palestine, où il a commencé à travailler en tant que chargé de la coordination et du suivi avec les différentes  factions de la résistance palestinienne au Liban.

En 1992, précisément le 17 décembre de cette année, l’ennemi «israélien» a expulsé 415 résistants de Palestine vers Marj al-Zouhour au Sud-Liban. Hajj Ramadan a passé 13 mois avec ces derniers, dans cette zone où ils s’étaient installés: il mangeait avec eux, dormait, buvait, s’asseyait avec eux, assurait leurs besoins et leurs exigences, gérait tous les aspects de leurs besoins, en plus de l’entraînement, du soin et de l’attention. Parmi eux, on trouvait des dirigeants, notamment Dr Abdel Aziz al-Rantissi, haj Ismail Haniyeh, Imad Alami, Dr Mahmoud al-Zahar. D’ailleurs, la majorité d’entre eux sont devenus des martyrs.

Le hajj Ramadan resta au Liban jusqu’en 1995, puis retourna en Iran. Après la libération du Sud-Liban en 2000, et avec les prémices de l’Intifada d’Al-Aqsa, il revint au Liban à la demande du martyr hajj Imad Moughniyeh — que la miséricorde de Dieu soit sur lui — et du hajj Qassem Soleimani — que Dieu lui accorde Sa miséricorde — qui était à l’époque le responsable et commandant de la Force Qods, et donc avec l’accord de Son Éminence, le Maître des Martyrs de cette Oumma, sayyed Hassan Nasrallah — que Dieu lui accorde Sa miséricorde.

Le général Mohammad Saïd Azidi, ou hajj Ramadan, est venu au Liban pour être responsable du dossier de la Palestine au sein de l’unité Al Qods des Gardiens de la Révolution islamique. Il a appliqué en quelque sorte à la perfection la parole de Dieu :
«Ceux qui ont cru, émigré et lutté dans le sentier de Dieu avec leurs biens et leurs personnes ont un degré plus élevé auprès de Dieu, et ce sont eux les victorieux.»

Hajj Ramadan et ses frères ont suivi de près l’évolution de l’Intifada. Ils ont soutenu la résistance en Palestine et ils ont transmis l’expérience, le savoir-faire, les armes et l’entraînement à toutes les factions palestiniennes. Après la libération de la bande de Gaza en 2005, Hajj Ramadan, aux côtés de hajj Imad Moghniyeh, a supervisé le plan destiné à la défense de Gaza, ainsi que le développement de la résistance. Il portait un intérêt particulier au développement de l’action résistante en Palestine. Il suivait de près tous les aspects de la question palestinienne, que ce soit sur le plan politique ou militaire, sécuritaire, médiatique et social.

Hajj Ramadan croyait à l’unité des rangs palestiniens. Il se réunissait toujours avec les différents dirigeants palestiniens, et lorsqu’il réunissait les dirigeants palestiniens au Liban, il m’appelait souvent pour me demander d’être présent, afin que le Hezbollah soit toujours directement aux côtés des Palestiniens et de leurs leaders. De même, lorsque nous nous rendions à Téhéran, nous nous rencontrions aussi sous la supervision de hajj Ramadan, qui était lui l’organisateur de la réunion commune entre le Hezbollah et les différentes factions palestiniennes.

Aujourd’hui, vous voyez en Palestine les crimes et le génocide infligés à ce peuple courageux et noble. Aucun peuple au monde ne peut supporter ce que supporte le peuple palestinien : jusqu’à présent, 61 000 martyrs, 150 000 blessés, 2 200 000 déplacés d’un endroit à un autre, tous exposés à des assassinats quotidiens et à une famine constante. Ils sont tués même lorsqu’ils viennent chercher des vivres ou un peu d’aide. Il s’agit d’un crime systématique, prémédité, organisé, quotidien. Les enfants et les femmes sont tués dans les tentes, les maisons, les rues, et même lorsqu’ils sont en train de recevoir des services comme de la nourriture ou autre.

Cela montre que les États-Unis et «Israël» œuvrent de manière organisée et voulue à l’extermination du peuple palestinien, car ils veulent sa terre pour l’entité usurpatrice «israélienne». Ils ne veulent pas qu’il vive ni survive. Ils veulent qu’il disparaisse. Mais ce peuple continuera, avec la permission de Dieu. Il a déjà tenu bon pendant toutes ces années (77 ans), portant le flambeau de la résistance et du droit sacré. Il résiste aussi depuis près de deux ans face à cette barbarie et à ces meurtres atroces. Pourtant, il reste digne, et il vaincra, si Dieu le veut.

Hajj Ramadan disait à propos du Déluge d'Al-Aqsa:
«C’est un miracle qu’aucune autre résistance au monde n’a réalisé.»
Et il disait : «Al-Qods élève et honore ceux qui la soutiennent et la servent.» Telle était sa vision. Cette vision de hajj Ramadan était fortement influencée par celle de l’imam Khomeiny, qui disait de l’entité «israélienne» qu’elle est une «tumeur cancéreuse sioniste». Vous savez ce qu’est le cancer : il se répand de manière maligne, affecte tout autour de lui et tue. Le cancer ne peut être guéri que par l’éradication. Telle était la vision de l’imam Khomeiny  qui, dès le premier instant, a œuvré pour soutenir la cause palestinienne de manière concrète et pratique : par l’entraînement, la formation, par l’unité Al Qods, par l’armée des 20 millions de fidèles, par la transformation de l’ambassade «israélienne» en ambassade palestinienne, et par la proclamation de la Journée mondiale d’al-Qods. Tout cela, c’est l’imam Khomeiny qui l’a fait, car il considérait que le soutien à la Palestine est une priorité qui dépasse toutes les autres.

L’imam Khamenei a poursuivi sur le même chemin et dans le cadre de la même vision:
«Le soutien franc aux peuples opprimés, en particulier le peuple palestinien, fait partie des priorités du chemin tracé par l’imam Khomeiny.»
Il a aussi dit : «La cause de Gaza n’est pas une question de terrain, et la cause de la Palestine n’est pas une question géographique, c’est une cause humaine.»

Telle est la vision du Wali al-Faqih (le Guide religieux), telle est la vision de notre commandement, qui considère que la Palestine dépasse la question géographique pour englober les dimensions humaines, morales, religieuses, éducatives et mondiales. Cela nous place tous devant une grande responsabilité, celle de soutenir la Palestine.

Quand la patrie est menacée, toutes les forces sont appelées à la défendre et à faire face au danger. Cela figure d’ailleurs au cœur de l’accord de Taëf et au cœur du Pacte national qui régit la vie politique et les relations entre les différentes composantes du pays. Vous l’avez d’ailleurs vous-même cité dans la déclaration ministérielle que nous avons tous approuvée. Vous avez ainsi dit :

«( Il faut) Prendre toutes les mesures nécessaires pour libérer tous les territoires libanais de l’occupation israélienne. »

Montrez-nous donc quelles sont ces mesures que vous allez prendre? Quelles sont les actions qui vont montrer notre capacité à affronter l’ennemi «israélien» ?

L’État doit établir des plans pour faire face aux pressions et aux menaces, et assurer la protection du pays. Il ne doit pas dépouiller ses citoyens de leur force, ni priver sa résistance de ses capacités. Il  ne doit pas perdre les facteurs qui lui donnent de la force et qui lui permettent de réclamer, négocier, affirmer, faire face et libérer les terres, ainsi que de donner au Liban une véritable souveraineté.

Voilà le rôle que l’État doit jouer. Nous devons aller au Conseil des ministres et inscrire à l’ordre du jour les points suivants: comment faire face à l’agression «israélienne» et protéger notre souveraineté ? Quelles sont les mesures concrètes ? Quel est le calendrier prévu ? Quels sont les éléments de force à exploiter ? Comment associer les partis, les forces politiques, les communautés, le peuple et tous ceux qui sont concernés, à la défense du Liban ?

Comment nous unir pour chasser «Israël» de notre territoire ? Comment accroître la pression sur l’ennemi israélien par les parrains qui sont ses complices ou par d’autres moyens ?

Voilà ce qu’il faut faire : établir un programme, avec un calendrier. Voilà la priorité. La priorité n’est donc pas de désarmer la résistance pour faire plaisir à «Israël» ! Ni de la désarmer sous la pression des Américains ou celle d’un État arabe qui fait tout pour imposer cela ! Qu’avez-vous à gagner en cherchant  à faire plaisir à «Israël» ? Et si «Israël» reste dans certaines portions du territoire, où est la souveraineté ? Travaillez-vous pour le Liban, ou pour d’autres ?

Si vous œuvrez pour le Liban, si vous soutenez le Liban, vous devez être avec nous pour stopper l’agression, mettre fin à l’occupation «israélienne», entamer la reconstruction et libérer les prisonniers. Après cela, venez discuter avec nous de ce que vous voulez, nous sommes prêts.

Et je le dis clairement : la résistance fait partie intégrante de l’accord de Taëf, elle est mentionnée comme un des moyens possibles pour protéger le Liban. Une disposition constitutionnelle ne peut pas être soumise au vote. Elle requiert un consensus, une participation de toutes les composantes de la société pour se mettre d’accord sur les grandes questions communes.

C’est la même situation que l’abolition du confessionnalisme politique qui exige un accord général, tout comme la question du nombre (démographique) au profit de la répartition confessionnelle est une question de pacte, la résistance face à «Israël» est elle aussi une question de pacte, qui ne peut être tranchée que par le consensus.

Parlons donc de la stratégie de sécurité nationale et de la stratégie de défense. La sécurité nationale dépasse la question des armes, car elle tient compte de la force du Liban, de l’accumulation des forces, du regroupement des capacités, de la défense et de la confrontation avec l’ennemi «israélien».

Ce n’est pas un simple calendrier de désarmement. Nous avions espéré nous asseoir un jour avec les parties concernées, en tant que résistance, pour discuter de la stratégie de sécurité nationale. Or, il semble qu’ils aient mis cela de côté, et que leur seul souci est désormais de dire: «donnez-nous vos armes, et oubliez la sécurité nationale». Comment cela peut-il être acceptable ? Nous ne l’acceptons pas. Car nous nous considérons comme un pilier fondamental de la structure du Liban.

Il faut donc reconsidérer l’approche.

En ce qui nous concerne, nous sommes attachés à la coopération avec les trois présidents (de la République, du Parlement, et du Conseil). Nous sommes attachés au dialogue, à la compréhension, à la coopération. Personne ne doit faire pression sur l’autre. Que personne ne se sente sous pression au point de nous faire subir à l’intérieur les conséquences des pressions extérieures qui sont exercées sur lui. Ce n’est pas juste.

En fin de compte, chacun sait ce qui est dans l’intérêt du Liban, et il doit agir en conséquence. On ne doit pas, sous pression extérieure, venir nous imposer l’abandon de nos droits et de notre souveraineté. C’est une faute.

Ensemble, nous devons dire à l’Occident, aux Américains, à tous ceux qui exercent des pressions sur le pays, qu’au Liban, nous avons des équilibres à respecter. Nous voulons nous entendre entre nous. Vous ne pouvez pas nous imposer vos décisions.

Il faut aussi se méfier des semeurs de discorde interne, de ceux dont les mains sont tachées de sang, et de ceux qui agissent comme s’ils étaient des agents au service du projet «israélien», à l’intérieur comme à l’extérieur.

Je vous exhorte à ne pas perdre votre temps avec les tempêtes provoquées par les diktats étrangers. Aujourd’hui, tout le pays est désorienté, inquiet, du Nord au Sud. Personne n’est à l’aise. Parce que Barrack est venu nous jeter une, deux, trois propositions… Où vous situez-vous par rapport à elles ? Quelle est votre position ? À chaque fois qu’un responsable arabe arrive et vous dit : «Faites ceci, sinon...», que signifie ce «sinon» ? «Sinon, pas d’argent» ? Et alors ? Que cet argent ne vienne jamais ! Qui êtes-vous pour nous acheter avec de l’argent ? Qu’est-ce que cela veut dire ?

Ce pays, c’est un pays de sacrifices, de sang versé. Ce qui concerne le Liban, nous devons en discuter entre Libanais. Personne n’a à s’immiscer dans ce genre de questions. Nous ne voulons pas d’un accord avec qui que ce soit à l’étranger. Nous voulons un accord entre nous, pour notre souveraineté et pour notre indépendance.

Nous, Libanais, nous gérerons nos affaires internes par la coopération et la compréhension. Que tout le monde le sache : il n’y aura pas de solution sans consensus. C’est une question stratégique et essentielle. Qu’ils appliquent les accords, et nous, nous poursuivrons nos intérêts au Liban par le consensus, à travers les institutions. Et la résistance est une composante indissociable du tissu national libanais.

Je vous le dis : l’État libanais peut aujourd’hui se lever avec force et s’engager devant la communauté internationale à prendre en charge ses frontières sud et est. Qu’ils s’adressent à l’État libanais. En huit mois de contrôle de l’État le long de la frontière sud, rien ne s’est produit. Et sur la frontière est, l’État a su contenir la situation, empêcher les massacres, les tensions et les drames.

L’État libanais accomplit parfaitement son devoir sur le plan interne. Dites au monde que si l’on exige du Liban qu’il ne représente une menace pour personne, alors c’est à l’État libanais d’assumer la responsabilité. C’est à lui de protéger ses frontières et sa souveraineté. Et qu’il soit jugé par la communauté internationale en cas de manquement.

Mais que la communauté internationale n’ait pas l’audace d’exiger du Liban qu’il fasse ce qu’«Israël» n’a pas pu faire par la guerre, notamment au niveau des objectifs que les «Israéliens» voulaient atteindre!

Personne n’a le droit de priver le Liban de sa force pour qu’il puisse défendre sa souveraineté et ses choix. Personne ne peut empêcher le Liban d’être digne. Gardez bien cette idée en tête : c’est fondamental.

Nous avons donné, les Libanais ont donné, l’armée a donné, le peuple a fait des sacrifices. Qu’on ne vienne pas nous dire : «On vous dédommage avec notre soutien». Cette époque est révolue.

Ceux qui ont fait les sacrifices et libéré la terre sont plus patriotes que ceux qui ont détruit le pays et tué ses citoyens. Que personne ne vienne jouer au vertueux, à l’innocent. Chacun a un passé connu. Le nôtre aussi est connu : il est incarné par le sayyed des martyrs de cette nation, sayyed Hassan Nasrallah devenu un grand martyr, courageux, déterminé, qui a offert à l’humanité, à la Palestine et au Liban notamment, ce que bien peu ont pu offrir.

Nous avons cette offrande. Nous avons sayyed Hachem Safieddine, nous avons les chefs martyrs, cinq mille martyrs depuis le Déluge d’Al-Aqsa et pendant la bataille de «ceux qui ont la détermination», treize mille blessés, des destructions, des exodes... tout cela pour arrêter l’agression. Et nous l’avons arrêtée.

On nous demandé : Qu’avez-vous fait pendant cette période ?

Nous avons arrêté l’agression. Cette agression aurait atteint Beyrouth, sans notre intervention. Les «Israéliens» voulaient tout prendre. L’agression visait à changer la nature, la présence, la géographie, la stratégie et l’avenir du Liban. Ce sont la résistance, l’armée et le peuple qui ont empêché l’ennemi «israélien» d’atteindre ses objectifs, grâce aux grands sacrifices consentis.

Vous me direz : «Cela a rendu votre situation difficile ?» Non, non ! La résistance va bien. Elle est forte, fière, elle a la foi, la volonté et la détermination d’être souveraine dans son pays, pour que le Liban soit souverain, indépendant et digne. L’environnement populaire de la résistance est solide, patient, soudé. Les combattants sont prêts aux plus grands sacrifices. Et cela, tout le monde le sait.

Quant aux héros blessés, je regardais lundi une émission sur Al-Manar consacrée aux blessés des bipeurs : ce ne sont pas de simples blessés, ce sont des héros, des martyrs vivants. Ils sont des témoins de la vérité, face à tous les lâches.

Ces blessés sont clairvoyants, déterminés. Vous avez entendu cette jeune femme, aveugle, qui dit vouloir se spécialiser dans l’intelligence artificielle et qui a obtenu une mention bien au bac ? Quelle volonté ! Un autre blessé veut étudier la psychologie pour aider les autres.

Chacun a son histoire et ses aspirations, mais ils sont unis par la foi, la fermeté. Si «Israël» pense que nos blessés sont désormais incapables de se battre, il se trompe. Nos blessés brûlent d’envie de continuer le combat, d’offrir des sacrifices et des réalisations, d’avancer.

Je le dis, aux blessés des bipeurs et à tous les autres : acceptez que je sois avec vous, comme un compagnon de route. Il ne peut y avoir de chemin sans vous. Ce chemin est lumineux grâce à vous, vous les martyrs vivants, les combattants généreux ! Celui qui vous écoute voit que vous êtes cultivés, philosophes, épris de Dieu, dotés d’une clairvoyance unique, d’un amour profond pour le Prophète. Un tel modèle ne peut pas être vaincu.

À ceux qui se demandent ce que nous avons, je réponds : nous avons ces blessés, ces héros qui ont réussi aux examens. Je félicite d’ailleurs tous ceux, de toutes confessions et régions, qui ont réussi. Mais la réussite des blessés des bipeurs, avec des mentions bien ou très bien, est un immense honneur.

Nous avons aussi les patriotes libanais loyaux, et ne croyez pas que la résistance se limite au Hezbollah ou au mouvement Amal. Non, la résistance, ce sont aussi des partis, des figures politiques, des idées variées : laïques, croyantes, communistes. Tous se considèrent comme faisant partie de la résistance.

Ne croyez pas que notre capital est petit. Non, notre capital est grand. Et sachez que notre ennemi ne dispose pas d’une carte blanche. Il n’a pas encore atteint ses objectifs. Ne lui permettez pas de les atteindre, en véhiculant un climat de défaite.

N’ayez donc pas honte, nous ne sommes pas vaincus. Qui vous a dit de parler en notre nom ? Qui vous a autorisés à parler avec peur ? Soyez forts.

Si quelqu’un vous met la pression, dites-lui : «Adressez-vous à la résistance, et nous verrons ce que nous déciderons.»

Vous, les croyants, soyez patients, restez fermes, et craignez Dieu afin de réussir votre mission et d’avoir rendez- vous avec la victoire.

A ce stade, je dirais que le mot d’ordre est : nous restons fermes et nous surmonterons cette phase, si Dieu le veut, la tête haute.

Sachez que ce groupe résistant (je parle du mouvement Amal, du Hezbollah et de tous les résistants loyaux, avec l’armée libanaise et le peuple) reste sur le terrain et il remportera la victoire. Ce sont tous les gens qui refusent l’humiliation (Hayhat minna al-zillah), sous quelque forme qu’elle soit.

Je termine avec ce point :

Le Liban ne peut être stable qu’avec tous ses fils qu’il traite à égalité,  non en donnant des acquis à un groupe au détriment d’un autre. Dans un Liban stable, unifié, l’État avec toutes ses composantes, y compris la résistance, est une seule entité. Il n’y a pas un «camp de l’État» et un camp de «la Résistance».

Non, nous sommes une partie intégrante de la structure de l’État.

Sachez que nous sommes unis et solidaires. Certains parient sur un désaccord entre le Hezbollah et le mouvement Amal. Non, non, non ! Il n’y a aucun désaccord. Au contraire, nous sommes comme le beurre et le miel (dans une situation d’harmonie et d’entente totales), et si cela vous dérange, tapez-vous la tête contre le mur !

Que personne ne croit pouvoir nous intimider. Celui qui possède l’honneur, qui possède la résistance, ne peut qu’être fier, digne, soucieux de défendre sa force et son peuple.

Dans cette bataille, soit tout le Liban gagne, soit tout le Liban perd. Personne ne peut gagner seul. Nous autres, nous voulons gagner tous ensemble.

Mais si certains sèment la discorde, le sentiment d’échec et soumettent le Liban aux intérêts étrangers, ce sont eux qui entraînent le Liban vers sa perte.

De même, si d'autres privilégient leur intérêt personnel, qui rejoint celui d’«Israël», ils porteront aussi la responsabilité des dommages qui suivront.

C’est l’agression le problème, pas les armes. Trouvez une solution pour arrêter l’agression et, ensuite, nous discuterons des armes.

La solution passe par l’acquisition de la force, non par son abandon. Par la confiance en Dieu et dans les hommes justes, non dans l’Amérique tyrannique et ses valets.

Nous devons être des lions pour surmonter cette phase, non des agneaux qui seront dévorés.

Vous les croyants, lorsque vous rencontrez un ennemi, tenez bon, soyez ferme, invoquez beaucoup Dieu pour réussir. Obéissez à Dieu et à Son Messager. Ne vous disputez pas entre vous, sinon vous échouerez et votre puissance s’évaporera. Soyez patients, Dieu est avec les patients.

Nous ferons face à la tutelle étrangère, à l’arrogance américano-arabe et à l’intimidation interne.

C’est une phase critique de l’histoire de l’indépendance du Liban. Mais nous sommes plus forts par notre indépendance, et par les bienfaits de l’équation tripartite «armée, peuple, résistance», ainsi que grâce à l’unité nationale.

C’est cela que nous allons préserver.

Que la paix soit avec vous, ainsi que la miséricorde de Dieu et Ses bénédictions.

 

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