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La visite de Larijani à Beyrouth: Un message iranien clair face aux pressions américano-saoudiennes

La visite de Larijani à Beyrouth: Un message iranien clair face aux pressions américano-saoudiennes
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Par Assia Husseini

La visite du secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranienne, Ali Larijani, à Beyrouth, a provoqué une vive polémique au Liban, en particulier entre les partisans et les opposants de la résistance. Larijani a rencontré les trois présidents libanais, en commençant par le président de la République, Joseph Aoun, puis le président du Parlement, Nabih Berri, ainsi que le Premier ministre, Nawaf Salam. Malgré les tentatives visant à empêcher cette visite, le haut responsable iranien a défié les Américains et leurs alliés en affichant son soutien à la résistance au Liban, représentée par le Hezbollah et le mouvement Amal, renforçant ainsi la position du président Nabih Berri au sein du gouvernement libanais.

La visite de Larijani, en tant que responsable de la sécurité nationale iranienne et représentant du leader de la Révolution islamique d’Iran, l’imam sayyed Ali Khamenei, porte un message fort et clair face à l’offensive américano-saoudienne, illustrée par la décision du gouvernement libanais de désarmer la résistance. Ce message indique que le Hezbollah n’est pas seul et qu’il n’est pas permis qu’il soit isolé ou abattu.

Selon la professeure en sociologie politique, Dr Hoda Rizk, cette visite avait pour but de soutenir le Hezbollah et le mouvement Amal, et à renforcer la position du chef du Parlement, Nabih Berri, au sein des institutions politiques. D’après Rizk, l’opposition de certains responsables libanais à la visite de Larijani est le résultat d’un nouveau rapport de force qui accroît l’influence américaine après l’agression «israélienne» contre le Liban.

«Larijani a rappelé aux responsables libanais que leur ennemi commun était Israël, qui a mené une offensive contre le Liban et l’Iran, alors que la République islamique d’Iran fait partie des amis du Liban», a-t-elle ajouté. Elle a souligné que cette visite, à ce moment précis, intervient pour dire que le Hezbollah n’est pas seul ; et que si une partie des responsables libanais compte sur les Américains — et donc les «Israéliens» — pour appliquer leur agenda, l’Iran, elle, est présente aux côtés de la communauté chiite à tous les niveaux : politique, sécuritaire et militaire.

Le soutien du Yémen au Hezbollah

Le lendemain de cette visite, ce fut au chef du mouvement yéménite Ansar Allah, sayyed Abdel Malik al-Houthi, d’affirmer son soutien au Hezbollah. Il a estimé que le gouvernement libanais «est soumis aux dictats israéliens et affiche sa malveillance à l’égard du Hezbollah et du peuple libanais, tout en montrant une soumission humiliante face aux crimes de l’occupation», soulignant que «le problème ne réside pas dans l’armement de la résistance, mais dans celui de l’ennemi, qui tue, détruit, occupe et pille».

Il a également critiqué «la sensibilité du gouvernement libanais face même aux positions de solidarité avec le Liban», jugeant que «ce que font les Américains et les Israéliens au Liban relève de l’occupation, de la violation, du meurtre et de l’atteinte à la souveraineté».

«Le sayyed Abdel Malik Badr al-Din al-Houthi, chef du mouvement révolutionnaire au Yémen, n’a pas seulement exprimé sa solidarité avec le Hezbollah dans la bataille du désarmement, mais il a aussi adopté une position ferme et adressé de vives critiques au gouvernement libanais. Il s’agit d’une annonce implicite de soutien encore plus marqué à la résistance libanaise, lorsque les circonstances l’exigeront», a déclaré l’expert politique yéménite Taleb al-Hassani.

Ce dernier a ajouté que lorsque sayyed Abdel Malik al-Houthi établit un lien entre la «décision» du gouvernement Salam et les objectifs «israéliens» et américains — qui sont en réalité identiques, puisque la feuille américaine n’est qu’une traduction des conditions «israéliennes» —, cela signifie qu’il affirme que tout développement visant le Hezbollah équivaut à un développement visant l’ensemble de l’axe de la résistance, et représente une guerre contre toutes ses composantes, y compris le Yémen.

Selon al-Hassani, il est clair que le Yémen ne peut dissocier une escalade en Palestine, au Liban ou en Irak de celle qui le touche directement. Ces dynamiques s’inscrivent, explique-t-il, dans ce qu’il appelle «l’équation de la mise sous tutelle et du pillage de la région».

Le Hezbollah rejette catégoriquement le désarmement

Le secrétaire général du Hezbollah cheikh Naim Kassem a pour sa part assuré durant son dernier discours que le Hezbollah ne rendra jamais ses armes déclarant que «le gouvernement libanais a pris une décision très grave qui viole le pacte national, détruit la sécurité nationale et retire la légitimité du gouvernement».

La question du désarmement du Hezbollah dépasse largement le cadre libanais. Contrairement à ce que prétendent certains responsables, il ne s’agit pas d’un simple dossier interne mais d’une pièce maîtresse dans le projet américano-saoudien visant à affaiblir toute forme de résistance dans la région.
Des sources bien informées rapportent que l’Arabie saoudite insiste sur ce désarmement à tout prix, quitte à compromettre la stabilité interne du Liban et à provoquer une guerre civile, plaçant ainsi le pays dans une situation extrêmement fragile.

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