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Ghassan Hito ou le Karzai Syrien

Ghassan Hito ou le Karzai Syrien
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Ghassan Hito, possédant la nationalité américaine et fonctionnaire auprès de la Fondation  américaine pour la Démocratie, a été élu comme premier ministre de la "Coalition syrienne de l’opposition". 43 membres participant à la réunion de la coalition à Istanbul ont voté en sa faveur parmi 49 voix.

La contestation de Moaz el-Khatib et les réserves émises par Riad Seif et les hommes d’affaires qui lui sont proches, n’ont pas pu empêcher ce choix. Tout comme le refus de groupes armés opposants sur la scène syrienne. Les fonds qataris, les pressions politiques américano-turques, désirant annoncer l’élection d’un premier ministre de la coalition avant la date du 26 mars (celle du prochain sommet arabe), ont tranché sur la question.
La coalition d’Istanbul a donc élu un premier ministre, dont la mission principale serait de prendre part au sommet arabe prévu à Doha et d’y occuper le siège de la Syrie.

Le Qatar et l’Arabie Saoudite ont tenu à accélérer cette élection, voire cette nomination,Ghassan Hito ou le Karzai Syrien puisque les fuites d’informations avaient fait état d’une surprise et d’une personnalité non connue. Les Frères Musulmans jouissant de la majorité au sein de la coalition syrienne (43 sièges parmi 60), cette organisation soutenue par le commandement des salafistes formé du trinôme (Mohammad Riad Chakfeh, Farouk Tayfour, véritable chef du front Al-Nosra, et Zouheir Salem), tous ces derniers ont réalisé ce qu’ils réclamaient depuis deux ans : représenter la Syrie au sein de la Ligue arabe, puis dans l’organisation du Congrès islamique et puis œuvrer pour décrocher la représentation de la Syrie dans les organisations internationales.

Ces revendications faites par les Frères Musulmans se sont accentuées depuis plusieurs mois, après s’être assurés de leur incapacité à trancher la situation militaire face à l’Etat syrien, à partir notamment d’Alep, censée devenir la capitale transitoire de leur régime. Ils ont pensé que la proximité de la ville avec la Turquie, que la vacance dans la zone la séparant du pays voisin et que le soutien militaire turc leur permettrait de remporter la bataille, rapidement. Mais la situation sur le terrain a prouvé le contraire, alors que l’intervention militaire occidentale, à la libyenne, a été catégoriquement écartée.

Par la nomination de Ghassan Hito au poste de premier ministre de la coalition, l’émirat du Qatar, fournisseur des fonds, a exercé des pressions énormes, vu le temps limité restant avant la tenue du sommet arabe. Doha a proposé une issue convenable pour éviter les différends autour des candidats. La solution fut l’élection de Hito, qui devrait mettre en place son gouvernement dans trois semaines. L’annonce du nom a revêtu un aspect de propagande, selon la méthode adoptée par le Qatar, à l’égard des réalités syriennes, depuis que les Etats-Unis l’ont chargé d’exécuter leurs politiques dans le monde arabe, à l’issue de la mouvance tunisienne.

Dans la nomination de Ghassan Hito, les instructions américaines ont été suivies à la lettre. Cet homme est un fonctionnaire auprès de la Fondation américaine pour la Démocratie, et touche un salaire mensuel de 80 mille de dollars. La même somme que touchait Hamid Karzai, avant d’être nommé, par les Etats-Unis, comme président d’Afghanistan, à l’issue de l’occupation de Kaboul.

Hito fonctionnaire de la Fondation américaine pour la Démocratie

La Fondation américaine pour la Démocratie n’est autre qu’une institution relevant deGhassan Hito ou le Karzai Syrien l’AIPAC (The American Israel Public Affairs Committee), où se concentre le pouvoir financier et politique du sionisme aux États-Unis. De ce fait, ce fonctionnaire de l’AIPAC devient premier ministre de la coalition syrienne opposante!

Un fait  suffisant en soi, pour justifier les positions du régime syrien et de ses alliés régionaux et internationaux, affirmant que ce qui se déroule en Syrie est un complot et non une révolution. Par conséquent, faire face à ce complot devient un fait accompli inéluctable, sur le plan militaire et politique.

En effet, il suffirait d’observer de quelle manière Hito formera son gouvernement dans les prochaines semaines, à l’ombre notamment du refus des groupes armés de toute tutelle de la coalition à l’étranger et de la présence de centaines de rebelles qui ne s’engagent point dans les ordres des opposants. Il faudrait, en outre, prendre en compte les régions contrôlées par les Kurdes, en l’occurrence les zones pétrolières de Rmeilane. Ces Kurdes refusent toute coopération avec la Coalition, avant que ne soit éclairci le sort de l’accord entre la Turquie et Abdallah Ocelan.

Toutes ces entraves montrent que la nomination de Ghassan Hito ne serait qu’une manœuvre américano-qatarie, visant à remettre le siège de la Syrie au sein de la Ligue arabe à l’opposition syrienne,  alignée sur l’occident. Alors que la question du gouvernement transitoire n’est qu’une mise en scène dérisoire. 

Source : alahednews, traduit par : moqawama.org

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