Safadi: L’incitation confessionnelle est le plus court chemin vers la discorde

Dans le cadre de la Journée nationale du moukhtar, le ministre sortant de l'Économie, Mohammad Safadi, s'est adressé aux moukthars des régions de Tripoli et Menié à qui il a assuré que le « gouvernement sera formé prochainement », ajoutant que « le brouhaha ne nous empêchera pas de servir les intérêts des citoyens ». En présence du représentant de l'association de Nagib Mikati, Abdallah Mikati, Safadi a encore déclaré : « Si certains éprouvent le besoin de revenir à leurs racines, nous autres, nous n'avons jamais rompu avec les nôtres. Nous n'avons jamais perdu l'équilibre, ni la sagesse, car nous n'écoutons que notre conscience et la voix du peuple. »
Le ministre Safadi a encore affirmé que son camp rejette la discorde et insiste sur le dialogue, comme solution unique des problèmes actuels, déclarant sur ce plan : « Nous refusons le recours aux armes entre les fils de la nation, mais nous refusons aussi les armes du confessionnalisme qui ne sont pas moins nocives que les autres. »
Selon lui, la période actuelle que traverse le monde arabe exige la présence de personnes qui ont recous à la sagesse et non aux instincts. Il a ajouté que l'incitation confessionnelle est le plus court chemin vers la discorde, et l'héroïsme consiste à étouffer la discorde et à faire triompher la voix de la raison. Safadi a déclaré que l'incitation confessionnelle est « un crime contre la nation ». Il a aussi affirmé que la protection d'une communauté passe par la consolidation de sa position au sein des institutions de l'État.
Le ministre Safadi a invité toutes les personnes concernées à revoir les circonstances qui ont provoqué la démission du gouvernement. Il a aussi rappelé que lorsque le Premier ministre Nagib Mikati a été désigné, une pluie de critiques et d'insultes sont tombées sur eux deux. « Nous avons choisi de ne pas répondre, mais qu'ils ne prennent surtout pas notre silence pour de la faiblesse, a-t-il déclaré. Qu'ils cessent donc leur surenchère. Nous sommes plus soucieux qu'eux de la position de la communauté sunnite et nous sommes en tête de ceux qui veulent connaître la vérité sur l'assassinat du Premier ministre martyr Rafic Hariri. »
Tout en appelant à la fin des insultes et des accusations de traîtrise, il a rappelé qu'au cours des années passées, il avait vainement essayé de placer Tripoli sur la carte gouvernementale du développement, « mais toutes les portes se fermaient devant moi », a-t-il affirmé, ajoutant que c'est la volonté des Tripolitains qui l'avaient imposé comme ministre, non celle des parties politiques qui tenaient alors les rênes du pouvoir.
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