«Israël» continue à violer le cessez-le-feu au Liban: Des frappes aériennes ont touché l’est et le sud du pays

Par AlAhed avec sites web 

Des avions de combat «israéliens» ont mené vendredi 26 décembre une nouvelle vague de frappes aériennes dans l’est et le sud du Liban, constituant une nouvelle violation du cessez-le-feu de novembre 2024.

L’Agence nationale libanaise d’information (ANL) a indiqué que les bombardements «israéliens» ont ciblé Jabal Safi et la zone d’Al-Bureij, en périphérie de Jbaa, dans la région d’Iqlim al-Tuffah, ainsi que la vallée de Kafr Melki, au sud du pays.

Parallèlement, des frappes aériennes israéliennes ont également visé les hauteurs d’Hermel, dans l’Est du Liban. Des avions «israéliens» ont également été aperçus survolant à très basse altitude Baalbek et le nord de la Békaa.

Un accord de cessez-le-feu au Sud-Liban est entré en vigueur le 27 novembre dernier, prévoyant le retrait des forces d’occupation «israéliennes» des villages et des villes frontalières du Sud-Liban dans un délai de 60 jours. Toutefois, ces forces demeurent présentes sur cinq sites et poursuivent leurs violations de l’accord en bombardant et en ciblant des villages.

Selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres du ministère libanais de la Santé, plus de 340 personnes sont tombées en martyre par des tirs «israéliens» au Liban depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Les frappes de vendredi sont intervenues au lendemain d’attaques «israéliennes» similaires près de la frontière syrienne et dans le sud du Liban, qui ont fait trois martyrs.

La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a documenté l’ampleur des violations «israéliennes» depuis le début de la trêve, faisant état de plus de 7 500 violations de l’espace aérien et de près de 2 500 incursions terrestres. Les tensions n’ont cessé de s’aggraver dans le sud du Liban, «Israël» poursuivant ses raids aériens sous prétexte de cibler les infrastructures du Hezbollah.

Des responsables et des observateurs libanais affirment que ces frappes compromettent le cessez-le-feu et aggravent l’instabilité.

Entre octobre 2023 et novembre 2024, les attaques israéliennes ont tué plus de 3 961 personnes au Liban, dont 736 femmes, 222 travailleurs de la santé et des secours et 248 enfants, selon le ministère libanais de la Santé.

Parallèlement, la pression diplomatique s’est intensifiée sur Beyrouth. Le 18 décembre, des responsables français, saoudiens et américains ont rencontré à Paris le commandant des forces armées libanaises afin de discuter d’une feuille de route pour le désarmement du Hezbollah.

Le groupe de résistance a déclaré à plusieurs reprises qu’il ne désarmerait pas tant que les forces «israéliennes» occuperaient des parties du sud du Liban et continueraient leurs attaques, avertissant que les violations consécutives risquent de faire s’effondrer la trêve déjà fragile.