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Liban: Le danger réside dans les politiques malveillantes de certains qui veulent imposer un accord aux dépens de leur pays, dit le mufti Qabalan

Liban: Le danger réside dans les politiques malveillantes de certains qui veulent imposer un accord aux dépens de leur pays, dit le mufti Qabalan
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Par AlAhed

Le Mufti Jaafarite, Cheikh Ahmad Qabalan, a publié dimanche 24 aout la déclaration suivante : «Le Liban n'appartient pas à une génération plutôt qu'à une autre. C'est un don de Dieu, le berceau des religions et le théâtre de l'histoire et de l'humanité. Ce pays ne peut vivre que par la coopération de ses habitants, car sa nature est consensuelle par essence. Rompre cette coopération serait un meurtre pour le Liban, surtout que la plupart de ses crises proviennent de l'extérieur, et il n'y a de solution que par le dialogue. Comme le dit le président Nabih Berri : 'Le Liban est comme un grain de maïs, s'il est comprimé, il explose.' L'extérieur est plein de haine et d'égoïsme, et il lui importe peu la destruction du pays, l'extermination de ses habitants et de ses institutions. Le moment est à nous, Libanais, tous ensemble, loin des jeux régionaux et mondiaux. La clé de la solution réside dans le réalisme et la transparence pour exposer les vérités, les préoccupations et les menaces nationales, afin de parvenir à un consensus garantissant le Liban, sa souveraineté et ses composantes, loin des pièges extérieurs et de la folie de certains.»

Il a poursuivi : «La question de la souveraineté nationale est la priorité absolue du pays, car le Liban se trouve au cœur d'une région où l'agression israélienne se manifeste par l'occupation, le meurtre et la destruction. Même Netanyahu se vante de ses étapes stratégiques vers la réalisation du «Grande Israël». Cela suppose de mettre la sécurité nationale au-dessus de toutes les priorités. L'État et la sécurité nationale sont une seule et même réalité. L'expérience avec l'occupation israélienne, le Conseil de sécurité et les amis et frères est honteuse, ce qui nous rend dépendants les uns des autres et de nos capacités internes. Il est impératif de développer des stratégies de défense qui servent l'objectif de la souveraineté, sans abandonner la force nationale ou la détruire en échange de promesses en l'air au milieu d'une zone d'agression qui ne cesse d'engloutir le pays. Il est donc nécessaire de tirer parti de la Résistance qui a prouvé, au cours de ces cinquante dernières années, qu'elle constitue une capacité stratégique face à la plus puissante des armées sionistes, soutenue par la plus grande puissance terrestre. Les combats à Khiam et dans les autres villages frontaliers en témoignent. Le moment national exige une discussion sur les cartes de défense, leurs structures et la nature de leurs liens, ainsi que la manière dont nous pouvons tirer parti de la force, l'organiser, la contrôler et la sécuriser, sans l'effacer au milieu d'une région en proie à la destruction.»

Il a ajouté : «La coopération au Liban et ses intérêts concernent tous les Libanais. Le danger réside dans les politiques vindicatives et les choix de certains qui souhaitent passer des accords au détriment de leur pays. Ainsi, le dialogue libano-libanais est un choix existentiel et une nécessité de survie. La famille nationale est menacée, et la solidarité libanaise est une nécessité historique et décisive. Éliminer l'autre serait catastrophique, et les expériences passées en sont la preuve. Aucun projet national ou politique gouvernemental stratégique ne peut réussir sans un consensus interne, au milieu d'une crise de confiance majeure. La vérité historique dit que les accords circonstanciels ne sont que temporaires, et les accords extérieurs au détriment du pays nous plongent dans la ruine. La valeur du Liban réside dans la valeur de ses accords internes stratégiques, qui sont à la base de la formule constitutionnelle du Liban. Sans cela, le pays se transforme en une simple transaction, et il est impossible d'avancer dans une transaction qui porte atteinte aux intérêts du Liban. Le pays est une question de compromis nationaux et d'intérêts communs, et trancher aux dépens du pays serait une catastrophe. Sans dialogue politique, le pays passe d'une catastrophe à une autre. La sécurité, l'économie, la stabilité et le redressement sont tous liés au consensus politique interne. Ainsi, le plus grand ennemi du Liban n'est pas l'extérieur, mais l'absence de consensus interne. Avec chaque consensus interne, le Liban se renouvèle.»

Il a conclu : «Le christianisme est pour nous une nécessité existentielle, spirituelle et morale. Le Liban est le berceau de la foi chrétienne et islamique. Le danger vient de l'extérieur, tandis que certaines voix et des individus animés par la haine souhaitent détruire le Liban. Les autorités doivent faire attention au piège qui se tend devant elles, car le feu consume la région et place le monde au bord de grandes catastrophes. Toute puissance internationale ou régionale qui empêche les Libanais de dialoguer les pousse à la guerre. Et toute force qui impose ses listes de capitulation au Liban souhaite la destruction du pays. La seule solution pour protéger le Liban et assurer sa stabilité passe par un dialogue interne solide. Notre histoire en tant que Musulmans et Chrétiens, si nous isolons le jeu extérieur, est celle d'une famille nationale qui s'aime et se dévoue pour cela, et c'est ce que nous voulons profondément. C'est pourquoi nous avons été les premiers à appeler à discuter de la politique de défense comme cadre pour comprendre les dangers et protéger le Liban dans le cadre d'une formule nationale, au-dessus des jeux des nations et loin des surenchères et des gains d'un groupe sur un autre. Notre histoire à cet égard est claire, et le président Nabih Berri est un modèle national qui sait inventer des solutions supérieures aux intérêts nationaux, loin des tendances partisanes et des sensibilités confessionnelles.»

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