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La presse française: le Hezbollah fait tomber le gouvernement

La presse française: le Hezbollah fait tomber le gouvernement
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La démission des ministres de l'opposition du gouvernement qui a causé ainsi l'effrondrement du cabinet a occupé une place importante dans la presse française. 
La plupart des journaux français se sont entendus sur le fait que "la démission de l'opposition représente une escalade contre le premier ministre Saad Hariri qui a refusé de renoncer aux demandes exigeant son désavouement du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) qui doit lancer ces prochains jours des accusations qui pourraient viser des responsables du Hezbollah".
Le Parisien, la Libération et le Figaro ont choisi le même titre "Le Hezbollah fait tomber le gouvernement" pendant que le Monde titrait "Le Liban face à une crise politique dangereuse".
De fait, le Monde a évoqué le timing de cette démission rendue publique en plein entretien entre Hariri et le président américain Barack Obama.
à New York.
"Ce tempo est un moyen d'envoyer un signal à l'administration américaine vu que le Hezbollah et les partisans de Michel Aoun accusent justement Hariri de prendre ses ordres à Washington" a indiqué le quotidien citant le membre du conseil politique du courant Futur, Mostafa Allouch qui a indiqué que "le 8 Mars veut surtout que cette annonce soit une claque pour les Etats-Unis".
Enfin, Le Monde a prévu que "le Liban va entrer dans une nouvelle période d'incertitude".
Les quotidiens ont tissé un lien entre l'acte d'accusation et la décision des ministres de l'opposition de rendre leurs tabliers.
"Ce sont les positions irréconciliables du Hezbollah et de ses alliés d'un côté, celles de Saad Hariri de l'autre, à propos du Tribunal spécial pour le Liban qui ont accéléré la chute du gouvernement. L'acte d'accusation émanant de ce tribunal est attendu incessamment, d'ici à la fin janvier, dit-on de source diplomatique" a écrit le Figaro.
Ce quotidien est allé un peu plus loin en donnant une dimension internationale à cette démission. Il a rapporté d'une source proche du Hariri que "les États-Unis ont fait pression pour bloquer tout cadeau éventuel à l'Iran avant la reprise des discussions sur le nucléaire iranien fin janvier».
A son tour, la Libération a imputé "les raisons de cette démission à l'incapacité du Hezbollah et de ses alliés à faire plier le Premier ministre pour qu’il désavoue le Tribunal spécial pour le Liban (TSL).
"Le Hezbollah et ses alliés ont choisi l’épreuve de force en retirant hier 11 ministres, faisant chuter le gouvernement" a-t-il souligné.
Concernant le timing de la démission, il l'a jugé "un camouflet très étudié qu'a infligé le Parti de Dieu à Hariri".
La Libération a évoqué "les instenses discussions menées ces derniers jours entre Barack Obama, Nicolas Sarkozy, le roi Abdallah d’Arabie Saoudite et Hariri qui donnnent l’impression qu’un front se mettait en place contre le Hezbollah et ses alliés, mais aussi Téhéran, qui, par la voix du Guide suprême, a exprimé sa franche hostilité à l’encontre du TSL".
"A cela, s’ajoute la décision du président américain de renforcer de façon significative la 6e flotte en Méditerranée, qui sonne comme un avertissement à l’encontre du parti chiite dans l’hypothèse où, comme en 2008, il choisirait l’option militaire pour régler le conflit au risque d’une nouvelle guerre civile."
Enfin, le quotidien s'est interrogé "comment le Hezbollah réagira-t-il à l’énoncé de l’acte d’accusation "?
Quant à Le Parisien, il a rapporté le point de vue de 14 mars.
Mohammad Rahhal, ministre de l'Environnement proche du Premier ministre, a indiqué que "le but de cette démission est de paralyser l'Etat en vue de détruire le tribunal".
De plus, ce quotidien a comparé "l'impasse actuelle au Liban à celle de 2006 durant laquelle six ministres du Hezbollah et de ses alliés avaient démissionné du gouvernement de Fouad Siniora, un proche de Saad Hariri, sur fond de crise sur le partage du pouvoir et des divergences sur l'établissement du tribunal international, une crise qui avait mis le pays au bord d'une nouvelle guerre civile en mai 2008, avec des combats ayant fait une centaine de morts".
Cependant, le Parisien a exagéré ce bilan vu que les morts n'ont pas dépassé les trentaines au maximun.

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