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L’envoyé américain insulte des journalistes libanais: Les réseaux sociaux s’enflamment

L’envoyé américain insulte des journalistes libanais: Les réseaux sociaux s’enflamment
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Par AlAhed avec PressTV

Les insultes racistes proférées par un envoyé régional américain à l’encontre de journalistes libanais ont suscité un déluge de critiques de la part de nombreux internautes, notamment des militants anticoloniaux et des personnalités libanaises de premier plan.

Tom Barrack, envoyé spécial du président américain Donald Trump pour la Syrie et ambassadeur en Turquie, a provoqué, mardi 26 août, une vague d’indignation après avoir demandé aux journalistes, qui tentaient de lui poser des questions lors d’une conférence de presse à Beyrouth, de «se taire» et de cesser d’être «bestiaux».

«Taisez-vous un instant… au moment où la situation deviendra chaotique, bestiale, nous partirons», a-t-il dit. «Agissez de manière civilisée».

Le responsable a prétendu que la situation dans la région — où les agressions «israéliennes» et américaines ont causé la mort de centaines de personnes et semé un chaos généralisé — résultait de l'attitude «bestiale» qu’il avait également imputait aux journalistes.

Sur les réseaux sociaux, les internautes ont dénoncé les propos «colonialistes», extrêmement autoritaires et racistes de Barrack.

Un militant, répondant au nom de Thomas Keith, a qualifié les propos de l’envoyé de «pur réflexe colonial».

Il a ajouté que le responsable n'était pas en mesure d'établir des «règles» quant à la manière dont les habitants pouvaient s'exprimer dans leur propre pays, tout en présentant cela comme «le problème de la région».

Il a également souligné que les conférences de presse aux États-Unis, bien que beaucoup plus bruyantes, étaient invariablement interprétées comme une activité de «presse libre et dynamique».

L’analyste géopolitique Kevork Almassian a lui aussi qualifié les propos de Barrack de «condescendance coloniale».

Un militant yéménite, nommé Oday, a souligné que ces propos reflétaient une «mentalité coloniale», rappelant que ce sont les États-Unis eux-mêmes qui ont alimenté les guerres et causé la destruction dans la région pendant des décennies.

«Vous ne dirigez pas le Liban»

La journaliste libano-britannique et ancienne correspondante du Sunday Times , Hala Jaber, a comparé Barrack à «un commissaire colonial du XIXe siècle».

«On ne dirige pas ce pays et on n'a pas le droit d'insulter son peuple», a-t-elle souligné.

L'envoyé, a-t-elle ajouté, n'était pas en mesure de rejeter la responsabilité de la situation qui fait rage dans toute l'Asie de l’Ouest «sur notre "région"».

«L'envoyé américain se tourne vers des extrêmes racistes et sionistes»

Assad Abukhalil, professeur libano-américain de sciences politiques à l’Université d’État de Californie à Stanislaus, a déploré ces propos racistes formulant de la part d’une personne d’origine libanaise, rappelant les racines ancestrales de Barrack.

«Lorsque de tel individus représentent Washington dans la région, ils s’efforcent de prouver leur loyauté en allant jusqu’à l’extrême dans leur racisme et leur sionisme», a ajouté Abukhalil.

L’écrivain et poète palestinien Mosab Abou Toha a déclaré que c’était plutôt «Israël» et son principal soutien militaire et politique, les États-Unis, qui se comportaient de manière «bestiale».

Il a évoqué le génocide perpétré par l’entité sioniste dans la bande de Gaza, qui se poursuit depuis près de 22 mois, tout en dénonçant le financement de ces atrocités par Washington.

Un militant basé au Royaume-Uni, appelé Fawz, a qualifié les propos du responsable américain d’«exemple classique» d’orientalisme, l’Occident dépeignant les Arabes comme chaotiques, incivilisés et ayant besoin d’être guidés.

Un autre militant a également averti qu’il n’existait aucune manière «civilisée» de traiter avec les «bénéficiaires de l’hégémonie occidentale et du génocide».

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