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Lecture dans le communiqué du sommet du G8 autour de la Syrie

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Par Nidal Hamadé

Le communiqué final émis au terme du sommet du G8 autour du dossier syrien, fut le résultat d'une entente russo-américaine de ne pas divulguer l'échec du sommet devant le monde. Ce fut le communiqué de la moindre entente.

Les États-Unis et la Russie ont convenu la nécessité de parvenir à une solution diplomatique à la crise syrienne, mais sans entrer dans les détails. En effet, les deux présidents Russe et américain ne sont d'accord sur aucune base ou ligne directive d'un consensus autour de la Syrie, à l'exception de l'appel à la tenue de la conférence Genève 2, sans toutefois en préciser une date.

Le début du sommet du G8 a été marqué par la tension, surtout que la France, qui refuseLecture dans le communiqué du sommet du G8 autour de la Syrie toute solution diplomatique en Syrie par crainte de marginalisation, était allée loin dans son hostilité à l'égard de Damas. Cette position a été illustrée par la déclaration faite par le président français, François Hollande, au début du sommet : «Comment pouvons-nous accepter l'acheminement des arsenaux par la Russie au régime de Bachar Assad, au moment où l'opposition ne reçoit que peu d'armes et subit l'écrasement ?».

Dans la soirée, la rencontre entre le premier ministre britannique et le président russe fut glaciale. Le responsable britannique a qualifié le président Assad de «dictateur», alors que le président russe a qualifié le régime syrien de «légitime».

La lecture des articles du communiqué final montre que ce dernier a évoqué des questions générales, parfois confuses.
On peut lire par exemple, l'article relatif au maintien de l'unité de l'armée et des services de sécurité syriens. Pourtant, le point de vue américain sur la culture et l'idéologie de cette armée, est radicalement différent du point de vue russe. Sur ce, détailler un tel article revêt une importance, loin du discours public qui peut être interprété de différentes manières.

Un autre article appelle toutes les parties syriennes à prendre part à la conférence Genève 2, en une réédition du même appel adressé depuis un an. Alors que les propos sur les armes chimiques n'ont guère apporté de nouveau : le président russe a démenti l'utilisation par la Syrie de telles armes. Le président américain et ses homologues européens l'ont confirmé.
Le seul article approuvé à l'unanimité, fut celui des aides humanitaires. Les participants au sommet ont décidé de fournir des aides estimées à un milliard et demi de dollars aux Syriens.


Obama informe ses alliés sur son plan d'armer l'opposition

Les États-Unis avaient élaboré un plan pour armer l'opposition syrienne, au terme de six mois d'enquêtes menées par la CIA. L'agence américaine a soumis un rapport au président Obama, selon lequel les Etats-Unis seraient en mesure de fournir des armes aux bons rebelles, tel le groupe dirigé par Sélim Idrisse au sein de l'ASL, sans risques que ces armes ne tombent aux mains des combattants d'Al-Qaïda.

Le quotidien Le Canard Enchaîné, proche des services de Renseignements français, a indiqué que le président américain avait informé ses alliés britanniques, français et allemands, des détails de son plan d'armer l'opposition syrienne. Il avait précisé qu'en cas de l'exécution de ce plan, les opérations seront supervisées par la CIA. Selon le plan, certains pays européens et les États-Unis achemineront aux rebelles des équipements militaires comprenant des boucliers pare-balles, des engins de vision nocturnes, des engins de télécommunication et des munitions. Toujours selon le plan américain, le Qatar et l'Arabie Saoudite fourniront aux rebelles des missiles antichars et des missiles modernes sol-air.

Le journal français a cité un diplomate français : «vu la relation entre le groupe de Sélim Idriss et les jihadistes, nous devons surveiller encore plus nos alliés du Golfe».

Source : Al-Ahed, traduit par l'équipe du site


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