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Les élections iraniennes: un modèle de démocratie

Les élections iraniennes: un modèle de démocratie
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 Par Bouthayna Olleik

La politique en Iran ressemble à l’architecture des quartiers résidentiels de Téhéran. De hautes murailles entourent les maisons et cachent ce qui s’y déroule. Mais tenter de comprendre ce qui se passe derrière ces murs, mérite l’effort, vu son impact sur la région, voire sur le monde.

La visite de Téhéran lors des élections et le suivi des faits permet à l’observateur de parvenir àLes élections iraniennes: un modèle de démocratie
plusieurs déductions sur le panorama politique iranien:

-La République islamique a prouvé, de nouveau, qu’elle jouit d’une expérience démocratique digne d’être débattue. La révolution islamique a réussi à instaurer des changements démocratiques radicaux, que d’autres pays de la région ont échoué à réaliser. Une expérience développée sous l’égide de la gouvernance islamique, caractérisée par la succession des scrutins qui suscitent l’étonnement des uns et l’envie des autres.

La récente présidentielle s’est déroulée dans le calme, contrairement à sa précédente. Le peuple iranien, politisé jusqu’à la moelle, a tiré les leçons de sa dernière expérience. Il a été convaincu qu’en 2009, il fut le premier perdant. Même les candidats ont allégé les critiques et se sont éloignés de questions personnelles, se limitant aux programmes et à la performance politique de leurs adversaires. Ils ont avorté toute tentative ou désir occidentaux de se jouer de la scène iranienne. Un fait dû aussi au contrôle de la situation de sécurité par les forces de l’ordre, afin de prévenir tout genre de surprises.

-La présidentielle iranienne a prouvé un des axiomes de la vie politique dans ce pays: pas d’élections dont les résultats sont connus d’avance. Pas de candidats sûrs de la victoire. Ce fait signifie plus de confiance dans l’intégrité et la transparence du scrutin. Pas de place aux propos ressassés sur la falsification des résultats. Même le responsable de la campagne électorale de Mir Moussaoui en 2009, avait déclaré depuis un certain temps, qu’il témoignait, devant Dieu, que lesLes élections iraniennes: un modèle de démocratie
élections précédentes n’ont pas été objet de trucage.

-Les visiteurs de Téhéran remarquent un changement dans le spectacle politique sur la scène iranienne. Plus de polarisation forte entre Réformateurs et Conservateurs. L’environnement politique tend vers le centrisme, contrairement à ce qui a lieu dans les plus anciennes démocraties où la vie politique est réduite à deux partis, autour desquels se cristallise l’opinion publique.

En Iran, aucune partie politique, quelle que soit son pouvoir populaire ou institutionnel, n’est en mesure de liquider la partie adverse. Dans chaque étape de sa vie politique d’après  révolution, l’Iran produit un nouveau courant. Cette fois-ci, ce courant penche vers le centrisme et tente de bénéficier des points forts de tous les autres.

C’est le moment du retour à la culture de l’acceptation de l’autre. Certains parlent même d’une période transitoire que traverse l’Iran, mais toujours sous l’ombrelle des constantes de la République islamique. Une période qui rétablit la cohésion entre la nouvelle génération et les valeurs de la révolution.

-La société iranienne se caractérise par l’importance accordée à la vie familiale. Les relations familiales sont une valeur constante et hautement estimée. Ce fait est observé dans les lieuxLes élections iraniennes: un modèle de démocratie
publics où se rassemblent les familles.
Mais cette attitude sociale n’est pas nécessairement traduite en politique. En effet, chaque électeur exerce son droit de vote indépendamment de toute influence, même de celle du père ou de la mère.

Un mari pourrait ignorer en faveur de quel candidat son épouse ou son fils voterait.

Élire, semble inhérent à la personnalité d’un Iranien. Ce peuple s’attache à certains rites dans le contexte des élections, notamment à celui du dernier dîner en famille à la veille du scrutin. Les membres de la famille se rassemblent pour échanger les points de vue et les analyses. Cette fois, les discussions se sont concentrées sur les programmes politiques plus que sur les slogans. Le matin, tous se sont dirigés vers les urnes pour réaliser une nouvelle épopée politique. Toujours à la manière iranienne unique en son genre.

Source: Alahednews, traduit par l'équipe du site

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