Lecture dans la visite de John McCain au nord de la Syrie

 Par Nidal Hmédé

Depuis quelques jours, les medias internationaux ont évoqué la visite du sénateur américain John McCain au nord de la Syrie où il a rencontré le numéro 1 de la soi-disant «Armée Syrienne Libre», Selim Idriss, que les États-Unis s’efforcent de nommer à la tête des rebelles dans cette région.

À rappeler que McCain est l’un des faucons du parti Républicain, pro-israélien et hostile aux Arabes.

Cet homme est l’un des sympathisants des guerres américaines menées par les administrations américaines successives contre les Arabes et les Musulmans, à partir de la première guerre de l’Irak,  passant par la guerre de l’Afghanistan, arrivant à la dernière guerre de l’Irak en 2003.

En plus, il est un des enthousiastes à la guerre contre l’Iran, à l’occupation de Gaza et au refus de toute concession aux Palestiniens, notamment à al-Qods.

La visite de McCain en Syrie et sa rencontre avec Selim Idriss s’inscrivent dans le contexte du conflit intérieur en cours avec l’administration de Barack Obama, autour de la Syrie. En effet, le premier est favorable à une intervention militaire américaine en Syrie, alors que le président américain s’y oppose.

Par sa visite en Syrie, il adresse un message à l’opposition syrienne, selon lequel les faucons des États-Unis appuient Selim Idriss. Un fait censé pousser cette opposition à suivre son exemple.

En outre, la visite de McCain en Syrie est dotée d’une dimension arabe et européenne. Elle reflète le soutien de parties américaines à la décision de certains pays du Golfe et de l’Europe, d’armer les groupes terroristes en Syrie.

À l’ombre des défaites militaires et politiques des rebelles en Syrie, la visite de McCain est une tentative de rassurer les groupes armés. Elle signifie que McCain et ses homologues poursuivront les pressions sur l’administration américaine pour provoquer une intervention militaire en Syrie.

De surcroit, la visite de McCain a pour objectif de soutenir le Premier ministre turc Recep Tayyep Erdogan et de l’exhorter à ne pas coopérer avec l’administration américaine au sujet des négociations en cours entre Moscou et Washington autour de la crise syrienne. Il a signifié au premier ministre turc que les faucons extrémistes aux États-Unis appuient fermement ses politiques.

Le sénateur américain a tenu à donner à sa visite une dimension militaire et sécuritaire. Sur ce, en l’absence d’une couverture médiatique directe, la visite a été l’objet de fuites d’informations dans certains journaux arabes. Ce fait s’inscrit dans le cadre du conflit politique interne aux États-Unis. McCain a voulu se présenter comme étant le seul pôle républicain capable de faire face à Obama.

Traduit par: French.alahednews