Syrie: Huit morts et 18 blessés dans l’explosion d’une mosquée de Homs
Par AlAhed avec agences
Une explosion à l’intérieur d’une mosquée située dans un secteur de la minorité alaouite à Homs, dans le centre de la Syrie, a fait huit morts vendredi, selon un nouveau bilan provisoire des autorités. La Syrie dénonce une «tentative désespérée» pour déstabiliser le pays.
«Une explosion terroriste a visé la mosquée Ali Ben Abi Taleb pendant la prière du vendredi dans la rue Al-Khadri, dans le quartier de Wadi al-Dahab à Homs», a déclaré le ministère de l’Intérieur dans un communiqué, ajoutant que huit personnes avaient été tuées et 21 autres blessées.
L’agence officielle syrienne Sana a indiqué qu’une enquête avait été ouverte pour déterminer l’origine de l’explosion.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie, a dit qu’il n’était pas encore possible de déterminer si l’explosion avait été provoquée «par un attentat suicide ou un engin explosif».
Selon le ministère syrien des Affaires étrangères toutefois, l’attaque constitue «une tentative désespérée et répétée» de déstabiliser le pays «et de semer le chaos». Un communiqué du ministère promet de «combattre le terrorisme sous toutes ses formes».
Sana a publié des images dans la mosquée, dont l’une montre un trou dans un mur. De la fumée noire recouvre une partie de l’édifice. Des tapis et des livres sont éparpillés au sol.
L'attaque revendiquée par un groupe extrémiste
Peu après l'annonce, un groupuscule extrémiste peu connu, «Saraya Ansar al-Sunna», a revendiqué l'attaque. Ses combattants «ont fait exploser plusieurs engins», a écrit le groupe dans un message publié sur Telegram, jurant de poursuivre les attaques ciblant «les infidèles et apostats».
«Saraya Ansar al-Sunna» avait déjà revendiqué un attentat-suicide contre une église de Damas en juin 2025.
L'ONU condamne l'attaque
Le secrétaire général de l'ONU a jugé «inacceptable» l'attaque de ce vendredi et souhaite que ses responsables soient «traduits en justice», selon un communiqué de son porte-parole.
Antonio Guterres «condamne sans équivoque» cet attentat et «réaffirme que les attaques contre les civils et les lieux de culte sont inacceptables. Il souligne que les responsables doivent être identifiés et traduits en justice», a déclaré Stéphane Dujarric.