
Discours du discours du Hezbollah à l’occasion de la commémoration du martyre des deux sayyeds, Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine
Au nom de Dieu
Je salue toutes les délégations et les présents venus des pays arabes, islamiques et étrangers, en qualité de représentants, d’officiels, de populations et d’ulémas, de toutes les tendances, de tous les mouvements et de toutes les parties.Je salue également cette honorable assistance qui se rassemble aujourd’hui autour du mausolée dédié au sayyed des martyrs de la Oumma : sayyed Hassan Nasrallah dans la banlieue sud de Beyrouth, et de celui dédié à sayyed Hachem Safieddine à Deir Qanoun al-Nahr, ainsi que devant le lieu dédié au sayyed des martyrs de la résistance, sayed Abbas al-Moussawi à Nabi Chit.À cette grande foule et à tous ceux qui assistent à ces cérémonies dans le monde, tous mes hommages, mes félicitations et mes condoléances pour ce deuil immense.Au sayyed des martyrs de la Oumma, sayyed Hassan Nasrallah, je dis : Vous nous avez quittés. Que puis-je vous dire à l’occasion du premier anniversaire de votre départ ? Je parlerai de vous en trois points
Premièrement : les fondements
Sayyed Hassan, votre départ est terrible, mais votre lumière est resplendissante. Vous avez quitté ce monde alors que vous l’éclairiez de votre hauteur, et vous êtes devenu encore plus présent. Vous étiez le chef et vous êtes devenu l’inspirateur des chefs. Votre point de départ était l’Islam, dans le don de la créature à son Créateur. Votre guide est le Prophète le plus noble et le plus grand, Mohammad, il est le guide de l’humanité.
Votre loyauté envers les Imams purs vous a poussé à tenir le cordon du salut que vous tendez désormais aux nouvelles générations. Votre attachement à la wilaya, avec l’imam Khomeiny comme exemple et wali, puis l’imam Khamenei, nous a poussés à suivre cette voie avec dévotion et amour.
Votre horizon est de remettre la bannière à l’Imam du Temps, à Dieu Tout Puissant. Nos âmes sont prêtes au sacrifice pour Lui.
Vous avez tracé la voie du Hezbollah par votre pensée, votre esprit et votre sang ; elle est, si Dieu le veut, victorieuse. «Et quiconque se range sous la bannière de Dieu, et du Messager et des croyants, sera le vainqueur.»
Deuxièmement : L’étendard de la résistance
Vous avez planté la Palestine dans nos cœurs et la graine a germé : une résistance solide et fière.
Vous avez ouvert l’ère des victoires : 1993, 1996, la libération de 2000, la guerre de juillet 2006, la libération du jurd en 2017.
Vous avez prononcé cette phrase devenue célèbre : «L’ère des défaites est terminée, et celle des victoires est arrivée» En vérité, nous vivons l’époque des grandes victoires en nous-mêmes, dans notre vie et contre nos ennemis. Les victoires pour cette voie signifient persistance et continuité ; pour ceux qui la suivent, il n’y a que deux issues possibles : soit la victoire soit le martyre. Vous nous disiez : «Si nous remportons la victoire, nous aurons gagné ; et si nous devenons des martyrs, nous aurons aussi gagné». La victoire nous entoure de tous les. C’est ce que vous nous avez enseigné.
Vous avez habité les cœurs ; ils se sont attachés à vous et ils ne vous quitteront jamais. Vous avez enraciné en nous une résistance modèle et resplendissante, diffusant sa lumière dans la région et dans le monde, produisant des effets notables et changeant la face et l’orientation de la région. Cette résistance s’est étendue au monde, à toute personne fière et noble, à toute conscience humaine vivante. Vous êtes le maître des martyrs de la Oumma et du monde ; vous êtes le leader universel de la résistance qui inspire les hommes libres partout dans le monde. Vous n’appartenez plus à un lieu ni à une époque précis : Vous êtes le leader résistant pour tout lieu et tout temps, présent physiquement et désormais honoré auprès de Dieu.
La résistance que vous avez consolidée est synonyme de dignité, d’amour, d’espérance, de victoire, d’avenir et d’éthique. La résistance que vous avez développée s’adresse au musulman, au chrétien, au laïc — elle est pour tout être humain. La résistance que vous avez enracinée est l’arme et la force, le combattant et le jihad, la combattante dans sa famille et sa vie, l’enfant élevé dans la fierté, la famille puisant à la source de la pureté.
Troisièmement : La voie est éternelle
Ils ont tué votre corps mais votre esprit est libéré. Vous êtes vivant perpétuellement auprès de Dieu, dans Sa lumière. Ils ne connaîtront pas le repos tant que vous serez en nous, et vos enfants et vos bien-aimés ne vous trahiront pas.
Vous incarnez les nobles qualités morales : noblesse, courage, humilité, tendresse, belle conduite, pardon et force face aux ennemis.
La conséquence est grande : «Et ceux qui sont tués sur le chemin de Dieu, leurs œuvres ne seront point perdues ; Il les guidera et améliorera leur état, et les introduira au Paradis qu’Il leur a fait connaître.»
Vous répétiez sans cesse que votre maître était le secrétaire général sayyed Abbas al-Moussawi. C’est de lui que vous vous inspiriez et il a continué à le faire. Il disait : «Le souci principal est de préserver la résistance.» Vous avez repris le flambeau de sa main et vous y avez apporté la lumière de vos propres talents. Sayyed Abbas demeure vivant en nous à travers vous, votre voie, votre jihad et vos actions.
Vous avez aimé les gens et ils vous l’ont bien rendu. Vous êtes l’un des plus nobles, des plus généreux et des plus grands hommes. Paix et miséricorde sur vous.
J’ai travaillé avec vous pendant plus de trente ans. Je vous voyais comme le chef avisé, le sage, le courageux au cœur compatissant.
Je vous, en mon nom, au nom de mes frères et de ce public aimant et de tous ceux dans le monde qui vous ont aimé : «Nous sommes fidèles à l’engagement, o Nasrallah.» Nous le répétons trois fois : «Nous sommes fidèles à l’engagement, o Nasrallah.»
Nous poursuivrons le chemin après votre absence et nous continuerons la lutte. La voie que vous avez tracée demeure et nous poursuivrons. Nous porterons la charge de la confiance, la charge de l’Islam, de la résistance et de la libération de la Palestine. Nous sommes fidèles à l’engagement, constants et prêts au martyre. Nous ne quitterons pas la rive, nous n’abandonnerons pas les armes. Et comme vous nous l’avez appris, nous répèterons : « Je ne t’ai pas quitté, ô Hussein. »
En guise de consolation et de bénédiction pour ce grand martyr, nous offrons, à la direction du wali-faqih, à la famille, au Hezbollah et à tous les aimants : à son âme et aux âmes des martyrs et à vos défunts, la sourate bénie al-Fatiha et la prière pour Mohammad et Sa Famille.
A propos du martyr sayyed Hachem Safieddine
C’est aussi le premier anniversaire du départ de sayyed Hachem Safieddine. O sayed, vous avez été le soutien du Maître des martyrs de la Oumma, sayyed Hassan Nasrallah. Nous avons partagé le chemin comme si nous étions un seul cœur. Votre parcours dans la gestion du Sud, puis à la présidence du Conseil exécutif du Hezbollah, et votre rôle en tant que membre du Conseil consultatif, ont été remplis de générosité, de sacrifices et de jihad. Tout le temps que vous avez consacré à ces fonctions, était au service de la cause de Dieu afin d’élever la parole de la vérité sur la voie de la résistance.
Vous vous êtes occupé de l’éducation doctrinale et missionnaire, et de l’attention aux constantes et aux principes ; car vous saviez que la base de tout est dans le cœur et l’esprit. Qui croit et s’attache à son Seigneur, parvient à réaliser les objectifs voulus.
Vous vous êtes occupé des moujahidins, de la mobilisation et de toutes les questions qui les concernent, et les préoccupations du peuple ont toujours été présentes dans vos programmes pratiques.
Vous avez contribué à pourvoir aux exigences du front de confrontation contre l’ennemi israélien. Le champ éducatif, scout, l’action féminine, l’action sociale et sanitaire, la prise en charge des fils des martyrs, des familles des martyrs, la logistique, tous ces domaines dont vous vous êtes occupé témoignent de vos dons multiples.
Celui dont le guide est sayyed Hassan et dont l’école est la wilaya et la voie de la résistance, devient comme vous : ferme, déterminé et prêt au sacrifice.
Vous nous avez quittés tôt, mais vos effets demeurent et l’engagement continue, si Dieu le veut, o noble sayed Hachem qui as donné et soutenu le Maître des martyrs de la Oumma. À votre âme et aux âmes de tous les martyrs et à tous les défunts, nous dédions la sourate bénie al-Fatiha et la prière pour Mohammad et Sa Famille.
Avec le Maître des martyrs de la Oumma, syayed Hassan Nasrallah mort le 27 septembre 2024, une cohorte de frères moujahidins, parmi les dirigeants et les martyrs, s’en est aussi allée, ainsi qu’un groupe de civils qui se trouvaient sur place.
A propos du chef hajj Ali Karaki
Je voudrais maintenant parler spécialement du grand chef jihadiste hajj Abou al-Fadl Ali Karaki, l’un des premiers résistants à Msousseitbé à Beyrouth.
Nous avons œuvré avec lui avant la naissance du parti et après. On ne peut dissocier ses racines de foi, d’allégeance et de jihad pour la cause de Dieu, et en faveur de la résistance islamique. C’est l’éducation coranique basée sur le principe de la wilaya qui a poussé Abou al-Fadl, à tout donner au jihad, son âme et ses biens, toute sa vie.
De la capitale Beyrouth à Khaldé en 1982 face à l’ennemi «israélien», puis au Sud dans toute son étendue : tout le sol du Sud le connaît, et il a joué un grand rôle dans toutes les guerres menées par le Hezbollah là-bas, de la libération à 2006, jusqu’au soutien à Gaza. Il préparait les combattants-suicidaires et il les accompagnait jusqu’au terme de leur mission. Il était en Syrie pour soutenir cette voie et il a participé à chaque bataille d’appui. En endossant le rôle d’adjoint jihadiste auprès du secrétaire général sayyed Hassan Nasrallah, sa responsabilité a grandi et il en a été digne. Il a formé des générations de leaders et de combattants, et il a laissé un héritage durable.
Il a assumé le commandement de l’état-major après le martyr hajj Fouad Chokr. Dieu a été miséricordieux et il l’a honoré du martyre avec ceux qu’il aimait, aux côtés du Maître des martyrs de la Oumma ; Le sayed l’a voulu à ses côtés pour gérer la bataille, et il a reçu avec lui le martyre, avec une sincérité et une loyauté qui ne l’ont jamais quittées.
Je présente mes condoléances et mes félicitations à la famille, au parti, à tous les aimants et à tous ceux qui marchent sur cette voie et la soutiennent. À son âme, aux âmes des martyrs et à vos défunts, je dédie la sourate bénie al-Fatiha et la prière pour Mohammad et Sa Famille.
Un mot sur les frères devenus martyrs avec sayyed Nasrallah
Les frères moujahidins qui sont devenus martyrs avec le sayyed des martyrs de la Oumma, sayed Hassan et avec sayyed Hachem, ont le droit que nous les évoquions en résumé, par des félicitations et des condoléances, et que nous mentionnions aussi les noms de certains chefs. Ce ne sera pas long à cause du temps imparti au discours. Si Dieu le veut, il y aura des détails sur leurs vies dans les activités qu’organiseront les frères.
Je mentionne parmi les principaux frères morts avec le sayyed des martyrs de la Oumma : hajj Abbas Nilforoushan, qui était le commandant des Gardiens de la Révolution islamique, et qui était dévoué au jihad, il a donné et il s’est sacrifié. Cela montre cette cohésion profonde entre l’Iran, le Liban et la Palestine, un lien grandiose.
Sont également devenus des martyrs : hajj Abou Hassan Ammar, Ali Nayef Ayyoub, hajj Amine Abdel Amir Mohammad Siblini, hajj Nabil Ibrahim Hussein Jezzini, hajj Jihad Samir Toufic Dib, et hajj Hassan Mohammad Habib Kheireddine.
Parmi certains des chefs qui sont devenus des martyrs avec sayyed Hachem, il y a hajj Mortada (Hussein Ali Hazimé), hajj Adel (Ali Muhammad Bahsoun) et hajj Maher (Mahmoud Mohammad Chahine).
Chers frères et sœurs, chères familles, ce bouquet de lumières s’est élevé vers son Créateur dans le don le plus noble et dans un martyre sublime. Ils sont vivants auprès de leur Seigneur. Louange à Dieu ; ils ont accompli ce qu’on attendait d’eux. À leurs âmes à tous nous dédions la noble sourate al-Fatiha, avec la prière pour Mohammad et Sa Famille.
Une année s’est écoulée depuis le martyre du Grand sayyed, et depuis le martyre des grands, depuis le martyre du bien-aimé et des bien-aimés, depuis le martyre du guide et des chefs.
Je vais maintenant évoquer un certain nombre de points, dans une sorte de rapport sur la situation que nous avons traversée tout au long de cette année et sur notre état actuel.
Nous avons affronté une grande guerre mondiale par le biais de l’instrument «israélien».
Premièrement : nous avons affronté une grande guerre mondiale dont l’instrument était «Israël», avec le soutien sans limites du tyran américain et des Européens. Le niveau de la guerre était mondial, et l’objectif était de mettre fin à la résistance au service du «Grand Israël». Il s’agissait d’éliminer la résistance au Liban, d’éliminer la résistance en Palestine, d’éliminer la résistance dans toute la région, afin qu’Israël reste libre de s’étendre et de prendre les territoires de son choix.
L’ennemi «israélien» a tué des cadres, il a frappé les moyens dont nous disposions dans plusieurs lieux, et il a mené l’attaque des «bipeurs» qui a visé près de quatre mille frères et sœurs et personnes en général.
Si ces événements étaient survenus en quelques jours : le 17 septembre (l’attaque des bipeurs), le 18 septembre (l’attaque des talkies walkies), le 20 septembre (les cadres de l’unité al Radwan avec hajj Abdel Qader, le 27 septembre (l’assassinat de notre grand secrétaire général avec un groupe de cadres et de martyrs), le 4 octobre (l’assassinat de sayyed Hachem, avec un groupe de cadres et de martyrs). Si tout cela était arrivé à une armée, à un État ou à un ensemble d’États, tous ceux-là se seraient effondrés. C’est d’ailleurs ce qu’«Israël» attendait : qu’à la suite de ces coups durs le Hezbollah s’effondre. Mais nous avons repris l’initiative, grâce à Dieu : nous avons élu un nouveau secrétaire général, nous avons reconstitué les cadres en remplaçant les martyrs par de nouveaux chefs, nous avons poursuivi la bataille sur le terrain, et sur un autre plan, nos frères ont suivi les questions du déplacement de la population et des dossiers sociaux. Cette reprise de l’initiative dans la bataille d’Ouli al-Baes a pu arrêter l’élan de l’ennemi, jusqu’à l’accord de cessez-le-feu du 27 novembre.
Dans la bataille, nous considérons que nous avons mené la bataille d’Ouli al-Baes du 23 septembre (le jour de l’attaque contre nos capacités) au 27 novembre : 64 jours. Dans cette bataille, les moujahidins ont tenu bon, nos gens ont tenu bon, et, grâce à Dieu, nous avons empêché la réalisation de l’objectif israélien qui était d’éliminer la résistance.
Depuis l’accord du 27 novembre jusqu’à maintenant, dix mois se sont écoulés. Pendant ces dix mois nous avons été dans une course : l’ennemi, avec ses soutiens, avance rapidement pour tenter de réaliser son objectif de nouveau, et la résistance, son peuple, son armée et ses soutiens progressent aussi pour empêcher «Israël» d’atteindre son but, pour se rétablir et pour reprendre en mains la situation.
«Israël» a poursuivi son agression, soutenue par l’Amérique, qui a employé toutes les pressions politiques possibles pour permettre à «Israël» d’atteindre ses objectifs par la politique, après que l’armée israélienne ait échoué à les atteindre militairement. Pendant dix mois, il y a eu des pressions sans fin sur les plans intérieur, extérieur et international. Même lorsque certains Européens ou certaines grandes puissances nous parlaient, ils nous disaient : «Vous n’avez pas d’autre choix que de rendre les armes au profit d’Israël», mais nous n’avons pas cédé et nous n’avons pas accepté.
Ils ont suivi la voie des pressions militaires, politiques, sociales et ils ont utilisé toutes sortes de moyens, jusqu’à instrumentaliser des forces internes au Liban pour vaincre cette résistance qui a réussi à se tenir sur ses pieds, à faire face dans la bataille d’Ouli al-Baes et à continuer, grâce à Dieu.
Des scènes qui ont prouvé la force et la capacité de résilience de la résistance
De son côté, qu’a donc fait la résistance, après Ouli al-Baes ? Il y a eu des scènes qui témoignent de la force de cette résistance et de sa capacité à se relever et à s’installer dans la durée : les funérailles du sayyed des martyrs de la oumma qui ont réuni une foule de plus d’un million de personnes, ainsi que celles de sayed Hachem ont constitué un indice concluant à cet égard. Au point que tout le monde a reconnu que c’était la plus grande cérémonie funéraire tenue au Liban jusqu’à présent. Si l’on calcule le pourcentage entre la population et les présents, cela pourrait être l’un des plus grands rassemblements funéraires au monde. C’est un indicateur de force et de popularité.
Il y a eu aussi la volonté claire de nos gens dans le Sud de revenir vers les villages frontaliers. Ils ont défié «Israël», ils vivent dans les lieux détruits, ils font face aux chars et à la puissance «israélienne» sans peur, les hommes, les femmes et les enfants. C’est un véritable miracle ! Ces êtres nobles demeurent à leur poste, installent des conteneurs pour y étudier, plantent leurs champs, malgré le survol des avions. Ils dressent des tentes pour y vivre à la place des maisons et ils tiennent bon. C’est une force réelle, celle de nos gens et de notre peuple.
Nous avons mené les élections municipales en nouant une alliance étroite entre le Hezbollah et le mouvement Amal, avec notre peuple et nos proches. Le succès a été important et il a surpris bon nombre d’observateurs qui se sont demandés: comment ce milieu et ce groupe ont-ils pu mobiliser une telle force, obtenir de tels résultats dans plus de la moitié des localités. C’est un modèle de consensus et de coopération.
Nous avons réalisé une vaste campagne de réparation des maisons et appartements et d’hébergement provisoire, couvrant plus de quatre cent mille logements. C’est un acquis pour que les gens retournent chez eux et reprennent leur vie. Tout cela a été réalisé grâce à notre travail et à nos efforts, avec les habitants.
Nous avons organisé les cérémonies de Achoura mieux que celles des années précédentes, que ce soit sur le plan du nombre de présents, de la force de l’engagement, de la disposition au sacrifice, ou encore au niveau de l’accueil des nouveaux venus sur cette voie. Tout cela était visible pendant la période de Achoura.
La présence politique du Hezbollah a été claire et décisive dans l’élection présidentielle, dans la participation au gouvernement, dans la participation au Parlement, et dans le suivi des affaires des gens. Le Hezbollah est un élément important dans la construction de l’État ; sa présence sociale est importante en matière d’aide sanitaire, éducative, sociale et pour la lutte contre la pauvreté. Tout cela montre une énorme cohésion avec le peuple.
Nous avons aussi connu une restauration de nos capacités jihadistes. Je n’en dirai pas plus, je me contenterai de préciser que nous avançons, que nous reconstruisons, et que nous sommes prêts à toute défense face à l’ennemi «israélien».
Toutes ces réalisations, qui se poursuivent et s’accumulent, sont survenues en même temps que la course menée contre le projet «israélo»-américain. Oui, nous les avons devancés ; nous avons tenu le terrain, et ils n’ont pas réussi à atteindre leur objectif par la politique, après avoir échoué militairement.
Ils veulent équiper l’armée pour qu’elle combatte le Hezbollah
Ici je veux dire à ceux qui ne lisent pas, ou qui lisent sans comprendre, à ceux qui détournent le regard du véritable objectif américain et israélien au Liban : écoutez ce que l’Américain a dit clairement, par la voix de Thomas Barrack, l’envoyé américain au Liban. Barrack a dit : «Israël occupe cinq positions et ne s’en retirera pas.» Et il a dit : «Si le gouvernement libanais veut rétablir la stabilité, il doit déclarer clairement qu’il va désarmer le Hezbollah.»
Il a dit aussi : « Nous n’interviendrons pas pour affronter le Hezbollah, ni par nos forces ni par le commandement central américain. «Israël» poursuivra cela». Ce qui donne une légitimité à Israël pour continuer à combattre.
Il a encore dit : «Nous ne voulons pas équiper l’armée pour qu’elle combatte Israël. Alors, nous l’armons pour qu’elle combatte son propre peuple ? Le Hezbollah serait notre ennemi, et l’Iran notre ennemi ? Nous devons couper les têtes de ces serpents et empêcher leur financement. Voici la seule façon d’arrêter le Hezbollah».
Que voulez-vous de plus comme déclaration de la part des Américains ? Ils veulent ôter la force du parti (Ce qui signifie enlever la force du Liban) et Israël ne se retirera pas des positions qu’il occupe. Netanyahou dit : «Je veux le Grand Israël». Donc, ils veulent équiper l’armée uniquement afin qu’elle lutte contre le Hezbollah. Voulez-vous une preuve plus claire que l’Amérique veut anéantir le Liban et en faire une entité sous le contrôle de l’entité «israélienne» ?
Dès le départ, l’image était claire pour nous ; après les propos de Barrack, elle est devenue encore plus claire, et nous pouvons la présenter à ceux qui doutent des objectifs américains.
La vision du Hezbollah en sept points
Je vais parler maintenant de notre vision au Hezbollah qui se résume en sept points :
1. Nous considérons que le danger «israélo»-américain pour le Liban est un danger existentiel pour la résistance et pour le Liban.
2. Le désarmement signifie ôter la force du Liban, satisfaire les demandes israéliennes et réaliser les objectifs d’«Israël».
3. Nous n’accepterons pas le désarmement et nous ferons face par une confrontation dans le style de Karbala ; car nous sommes dans une bataille existentielle, et nous sommes capables d’accomplir cette confrontation, si Dieu le veut.
4. Le problème, c’est «Israël» : il ne voudra pas que la stabilité règne au Liban, et nous refusons tout projet qui servirait «Israël» même s’il est présenté avec un costume national.
Pour nous, c’est clair : le Liban a rempli sa part au niveau de la résolution 1701. C’est à «Israël» d’en faire de même.
5. Le gouvernement libanais est responsable de réaliser les quatre priorités : arrêter l’agression, obtenir le retrait d’«Israël», la libération des prisonniers, et le lancement de la reconstruction. Que le gouvernement fasse son devoir au lieu de s’occuper d’affaires superficielles et sans valeur.
Le gouvernement doit accomplir sa tâche, surtout en matière de reconstruction, et mettre au point une ligne budgétaire pour la reconstruction, même petite et modeste. Il faut ouvrir la porte et démarrer, puis avec les donations, l’aide des États et divers autres moyens on pourra lancer ce grand projet et l’achever.
Ici, le gouvernement doit placer la souveraineté nationale au sommet de son ordre du jour et s’efforcer de la réaliser ; il n’y a pas de souveraineté tant qu’«Israël» occupe un pouce de terre et agresse le pays jour et nuit. La souveraineté nationale consiste à empêcher «Israël» de demeurer au Liban, à déployer l’armée libanaise sur les frontières et à empêcher «Israël» d’agresser ou d’occuper de quelque manière que ce soit un pouce de territoire.
6. Le Liban est un et il est pour tous ses fils. Nous veillons à l’unité nationale interne, mais il y a un enjeu central : être dans la même tranchée face à l’ennemi «israélien». Nous sommes présents et œuvrons pour la renaissance du Liban dans tous les domaines.
7. Le Liban doit être fort, et la résistance est l’un des piliers de sa force ; nous devons traduire l’exploitation de cette force dans une stratégie de sécurité nationale.
Traduction des sept points en actions pratiques
On pourrait demander : comment traduire ces sept points en actions pratiques ? Je citerai quatre mesures pratiques :
1. Ne pas céder aux menaces d’agression ; y faire face par la défense et non par la capitulation.
2. Ne pas céder aux menaces de privation d’aides; y répondre en comptant sur nos capacités propres et en luttant contre la corruption intérieure afin de favoriser le fonctionnement des institutions et d’orienter les capacités vers l’intérieur.
3. Appeler à l’application de l’Accord de Taef qui prévoit : la libération du Liban de l’occupation israélienne, la prise de toutes les mesures nécessaires pour libérer toutes les terres libanaises de l’occupation, l’extension de la souveraineté de l’État sur tout son territoire, et le déploiement de l’armée libanaise dans la zone frontalière libanaise, selon les frontières reconnues internationalement.
Il est donc clair que l’on doit d’abord réaliser la libération par tous les moyens, y compris en ayant recours à la résistance, en plus du rôle principal de l’armée libanaise.
Aujourd’hui, nous avons des points dans l’accord de Taef qui doivent être appliqués. Il y a eu assez de retard dans les réformes prévues par cet accord depuis 35 ans. Nous demandons l’application de l’article 7 du second volet de l’accord de Taef qui prévoit: «l’élection du premier parlement sur une base nationale non confessionnelle, et la création d’un Sénat représentant toutes les familles spirituelles, dont les compétences se limiteront aux questions fondamentales.»
Réalisons le Sénat, et organisons les élections du Parlement sur la base de l’annulation de la contrainte confessionnelle. Cette question est gelée depuis 35 ans et elle n’est donc pas appliquée.
Nous appelons, à cette occasion, à tenir les prochaines élections législatives à la date prévue selon la loi actuelle, afin que nous ne perdions pas cette occasion de relancer les institutions.
Trente-cinq ans et tout ceci n’a pas été fait ! Quelqu’un vient aujourd’hui interpréter l’accord de Taef après 34 ans en disant que «toutes les mesures de confrontation» excluent la résistance ! Après 34 ans d’une interprétation de l’accord qui disait que la résistance est partie intégrante de la confrontation ; après 34 ans d’interprétation qui voyait la résistance comme une composante interne, quelqu’un vient à la fin de cette période et dit «non, nous n’acceptons pas la résistance, l’interprétation de Taef est différente !» Donc pendant 34 ans l’interprétation était fausse ? Maintenant, l’interprétation devient juste ?! Et maintenant c’est l’interprétation correcte ? C’est ce que veut le gouvernement libanais ? Allez appliquer ce qui n’a pas été appliqué depuis 35 ans, au lieu de refuser d’appliquer ce qui a été correctement fait pendant des années. Vous avez commis une faute au gouvernement en décidant de désarmer la résistance ; corrigez cette faute afin que Dieu vous aide au moins, pour pouvoir agir ensemble et dans l’unité pour pouvoir atteindre les objectifs voulus.
4. Construisons notre pays ensemble ; il est à nous tous. Certains acceptent un pays qui élimine leurs partenaires et les tue par la main de leurs ennemis. Ce sont des rêveurs et ils se font des illusions. Ils percent la coque du navire de leur côté ; mais il coulera pour tous. C’est un navire : personne ne peut venir le percer à un endroit et penser qu’il agit comme il veut. Ce navire coulera pour tous ; nous devons être ensemble pour protéger ce pays.
Ils veulent que l’armée libanaise combatte son peuple ; nous encourageons l’armée libanaise pour qu’elle affronte le véritable ennemi et pour qu’elle se tienne aux côtés de son peuple. Nous sommes avec elle et nous le serons toujours, si Dieu le veut.
La question de la Palestine est la question centrale
Nous passons à une question fondamentale : la Palestine est la question centrale ; l’ennemi «israélien» est le danger central pour tous. Aujourd’hui il y a un génocide en Palestine dans le but de mettre fin à la cause palestinienne, en préparation d’un remodelage de la région dans son ensemble. En face de ce projet, nous voyons le courage et la grande ténacité du peuple palestinien, de la résistance palestinienne, de toutes les forces, des enfants et des femmes.
Ceux-là sont grands à Gaza, grands en Palestine ; car ils combattent pour le monde entier, pas seulement pour la Palestine. Le monde devrait être avec eux. Hélas ils sont laissés seuls.
Aujourd’hui si le peuple palestinien tient seul, avec l’aide de l’axe de la résistance, sans ressources, et parvient à arrêter le projet d’«Israël», deux ans et «Israël» n’a pas pu faire aboutir son projet ! Deux ans, et il n’a pas pu, c’est énorme. Gaza seule a tenu bon ! Que se passerait-il si nous nous unissions et coopérions ensemble? Venez, unissons-nous et coopérons, États, peuples et résistance.
Ici il faut saluer clairement le noble modèle de résistance qu’a donné l’axe de la résistance :
Nous saluons l’Iran, la République islamique d’Iran. Nous saluons le guide, l’imam Khamenei, cet homme courageux qui a insufflé l’espoir au sein de la Oumma et qui a apporté tout type de soutien à la Palestine.
Nous saluons le peuple iranien, les Gardiens de la Révolution islamique, les forces de sécurité, le gouvernement et l’Iran tout entier. Car par leur soutien ils ont permis à cette résistance de tenir et de persister, et, si Dieu le veut, elle vaincra.
Nous saluons aussi le grand et noble Yémen, avec ses manifestations populaires qui rassemblent des millions de personnes, sa disposition à payer le prix et sa détermination à continuer d’empêcher «Israël» à utiliser la mer et sa décision de continuer à frapper «Israël» à l’intérieur de l’entité israélienne pour soutenir Gaza, tout en supportant de terribles fardeaux.
Nous saluons le commandement du Yémen, son peuple et les forces armées yéménites, cette direction, en osmose avec son peuple, qui paye le prix fort pour la dignité, l’honneur et la résistance.
Je voudrais aussi adresser mes salutations à l’Irak. Je mentionne ici spécialement l’Ayatollah al-Sistani, le Hachd al-Chaabi, les ulémas, le peuple irakien, le gouvernement irakien et toute cette grande Oumma ; car en réalité ils ont été un appui et un soutien constants dans tous les domaines.
Quant au Liban, ce cher Liban, il est la grande flamme qui a laissé son empreinte dans la région. Je salue le Liban avec toute sa résistance, au sommet la figure de l’imam Moussa al-Sadr (que Dieu le ramène sain et sauf avec ses compagnons) ; l’imam de la résistance qui insuffla en nous cet esprit et lança la résistance. La résistance lancée par l’imam al-Sadr ne peut que continuer avec le sang du sayyed des martyrs de la résistance, sayyed Hassan Nasrallah, et avec tous les moujahidins et les hommes d’honneur.
Ici, mes hommages vont aussi au mouvement Amal, sous la direction de Son Excellence le président Nabih Berry, et à tous les gens, résistants, secouristes, moujahidins et peuple, en particulier au Sud, dans la Békaa, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Mont Liban et partout à Beyrouth. Il n’y a pas de différence entre Amal, le Hezbollah, tous les résistants sont honorables et toutes les familles. Nous sommes un sur le terrain.
Tout ce peuple, malgré ses appartenances diverses, qui a soutenu la résistance, est honorable : nous le saluons.
Nous saluons toutes les forces politiques et militaires qui ont agi aux côtés de la résistance. Cette agression israélienne n’atteindra pas ses objectifs tant que ces hommes d’honneur sont sur le terrain.
Ici il faut aussi saluer la Tunisie, qui s’est distinguée par sa large solidarité populaire, et par le soutien de ses différentes forces politiques.
Nous saluons aussi le mouvement mondial en soutien à la Palestine, la flotte de la liberté, et tous les peuples qui se sont levés, ont manifesté et ont agi.
Quelques mots au public de la résistance
Je m’adresse tout particulièrement au public de la résistance. J’entends par là le peuple de la résistance, l’environnement de la résistance, les soutiens de la résistance au Liban, en Palestine et dans la région. Je salue en particulier le public de la résistance pour ses actes glorieux et pour sa présence sur le terrain : les hommes, les femmes et les enfants. J’irai plus loin : je salue les fœtus dans les ventres, ainsi que les blessés des «bipeurs», les blessés, les martyrs, les familles et les prisonniers, tous ceux qui ont constitué la véritable structure de la résistance.
Nous sommes face à une famille libanaise dont la vie est la résistance : de l’enfant au vieillard, ainsi que les hommes et les femmes.
Nous sommes face à une famille libanaise dont la vie est la résistance, son étendard est la résistance, elle sème la résistance et elle la récolte.
Je vous le dis : cette terre que vos fils ont arrosée de leur sang, cette terre qui a été abreuvée de ce sang noble, chassera les sionistes et les ennemis, et ne sera que pour ses habitants. Cette terre ne peut être que pour ses habitants, par la volonté de Dieu.
Au public de la résistance, je dis : on vous met sous pression par les agressions et les menaces, on vous étrangle par la question de la reconstruction et par certaines politiques erronées du gouvernement, mais nous vous connaissons. Vous êtes les enfants de sayyed Hassan. Vous êtes les enfants de la dignité et de l’honneur. Vous avez consenti des sacrifices très précieux ; vous avez montré l’exemple du courage et du don. Vous êtes les enfants de celui qui a donné son âme, son corps, son sang et ses biens en offrande à Dieu, depuis le sayyed jusqu’à tous les martyrs.
Ceux qui vous voient célébrer, vous rassembler, déclarer, parler ou écrire, se sentent face à une flamme de lumière. C’est ce qu’est la résistance, enracinée de la tête jusqu’aux talons, de l’esprit au cœur, du corps à l’âme. Qui vous vaincra ? Personne ne peut vous vaincre dans ce monde. Nous sommes confiants qu’ensemble, nous vaincrons, et que nous montrerons aux ennemis l’échec de leur projet, si Dieu le veut.
Cette année nous avons lancé le slogan : «Nous sommes fidèles à l’engagement» (Inna ala al-ahd), Il est repris du slogan de l’année dernière, lancé au moment du martyre du sayyed: «Inna ala al-ahd». Pourquoi ? Parce que l’engagement ne s’arrête pas ; nous resterons fidèles à l’engagement. «Inna ala al-ahd» signifie : nous continuons ; «Inna ala al-ahd signifie : sayyed Hassan, il y aura des directions qui indiqueront votre voie, il y aura un peuple qui continuera dans cette vision que vous avez tracée. Nous répétons «Inna ala al-ahd» trois fois pour affirmer au monde : «Inna ala al-ahd».
Que la paix de Dieu soit avec vous.
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