Des élus suisses demandent la révocation de l’exonération fiscale de l’UEFA pour ses liens avec «Israël»
Par AlAhed avec sites web
Des élus suisses ont appelé à la suppression du statut d'exonération fiscale accordé à l'UEFA, affirmant que l'instance dirigeante du football européen est complice de l’occupation illégale par «Israël» des territoires palestiniens.
Dans un communiqué commun, des parlementaires suisses ont exhorté le gouvernement à soumettre la question au vote et à suspendre le statut préférentiel de l'UEFA jusqu'à ce que l'organisation «mette fin à sa complicité dans l'occupation israélienne illégale des terres palestiniennes».
Ils ont cité un arrêt de la Cour internationale de Justice du 19 juillet 2024 qui a reconnu qu'«Israël» occupait illégalement des terres palestiniennes, notamment la Cisjordanie.
L'UEFA, dont le siège est en Suisse, a longtemps bénéficié d'exonérations fiscales accordées aux fédérations sportives internationales au motif qu'elles promeuvent la paix et luttent contre le racisme et les discriminations.
Les parlementaires ont déclaré que l'organisation ne respecte plus ces valeurs.
«En tant que fédération internationale, l’UEFA bénéficie depuis longtemps d’une exonération fiscale parce que les fédérations sportives internationales jouent un rôle important dans la promotion de la paix et la lutte contre le racisme et la discrimination», indique le communiqué. «L’UEFA a toujours placé ces préoccupations au cœur de ses décisions.»
Des responsables politiques suisses ont déclaré qu’en maintenant le statut d’exonération fiscale de l’UEFA, les contribuables suisses soutiennent indirectement les activités de la «Fédération israélienne de football», qui aligne des équipes jouant dans des colonies de peuplement en Cisjordanie occupée.
«L’UEFA bénéficie d’un traitement fiscal préférentiel en Suisse. Cela implique certaines obligations, notamment la promotion des valeurs de paix», a déclaré Raphael Mahaim, membre du Conseil national suisse.
Il a ajouté que «le deux poids, deux mesures d’Israël en matière de lutte contre le racisme et la discrimination était inacceptable».
Les instances du football international font l’objet de critiques croissantes concernant la question des clubs de colonies «israéliennes».
Des groupes militants et certaines fédérations nationales soutiennent depuis longtemps que les équipes basées dans des colonies illégales en territoire occupé enfreignent les règles de la FIFA et de l’UEFA et violent le droit international.
La FIFA, elle aussi, est confrontée à des critiques de plus en plus vives.
Une organisation internationale de défense des droits de l’homme a récemment déposé une plainte auprès du Comité d'éthique de la FIFA, reprochant à l'instance de ne pas respecter ses engagements en matière de paix, de lutte contre le racisme et de non-discrimination.
Le président de la FIFA, Gianni Infantino, est critiqué pour sa réticence à confronter «Israël» au sujet des équipes basées dans les colonies illégales.
M. Infantino a également essuyé des critiques la semaine dernière après avoir remis au président américain Donald Trump la médaille de la paix de la FIFA lors du tirage au sort de la Coupe du monde 2026.
Des parlementaires suisses ont déclaré que, tant que les pratiques de l'UEFA ne changeront pas, la Suisse devrait retirer les avantages fiscaux dont elle bénéficie depuis longtemps, justifiés par la promotion de l'équité, de la justice et de la paix.