Cheikh Qassem: Nous sommes rétablis et prêts à affronter l’ennemi «israélien», nous ne céderons pas aux menaces

Par AlAhed
 

Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, a indiqué samedi le 27 septembre que le parti est rétabli et prêt à affronter l’ennemi «israélien», assurant ne pas céder aux menaces.
Une grande cérémonie a été tenue à l’occasion du premier anniversaire du martyre du feu secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, de son successeur, sayyed Hashem Safieddine et de leurs compagnons.
Au début de son discours, cheikh Qassem a salué les foules massives, «tous les participants du Liban et des autres pays arabes et islamiques», rassemblées aux mausolées de sayyed Hassan Nasrallah à Beyrouth, de sayyed Hashem Safieddine au sud et de sayyed Abbas Moussaoui, dans la Békaa.
Chef de la résistance internationale
Le secrétaire général du parti a ensuite rendu un vibrant homme au grand martyr, sayyed Hassan Nasrallah: «Vous avez ouvert l’ère des victoires, nous vivons bel et bien une ère de victoires. Vous avez enraciné la résistance dans la région et dans le monde, vous êtes le chef de la résistance internationale qui inspire les peuples libres dans tous les pays du monde. La résistance que tu as établie est la fierté, la dignité, les armes, la force et le djihad».
«Tu aimais le peuple, et le peuple t’aimait. Je te le dis en mon nom et au nom de tes frères, de ce public aimant et de tous ceux qui t’aiment dans le monde: nous sommes fidèles à l’alliance, nous n’abandonnerons pas nos armes», a-t-il ajouté, promettant que «les ennemis ne seront pas tranquilles tant que vous serez parmi nous, ils ne seront pas victorieux».
Rendant également hommage au martyr sayyed Hashem Safieddine, qui «était un fervent partisan du sayyed Nasrallah et a occupé des postes de direction», cheikh Qassem a affirmé: «Le domaine de l’éducation et les autres domaines dans lesquels vous servez le peuple, en particulier les familles des martyrs, témoignent de votre contribution».
«Vous nous avez quitté rapidement, mais votre influence demeure et perdure, et l’alliance perdurera», a-t-il dit.
Et de poursuivre: «Aux côtés de sayyed Nasrallah, un groupe de moudjahidines et de personnes sont tombés en martyre, dont le commandant Ali Karaki qui est connu dans tout le Sud et dans toutes les guerres».
Un redressement djihadiste
Cheikh Qassem a par ailleurs indiqué que «nous avons fait face à une guerre mondiale majeure avec l’aide de l’instrument israélien et du soutien tyrannique américain et européen sans limites».
«L’objectif était de mettre fin à la résistance en Palestine, au Liban et dans toute la région afin qu’Israël puisse subsister, s’étendre et s’emparer de tout ce qu’il voulait», a-t-il fait savoir.
Et de souligner: «L’ennemi a frappé des capacités, assassiné des secrétaires généraux et des dirigeants, et mené l’attaque des bipeurs, si cela était arrivé à un groupe de pays, ils se seraient effondrés».
Cheikh Qassem a rappelé: «Lors de la bataille des Vaillants, nous avons pu freiner l’avancée de l’ennemi, nous avons mené cette bataille depuis le 23 septembre pendant 64 jours. Israël a poursuivi son agression après l’accord de cessez-le-feu, les États-Unis l’ont soutenu pour obtenir politiquement ce qu’il n’avait pas réussi à obtenir sur le terrain. Après la bataille des Vaillants, des scènes ont démontré la force de la résistance, notamment le cortège funèbre massif des martyrs sayyeds Nasrallah et Safieddeine».
Il a également déclaré que «depuis la fin de la guerre, nous sommes face à une course-poursuite entre l’ennemi, qui s’efforce de mettre fin à la résistance, et la résistance, son armée et son peuple, qui s’efforcent d’empêcher Israël d’atteindre ses objectifs».
«La résistance a pu se tenir debout, affronter dans les champs de bataille les plus acharnés et poursuivre son combat après la guerre», a-t-il martelé.
Et d’insister: «Les funérailles massives des deux sayyeds martyrs témoignent de la force de la résistance. Le retour des habitants du Sud vers leurs villages malgré la présence de l’ennemi et leur détermination constante malgré les attaques témoignent de la force de la résistance. La participation politique et sociale du Hezbollah témoigne de la force de la résistance».
Sur le même ton fort, cheikh Qassem a révélé que la Résistance a réalisé «un redressement djihadiste» et est «prête à défendre notre pays contre l’ennemi israélien».
Une menace existentielle
Plus loin dans ses propos, cheikh Qassem a affirmé que «les États-Unis, à travers les propos de son envoyé Tom Barrack, veulent détruire le Liban».
«Pour nous, la menace israélienne est une menace existentielle pour le Liban et la Résistance», a-t-il réitéré.
Cheikh Qassem a assuré que «nous ne tolérerons pas le désarmement», et «nous mènerons une confrontation légendaire car c’est une lutte pour l’existence».
Le secrétaire général du Hezbollah a cependant tenu le gouvernement libanais responsable de la réalisation des quatre priorités: «le retrait de l’ennemi, la reconstruction, la libération des prisonniers et la cessation des attaques».
«Il n’y a pas de souveraineté nationale tant qu’Israël occupe une partie du territoire et nous attaque, la souveraineté signifie le retrait israélien et le déploiement de l’armée».
Il a toutefois précisé que «le Liban doit être fort, la résistance est le fondement de sa force, en l’utilisant dans la stratégie de défense nationale». «Nous ne devons pas céder aux menaces et les affronter».
Cheikh Qassem a de même appelé à la mise en œuvre de l’accord de Taëf, qui stipule le retrait de l’armée «israélienne», la libération du Liban et le déploiement de l’armée libanaise. «Nous exigeons la mise en œuvre de l’accord de Taëf par l’élection d’un parlement fondé sur l’unité nationale et d’un sénat représentatif des confessions, compétent sur les questions cruciales. Nous exigeons la tenue d’élections législatives à la date constitutionnelle. Mais, nous nous opposerons à tout projet qui sert Israël, même s’il revêt une connotation nationaliste».
La résistance, fondement de la force du Liban
Il a également demandé au gouvernement d’accomplir son devoir de reconstruction et de lui allouer un budget, même modeste    .
«Le gouvernement doit placer la souveraineté nationale au premier plan de ses priorités, en interdisant l’expulsion d’Israël du Liban», a-t-il réitéré.
Cheikh Qassem a assuré tenir à l’unité intérieure et œuvrer à la renaissance du Liban dans tous les domaines ; «il doit être fort, la résistance est le fondement de sa force».
Il a par ailleurs exigé que le gouvernement rectifie sa décision concernant les armes de la résistance, soulignant que le Hezbollah soutient l’armée libanaise dans sa lutte pour soutenir son peuple et faire face à l’agression «israélienne», «nous sommes à ses côtés».
«Depuis deux ans, Israël est incapable de faire avancer seul son projet contre le peuple palestinien, comment cela se passera-t-il si la nation, ses peuples et ses pays s’unissent ?», s’est-t-il interrogé.
Avant de conclure, cheikh Qassem a salué l’Iran, le grand Yémen, l’Irak pour leur soutien à Gaza et à la Palestine.
Il a également salué la Tunisie, la Flottille de la Liberté et tous ceux qui soutiennent Gaza    
«Nous saluons le Liban et toute sa résistance, à sa tête l’imam de la Résistance, sayyed Moussa al-Sadr. Nous saluons le mouvement Amal, dirigé par le président de l’Assemblée, Nabih Berri, ainsi que tous ses résistants et ses familles. Nous saluons toutes les personnes honorables du Liban et leur soutien à la résistance», a-t-il ajouté.
Et de poursuivre: «Je salue les partisans de la résistance, son peuple, sa société, les blessés des bipeurs et les prisonniers».
Aux partisans de la Résistance, cheikh Qassem a dit: «Cette terre, arrosée par le sang de vos martyrs, appartiendra uniquement à son peuple et chassera ses occupants. Vous êtes les fils de sayyed Nasrallah, quiconque vous voit a l’impression de se tenir devant un phare de la Résistance profondément enracinée. Nous sommes convaincus qu’avec vous, nous remporterons la victoire».
Le secrétaire général du Hezbollah a conclu en s’adressant au martyr de la nation: «Nous renouvelons à sayyed Nasrallah que notre engagement indéfectible».