Cheikh Qassem appelle les pays de la région à soutenir la Résistance: La stratégie de sécurité nationale est la seule voie vers une solution

Par AlAhed
Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, a affirmé mercredi que «l'unité islamique est un processus politique, éducatif et moral face aux défis», soulignant que «la cause de Palestine est la plus importante qui exprime l'unité islamique». Une cause que le Hezbollah a toujours soutenue et pour laquelle il a consenti des sacrifices.
Ces propos ont été tenus lors de la cérémonie centrale organisée par le Hezbollah pour commémorer la naissance du prophète Mohammad (PSL) et de son petit-fils l'imam Jaafar al-Sadeq (PSL), dans la banlieue sud de Beyrouth.
Cheikh Qassem a dit: «Nous célébrons aujourd'hui la naissance du prophète Mohammad (PSL), cet immense don divin qui nous a guidés vers la loyauté et la rédemption. Notre prophète a porté la vérité de Dieu et a été une miséricorde pour l’humanité ; il nous a éclairés sur le droit chemin et nous a appris comment être en accord avec notre Créateur».
Et d’ajouter: «Afin de ne pas créer de désaccord sur la naissance du prophète Mohammad (PSL), l'imam Khomeini a ordonné la célébration d'une semaine d'unité islamique, pour transformer cette divergence en point de convergence entre les Musulmans».
Il a précisé que «la République islamique soutient la Palestine, son peuple et sa résistance pour qu'ils se libèrent, car c'est la cause la plus importante de l'unité islamique», rappelant que «Israël et les États-Unis commettent les pires crimes à Gaza et en Cisjordanie».
Et de poursuivre: «Le peuple palestinien poursuit sa lutte et la résistance se poursuit malgré toutes les difficultés».
Il a noté que l'opération de «Ramot» près d’Al-Qods occupée est un acte audacieux qui prouve que le peuple palestinien possède la volonté de vivre et de résister.
Il a rappelé également qu’un grand nombre d'«Israéliens» sont tués à Jabaliya et dans le quartier de Sheikh Radwan, «ce qui montre que nous avons en face de nous un peuple fort qui mérite le soutien et l’assistance».
«Nous sommes aux côtés du Qatar et considérons qu'il a été agressé», a-t-il annoncé, réitérant le soutien du Hezbollah à la Résistance palestinienne.
Selon lui, l'agression «israélienne» contre le Qatar fait partie du projet du «Grand Israël».
Il a expliqué que «l'ennemi travaille depuis deux ans à la mise en œuvre de son projet de "Grand Israël", étape par étape, à Gaza et en Cisjordanie, alors que l'attaque contre le Qatar fait partie de ce projet, allant du Nil à l'Euphrate».
Il a ajouté: «Il est clair que ce qui retarde le projet israélien, c'est la résistance et son refus de capituler en Palestine, au Liban et dans la région».
S'adressant aux pays de la région, cheikh Qassem a demandé: «Pourquoi ne soutenez-vous pas la résistance financièrement, médiatiquement, politiquement, socialement ou dans les forums internationaux ? Si l'ennemi élimine la résistance, ce qu'il ne pourra pas faire, votre tour viendra ensuite. Au moins, ne poignardez pas la Résistance dans le dos et ne vous alignez pas du côté d'Israël».
Et de souligner: «Cessez de parler du monopole des armes. Quiconque pense qu'il retire les prétextes de l'ennemi se trompe, car l'ennemi poursuit son projet».
Cheikh Qassem a également adressé un salut particulier au «Yémen glorieux et courageux, qui supporte de lourdes charges pour exprimer l'unité et soutenir la Palestine».
Dans un autre registre, Cheikh Qassem a mentionné que «l'imam el-Sadiq a formé 4.000 érudits, un nombre considérable pour la diffusion de la religion, parmi lesquels des savants sunnites», précisant que «l'imam al-Sadiq est la continuité de la mission du prophète Mohammad (PSL)».
Concernant le dossier libanais, cheikh Qassem a indiqué: «Le Liban est une patrie définitive pour tous ses fils, et nous en faisons partie. Depuis la création du Liban moderne, Israël a des ambitions expansionnistes et coloniales dans le Sud».
Il a précisé que «les plus hauts niveaux de patriotisme au Liban résident dans la défense de la patrie et la libération de la terre, et tous ceux qui ont défendu le Liban depuis sa fondation, malgré leurs différences, ont contribué à sa protection et à son indépendance, ce que l'armée a fait selon ses capacités et ce que la Résistance a accompli».
Il a souligné que «la Résistance fait de grands sacrifices pour défendre le Liban, en particulier la Résistance islamique qui a perdu certains de ses meilleurs dirigeants et jeunes, à leur tête Sayyed Hassan Nasrallah».
De plus, «la Résistance a réussi à contrecarrer les objectifs d'Israël et à l'empêcher d'occuper le sol lors de la Bataille des vaillants.
Il a ajouté: «L’ennemi est aujourd'hui dissuadé et ne trouve pas de repos sur notre terre».
Cheikh Qassem a précisé que l'accord de cessez-le-feu n'a pas atteint ses objectifs et que l'ennemi continue de le violer.
Selon ses dires, «l'effondrement au Liban est dû à la corruption et au non-respect de l'accord de Taëf, suivis de l'agression israélienne qui a contribué à pousser davantage vers cet effondrement».
Il a affirmé que «la Résistance a contribué à la stabilité du Liban, car elle a participé à l’élection du président Joseph Aoun à la présidence et elle a affronté l’ennemi».
Il a poursuivi: «La priorité du gouvernement maintenant est d'instaurer la souveraineté en expulsant Israël, et cela doit être une question centrale avant toute autre».
«Comment le gouvernement peut-il relever la tête alors que l'agression israélienne a atteint Hermel ? Et pourquoi veut-il se passer de la force du Liban alors qu'il n'a pas d'alternative pour défendre le pays ?», a-t-il demandé.
Cheikh Qassem a insisté sur le fait que «la médiation américaine est complice de l'agression contre le Liban avec Israël, et ne se prive pas d’offrir le Liban à Israël».
Il a souligné que «les États-Unis ont renoncé à leur engagement envers le Liban, et la question est maintenant de désarmer le Hezbollah que ce soit par la paix ou par une intervention militaire, avant que l'ennemi ne fasse un pas», précisant que «les États-Unis et l'ennemi ont un objectif commun consistant à dépouiller le Liban de sa force pour qu'il devienne une proie facile pour le projet du "Grand Israël"».
«L'Occident ne se soucie pas du Liban, mais se soucie d'Israël. Pour nous, le Liban est notre terre, notre avenir et celui de nos enfants, et nous ne céderons pas aux pressions, peu importe leur ampleur, et nous ne nous rendrons jamais», a-t-il souligné.
Il a ajouté que «le renouveau du Liban réside dans l'instauration de la souveraineté en expulsant l'ennemi et en empêchant le la tutelle arabo-américain, en organisant le fonctionnement de l'État et de ses institutions, et en lançant la reconstruction, tout en faisant face à la corruption qui a conduit à l'effondrement précédent».
Et d’affirmer que les séances du gouvernement des 5 et 7 août n'étaient pas constitutionnelles et visaient à mener le pays vers l'inconnu.
Pour Cheikh Qassem, plusieurs facteurs ont freiné l'exécution, par le gouvernement, des décisions prises lors des séances des 5 et 7 août.
Il a appelé à «l'unité nationale, sans qu'il y ait de place pour des discussions en dehors de la stratégie de sécurité nationale, qui est le seul chemin vers la solution».
«Il y a un problème interne avec certaines personnes qui veulent remettre les armes et un problème externe avec l'agression israélienne continue», a-t-il expliqué, notant que «certains à l'intérieur s'appuient sur Israël et le défendent».
«Nous disons aux parties intérieures d'attendre que nous réglions le problème extérieur, puis nous discuterons de la stratégie de sécurité nationale», a-t-il dit, les appelant à être des partenaires et à ne pas justifier les actes de l’ennemi.
«Nous vous appelons à construire notre pays ensemble et à être des partenaires unis contre nos ennemis. C'est notre responsabilité à tous.»
Critiquant le travail de la commission dite «Mécanisme», il a interrogé si «son rôle consiste seulement à indiquer où se trouvent les armes du Hezbollah, sans s'intéresser aux agressions israéliennes».
«La continuité de la résistance est une nécessité pour tous et constitue la force du Liban», a conclu le secrétaire général du Hezbollah.
Comments

