Gaza: Témoignages glaçants de civils et médecins torturés en détention par «Israël»

Par AlAhed avec agences
Derrière les murs des prisons «israéliennes», 4 500 Palestiniens de Gaza vivent l’enfer. Patients âgés, médecins, femmes et enfants, dont beaucoup ont été enlevés arbitrairement dans des hôpitaux, des écoles ou des postes de contrôle sont détenus sans procès sous la loi sur les «combattants illégaux». Les groupes de défense des droits humains affirment qu'il s'agit d'un «enlèvement légalisé».
Une nouvelle enquête menée par +972 Magazine, Local Call et The Guardian a révélé que seulement 1 Palestinien sur 4 détenu à Gaza depuis le 7 octobre est enregistré comme agent militaire dans une base de données interne mise à jour d'«AMAN».
Les témoignages d'anciens détenus et de soldats décrivent des abus systématiques, des tortures et une surpopulation carcérale, des dizaines de personnes mourant en détention.
Tortures et meurtres en détention
Parmi les cas documentés par «Physicians for Human Rights Israel (PHRI)» figure celui d’un médecin battu au point d’avoir les côtes brisées. Un chirurgien de l’hôpital Al-Shifa a rapporté que des détenus avaient été électrocutés, certains en mourant.
Un autre médecin a témoigné qu’on l’avait menacé de lui couper les doigts parce qu’il était dentiste.
Le docteur Adnan Al-Bursh, chef du service d’orthopédie à l’hôpital Al-Shifa, est mort en détention en 2024, sa famille affirmant qu’il avait été torturé. Le docteur Iyad Al-Rantisi, directeur d’un hôpital pour femmes à Gaza, est également décédé lors d’un interrogatoire.
Des soldats «israéliens» ont par ailleurs expliqué que certains détenus étaient maintenus en prison pour servir de levier lors des négociations sur les captifs.
Une octogénaire arrêtée
L’un des cas les plus marquants est celui de Fahamiya Al-Khalidi, 82 ans, souffrant d’Alzheimer. Arrêtée dans une école de Gaza en décembre 2023, elle a d’abord été transférée à «Anatot», puis à la prison de «Damon», où elle a été incarcérée six semaines.
Un médecin militaire raconte avoir dû la soigner après une chute contre des barbelés dès sa première nuit de détention.
Al-Khalidi, incapable de marcher seule, a été classée comme «combattante illégale». Des photos prises à «Anatot» et publiées par des médias «israéliens» et internationaux confirment sa présence.
Une mère de trois enfants, arrêtée et séparée de ses enfants à un poste de contrôle «israélien» en décembre 2023, a réalisé lors de son interrogatoire que les policiers avaient confondu son mari, un agriculteur, avec un membre du Hamas du même nom. L'un d'eux a reconnu son erreur après avoir comparé des photos, a-t-elle dit, mais elle a été maintenue en prison six semaines supplémentaires.
Ces arrestations se sont inscrites dans un contexte de surpopulation carcérale. En juin 2024, le chef du «Shin Bet» de l’époque, Ronen Bar, avait averti le «Premier ministre» Benjamin Netanyahu que le nombre de détenus dépassait 21 000, alors que les prisons ne pouvaient en accueillir que 14 500.
Il soulignait que les conditions de détention «frôlaient l’abus» et exposaient «Israël» à des poursuites judiciaires à l’étranger.
Cette politique s’accompagne de déclarations publiques scandaleuses du «ministre de la Sécurité nationale», Itamar Ben Gvir, qui a affirmé vouloir «aggraver les conditions» de vie des prisonniers palestiniens, avec une alimentation réduite au strict minimum.
Comments
