Gaza: «Israël» tue au moins 105 Palestiniens, dont des enfants et des journalistes

Par AlAhed avec agences
Au moins 105 Palestiniens, dont plusieurs enfants, des journalistes et des personnes venues chercher de l’aide humanitaire, ont été tués mardi 2 septembre dans de nouvelles frappes «israéliennes» sur Gaza.
L’offensive «israélienne» se concentre désormais sur Gaza-Ville, le plus grand centre urbain de cette enclave assiégée et dévastée par près de 24 mois de frappes incessantes, où vivent près d’un million d’habitants.
Les bombardements y sont incessants, notamment dans le quartier d’al-Sabra, visé depuis plusieurs jours. Mardi, des dizaines de corps ont été retrouvés sous les décombres d’immeubles rasés par les frappes.
À Gaza-Ville, une frappe «israélienne» contre la maison de la famille al-Af a tué 10 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants.
Parmi les autres victimes de la journée figurent également 32 Palestiniens qui tentaient d’obtenir de l’aide alimentaire ou de l’eau. Dans la zone d’al-Mawasi, près de Khan Younès, un drone «israélien» a ouvert le feu sur une file de civils. Le bilan est d’au moins 21 morts, dont 7 enfants.
Des images diffusées par le porte-parole de la Défense civile palestinienne, Mahmoud Bassal, montrent des bidons d’eau ensanglantés et des corps d’enfants gisant à terre.
«Ils faisaient la queue pour remplir de l’eau… quand les forces d’occupation les ont directement pris pour cible, transformant leur recherche de vie en nouveau massacre», a déclaré Bassal.
«Israël» avait pourtant désigné al-Mawasi comme une «zone sûre» pour les déplacés.
Par ailleurs, deux journalistes ont été tués dans les frappes «israéliennes» : Rasmi Salem, de la chaîne al-Manara, et Eman al-Zamli.
Leur mort porte à plus de 270 le nombre de journalistes tués depuis le 7 octobre 2023. D’après les organisations de défense de la presse, la guerre «israélienne» à Gaza est devenue l’offensive la plus meurtrière jamais enregistrée pour les professionnels des médias.
Dans un communiqué, le Bureau des médias à Gaza a dénoncé «la nature fasciste et criminelle» des attaques «israéliennes», accusant Washington de complicité.
L’organisme a qualifié ces frappes de «crimes de guerre au regard du droit international» et a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à intervenir pour mettre fin au «génocide brutal».
La population de Gaza subit également le blocus «israélien» qui empêche l’entrée de nourriture et de médicaments. Selon le ministère palestinien de la Santé, au moins 13 personnes sont mortes de faim au cours des dernières 24 heures.
Le nombre total de décès liés à la faim s’élève désormais à 361 depuis le début de la guerre «israélienne», dont 83 recensés depuis que, le 22 août, un organisme international a confirmé l’existence d’une famine dans l’enclave.
«Israël» a également renforcé son siège de Gaza-Ville, interdisant même les rares livraisons d’aide humanitaire qui continuaient à pénétrer dans l’enclave.
La guerre génocidaire «israélienne» a tué au moins 63.633 Palestiniens à Gaza, selon le ministère de la Santé de Gaza, jugé fiable par l'ONU.