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Gaza: «Israël» commet officiellement «un génocide», selon 500 spécialistes du sujet

Gaza: «Israël» commet officiellement «un génocide», selon 500 spécialistes du sujet
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Par AlAhed avec agences

La principale association mondiale de chercheurs sur le génocide a adopté une résolution affirmant que les critères juridiques pour établir qu’«Israël commet un génocide à Gaza sont remplis», a déclaré lundi son président.

86% des votants parmi les 500 membres de l’Association internationale des spécialistes du génocide (IAGS) ont soutenu la résolution déclarant: «La politique et les actions menées par Israël à Gaza répondent à la définition juridique du génocide énoncée à l’article II de la Convention des Nations Unies pour la prévention et la répression du crime de génocide (1948)».

«L’intention de détruire un groupe»

Depuis sa création en 1994, l’IAGS a adopté neuf résolutions reconnaissant des événements historiques ou en cours comme constituant des génocides. La Convention des Nations Unies sur le génocide de 1948, adoptée à la suite du massacre de Juifs par l’Allemagne nazie, définit le génocide comme un crime commis «dans l’intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux». Ce document exige de tous les pays qu’ils agissent pour prévenir et faire cesser les génocides reconnus.

Les actes criminels constitutifs du génocide comprennent le meurtre de membres du groupe visé, les atteintes graves à leur intégrité physique ou mentale, leur soumission intentionnelle à des conditions d’existence devant entraîner la destruction physique totale ou partielle du groupe, l’empêchement de naissances ou le transfert forcé d’enfants à d’autres groupes.

Dans un résumé des politiques et des actions «israéliennes», la déclaration pointe les attaques généralisées contre le personnel et les installations nécessaires à la survie, notamment dans les secteurs des soins de santé, de l'aide et de l'éducation. Parmi de nombreux autres éléments, elle fait état des 50 000 enfants tués ou blessés par «Israël», comme le souligne l'Unicef. Car tout cela a un impact sur la capacité des Palestiniens de Gaza à survivre en tant que groupe et à se régénérer.

La résolution souligne également le soutien des dirigeants «israéliens» à l'expulsion forcée de tous les Palestiniens de Gaza, ainsi que la démolition quasi-totale par «Israël» des habitations dans le territoire.

L'IAGS note les déclarations des dirigeants «israéliens» déshumanisant les Palestiniens de Gaza, les qualifiant tous d'ennemis, ainsi que les promesses de «raser Gaza» et d'en faire un «enfer».

La résolution de trois pages adoptée par les universitaires appelle «Israël» à «cesser immédiatement tous les actes constitutifs de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité contre les Palestiniens de Gaza, dont les attaques délibérées et le meurtre de civils, y compris d’enfants ; la famine ; la privation d’aide humanitaire, d’eau, de carburant et d’autres biens essentiels à la survie de la population ; les violences sexuelles et reproductives ; et les déplacements forcés de population».

«C’est un génocide»

«Il s’agit d’une déclaration définitive de la part d’experts en études sur le génocide: ce qui se passe sur le terrain à Gaza est un génocide», a déclaré à Reuters la présidente de l’association, Melanie O’Brien, professeure de droit international à l’Université d’Australie-Occidentale et spécialisée dans le génocide.

Plusieurs groupes internationaux de défense des droits de l’homme et certaines ONG «israéliennes» ont déjà accusé «Israël» de génocide. La semaine dernière, des centaines de membres du personnel du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Turk, lui ont écrit pour lui demander de décrire explicitement la guerre de Gaza comme un génocide en cours.

Le Hamas approuve

À Gaza, le Hamas a salué la résolution: «Cette position prestigieuse d’érudits renforce les preuves et les faits documentés présentés devant les tribunaux internationaux», a déclaré Ismail Al-Thawabta, directeur du bureau de presse du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

La résolution «impose à la communauté internationale l’obligation juridique et morale de prendre des mesures urgentes pour mettre fin à ce crime, protéger les civils et demander des comptes aux dirigeants organisant cette occupation», a-t-il ajouté.

Le nombre de morts monte toujours plus haut

«Israël» a lancé son offensive contre la bande de Gaza en octobre 2023.

Depuis lors, l’offensive militaire d’«Israël» a fait au moins 63.000 morts, endommagé ou détruit la plupart des bâtiments du territoire palestinien, et contraint la quasi-totalité de ses habitants à fuir leur domicile au moins une fois. L’observatoire qui sert de référence pour les Nations Unies sur la faim dans le monde indique que certaines parties du territoire souffrent désormais d’une famine d’origine humaine.

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