L’affaire Ogero toujours à la Une

L'incident qui a eu lieu au bâtiment relevant du ministère des Télécoms est toujours une matière de polémique entre les différentes composantes de la classe politique, plus précisément entre le 8 mars et le courant du Futur qui défend le directeur général des FSI Ashraf Rifi, que le président de la république insiste sur la prise des mesures juridiques nécessaires à son encontre pour avoir refusé d'exécuter les ordres du ministre de l'Intérieur Ziad Baroud.
Pendant plus de cinq heures, la commission parlementaire des Télécoms s'est réunie en présence du ministre sortant des télécoms Charbel Nahas pour discuter de l'affaire. Finalement, elle s'est achevée sans que les députés s'entendent
sur la mise en place d'une commission d'enquête technique, les deux camps en présence s'opposant sur les instances qui doivent désigner les membres de cette commission. Pour le 8 Mars, le ministre des Télécoms est seul souverain en la matière. En revanche, pour le 14 Mars, il revient au directeur général d'Ogero, la société qui gère le réseau de téléphonie fixe, de nommer, au même titre que le ministre, des représentants au sein de cette commission.
Selon le quotidien "Assafir" les députés du courant de Futur possédaient tous les documents liés au toisième réseau et classés "secret" et "top secret" ce qui a suscité des questions chez les députés de la nouvelle majorité sur la manière dont "les députés bleus ont pu obtenir ces documents".
"Assafir" a souligné que "cette décision d'avoir accès et exhumer les archives de l'Etat émane d'une décision prise par le courant de Futur de mener le combat des directeurs généraux des FSI et Ogero contre le ministre des télécoms en vue de confirmer que le réseau chinois appartient à Ogero et non au ministère des télécoms, et porter atteinte aux pouvoirs du ministre Charbel Nahas pour le compte d'Abdel Men'em Youssef, directeur général d'Ogero.
De son côté le quotidien "al Akhbar" a révélé que les deux députés du Kataëb Sami Gmayel et Samer Saadé n'ont rien dit au cours de la réunion pour défendre le point de vue de leurs alliés du "Futur".
D'autre part, "al Akhbar" a évoqué la position du chef de l'Etat Michel Sleiman envers Ashraf Rifi. Citant des proches de Sleiman, le quotidien a rapporté que ce dernier "poursuivra sa bataille politique jusqu'à la fin et c'est pour cela qu'il a appelé le ministre sortant de la Justice Ibrahim Najar à prendre les mesures juridiques nécessaires à l'encontre de Rifi pour avoir refusé de mettre en application la décision de Baroud d'évacuer le second étage du bâtiment des télécoms".
Des sources proches de Sleiman ont souligné "que ceux qui ont décidé de mener une confrontation avec le ministre Ziad Baroud devraient savoir qu'ils confronteront sa référence politique" assurant que "cette fois-ci Sleiman n'est plus en mesure de tolérer les irrégularités à l'encontre de son ministre".
Source: presse
Comments


