Mobilisation du secteur des Transports contre les prix élevés du combustible

Une fois de plus, les revendications sociales et économiques occupent le devant de la scène libanaise. Une manifestation du secteur des transports terrestres a paralysé mercredi toutes les régions du pays.

A Beyrouth, une marche populaire a été organisée à l’appel des Unions du transport terrestre, pour protester contre les prix élevés du combustible, notamment de l’essence.

A bord de leurs voitures et de leurs minibus, les manifestants ont entamé une procession depuis la région de Cola (Beyrouth) passant par les ministère de l’Intérieur et de finance et arrivant enfin au ministère de l’Energie à Dawra (nord Liban), où a eu lieu le rassemblement central.

Là-bas, les manifestants ont effectué un sit-in et adressé un mémorandum sur leurs revendications au ministre de l’Energie et de l’eau en exercice Joubrane Bassil.

« Il faut fixer à jamais le prix du combustible, surtout l’essence et le mazout, éliminer toutes les taxes imposées sur les combustibles, (…) interdire aux voitures privées à barres métalliques falsifiées et sans aucun permis de transporter les citoyens, décréter le projet d’organisation du plan de transport général au Liban », a résumé le président de l’Union du transport public  Abdel Amir Najdé les revendications des manifestants.

Tout en affichant sa solidarité avec les protestataires, le ministre Joubrane Bassil a de son côté appelé depuis le ministère de l’Energie à éliminer les taxes imposées sur l’essence, précisant que « la solution finale sera de remplacer l’essence par un combustible alternatif, comme le gaz ou le mazout ».

Pour leur part, les manifestants ont appelé l’Etat libanais à prendre des mesures nécessaires pour faciliter la vie aux citoyens, confrontés à une crise économique aigue. « Pourquoi les autorités ne prennent pas en compte la situation de la population ? Où sont les responsables ?  Il faut former le gouvernement le plus vite possible parce que les gens ne peuvent plus supporter la cherté de la vie », a dit un manifestant sur place.

A savoir que tous les employés du secteur du Transport public suspendront leurs travaux  jeudi vers 10h00 locale et déclencheront les klaxons en signe de protestation.

Par ailleurs, le président du syndicat des bureaux de véhicules automobiles Hussein Toufic Ghandour a appelé les chauffeurs de voitures publiques à se rassembler jeudi à 10h00 locale devant le siège du Parlement à Beyrouth, pour rejeter les projets de loi qui violent les droits de l’homme et qui sont en rapport avec le transport et la circulation au Liban.

Un autre rassemblement est prévu également jeudi dans la région de Cola pour entamer une procession à bord de voitures qui passera par les différentes rues de la capitale, pour se terminer au ministère de l’Energie.

Les chauffeurs des voitures publiques ont menacé d'une grève générale si les responsables ne répondent pas à leurs revendications.