Berri: Le retard dans la formation du gouvernement, un complot contre le Liban et la Syrie

La question syrienne a dominé l'allocution de président de la chambre Nabih au cours de la cérémonie organisée à l'Unesco par l'Association pour le développement de la Békaa, en l'honneur du poète Nagib Jamaleddine.
Berri a estimé que « tous les Libanais devraient être plus attachés que les Syriens eux-mêmes » à la stabilité et la sécurité de la Syrie, qualifiant cette dernière de « nécessité pour le Moyen-Orient » et de réalité « bénéfique autant pour la Syrie que pour le Liban ».
Il a surtout mis en garde « les parties libanaises » qui contribuent à la déstabilisation de la situation en Syrie d'allumer « un feu dans la région qu'il serait extrêmement difficile d'éteindre » et de déstabiliser le Liban, souhaitant que la justice libanaise se penche sur « l'éventuelle implication de certains » dans les troubles qui secouent la Syrie.
Le président de la Chambre a également rappelé « l'intérêt » que porte la Syrie au Liban et, s'adressant à ceux qui pensent que le retard dans la formation du gouvernement est d'origine syrienne, Nabih Berry a assuré que la Syrie en est « encore plus lésée que le Liban », estimant que le délai lui-même est « un complot, non intentionnel peut-être », ourdi contre les deux pays frères.
Au sujet des constructions illégales le chef de l'assemblée a déclaré que « les constructions illégales existent partout », à Beyrouth, à Raouché, dans la banlieue, au Sud et sur tout le territoire, jugeant que toutes ces constructions « jouissent d'une protection officielle ».
Il a imputé ces dérives aux mandats précédents, qui ont manqué à leurs devoirs, et il a à ce propos fustigé l'État qui « a complètement négligé la plaine de la Békaa », rappelant également que seule « la résistance » a réussi à protéger le Sud,
« côte à côte avec l'armée », dans l'absence totale du gouvernement dans cette région.
Enfin, Nabih Berry a appelé les Libanais à sortir du clivage 8-14 Mars, à aider le pays à entrer dans « la logique de l'État », en s'appuyant sur l'accord de Taëf, et à « abolir le confessionnalisme politique ».
Comments

