Formation du cabinet: aucun progrès concret

La formation du nouveau gouvernement ainsi que les contacts menés par les différentes parties concernées restent à la Une de l'actualité au Liban.
Le président de la chambre Nabih Berri et le premier ministre désigné Najib Mikati se sont entretenus mardi pour discuter des développements actuels et du processus de la formation du cabinet.
Dans la soirée de Lundi et dès sa rentrée de Londres, Mikati a également rencontré M.Hussein al Khalil, adjoint politique du secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah, et le député Ali Hassan Khalil adjoint politique de Berri. "Les réunis ont discuté de toutes les idées proposées dans le cadre de la formation du gouvernement" ont souligné des sources bien informées.
Le ministre de la Jeunesse et des Sports au gouvernement d'expédition des affaires Ali Abdallah a souhaité que le gouvernement se forme à la fin de cette semaine. Il a souligné à la Voix du Liban la présence d'une souplesse dans les positions ajoutant que les vacances des fêtes ont donné le repos suffisant aux hommes politiques pour penser à la façon de former le gouvernement.
"Quand les noeuds de la case départ sont résolus tous les autres noeuds se résoudront et il n'y aura plus d'obstacles" a-t-il affirmé.
De son côté, le député Simon Abi Ramia (CPL) a refusé via la même radio l'accusation du bloc du "Changement et de la Réforme" de bloquer la formation du gouvernement, indiquant que le bloc revendique un nombre spécifique de ministres et de portefeuilles.
"Nous accorderons la confiance au nouveau gouvernement s'il concrétise nos ambitions", a-t-il ajouté.
M. Abi Ramia a en outre indiqué, en réponse à une question concernant l'influence des évènements en cours en Syrie sur la formation du gouvernement libanais, que "le CPL n'est pas concerné par les paris sur des mutations arabes et régionales".
"La formation du Cabinet libanais ne peut pas être liée aux évènements en cours sur les scènes régionales", a-t-il dit.
Tant que le gouvernement n'est pas encore formé, les accusation réciproques se poursuivent dans toutes les directions. Dans ce cadre le chef du courant "Tawhid" Wiam Wahhab a accusé le président de la république Michel Sleimane "de bloquer la formation du gouvernement puisqu'il se tient au ministère de l'intérieur pour certaines considérations".
La presse libanaise s'est montrée pessimiste quant à une formation immédiate du nouveau cabinet. Le quotidien "assafir" a intitulé sa manchette "le Liban confronte les défis par le vide: le gouvernement est une nécessité ...immédiate".
Dans son éditorial de mardi (26 avril) le quotidien a mis en garde contre les résultats catastrophiques du retard de la formation du gouvernement soulignant que "nous sommes face à la situation la plus dangereuse sur les niveaux économique et financier".
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