Des leaders martyrs ... une nation triomphante
Reportage: Malak Assaf
Sur l'impact des révoltes populaires qui se propagent dans le monde arabe, le Hezbollah a commémoré le martyre de ses leaders cheikh Ragheb Harb, sayed Abbas Moussaoui et Haj Imad Moughnieh en organisant une cérémonie dans le complexe de sayed chohada'a dans la banlieue sud de Beyrouth.
La cérémonie de cette année a été marquée par l'apparition surprise de l'ex-détenu dans les geôles égyptiennes Mohammad Ahmad Mansour plus connu sous le nom de Sami Chehab. Détenu pendant deux ans et libéré lors du soulèvement en Egypte, Mansour a salué la foule en tenant un drapeau du Hezbollah et a levé les mains pour faire le "V" de la victoire. Ensuite, il s'est précipité pour serrer les mains des personnalités, des ulémas et des politiciens qui l'ont félicité pour sa libération.

Notre site a interviewé un certain nombre de personnalités qui ont participé à cette cérémonie.
L'ancien député Zaher el Khatib, secrétaire général de la ligue des travailleurs, a indiqué que "dans ce jour, nous réitérons la promesse de poursuivre la carrière des martyrs que la nation a abandonné pour des années" ajoutant que "les victoires de 2000 et 2006 ont été la base du déclechement de l'âme résistante qui s'est incarnée dans les révoltes populaires en Tunisie et en Egypte".
El Khatib a souligné que "les manifestations et les marches de nos jours qui réclament le changement, la libération de l'Umma et la récupération des ressources nationales des peuples arabes afin de construire un nouveau Proche-Orient dont le pilier est la résistance, un Proche-Orient à l'image des rêves de nos leaders et nos martyrs à qui nous rendons hommage aujourd'hui".
Pour sa part, le membre du conseil politique du Hezbollah Ghaleb Abou Zeinab a souligné que "le plus important dans ce jour c'est qu'il accorde l'importance majeure aux martyrs qui ont été la porte et l'accés à cette époque, celle de dignité et de liberté".
"Aujourd'hui, la flamme de la résistance brille davantage parce que la base populaire en Egypte, en Tunisie et dans tout le monde arabe refuse la tyrannie et les systèmes qui ont accepté d'être une partie de l'équation de la présence israélienne dans le monde arabe et qui sauvegardent les intérêts israéliens dans la région".
Réagissant aux dernières déclarations du ministre israélien de la guerre Ehud Barak, Abou Zeinab a indiqué que "l'ennemi sioniste vit la crainte et la confusion à l'égard des incidents survenus dans la région, ajoutant que "Barak tente de motiver les facteurs de force du peuple israélien".
"Barak a proféré des propos irresponsables et sans valeur parce qu'il connaît le grand prix à payer s'il ose envahir le Liban. L'ennemi sioniste est lâche" a-t-il conclu.
Quant au Cheikh Ahmad Kattan, président de l'association "Qawlouna Wal Aalam", il a révélé que "c'est le sang de ces martyrs qui a réalisé la réelle victoire et nous attendons la plus grande triomphe qu'est la libération de la Palestine occupée".
"Les incidents en Egypte et en Tunisie montrent la présence des cadres et des leaders importants dans le monde arabe, à l'instar de ceux que nous rendons hommage aujourd'hui, qui se sont révoltés contre l'arrogance et l'injustice et ont combattu l'ennemi israélien" a-t-il ajouté.
Cheikh Kattan a confirmé que "nous poursuivons cette carrière résistante qui nous donne la victoire et la dignité".
Samar Hajj, l'épouse de l'ancien chef des Forces de sécurité intérieure, le général Ali Hajj, a indiqué "qu'elle a l'honneur de participer à cette cérémonie et a remercié Dieu pour avoir vécue cette période à la lumière des révoltes égyptienne et tunisienne dont les prémices étaient la défaite de l'ennemi invincible au Liban ".
"Notre génération a vécu des dépressions et des frustrations, mais cette génération a récupéré sa confiance en sa cause, son droit à la libérté et à la libération de la Palestine occupée qui est assez éminente" a-t-elle poursuivi.
El Hajj a indiqué que "la résistance et les victoires au Liban ont donné la flamme de la révolution aux autres pays arabes ajoutant que sans cette résistance, il n'y aurait pas eu des victoires à Gaza, en Tunisie et en Egypte".
"Je remercie Dieu pour avoir témoigné de ses révolutions qui étaient pour un certain temps des pures rêves" a-t-elle insisté.
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