Les ministres de l’opposition renvoient la balle dans le camp Hariri

Les ministres de l'opposition ont tenu hier soir une réunion de coordination au siège du parlement en présence des conseillers politiques du secrétaire général du Hezbollah et du président de la Chambre, Haj Hussein Khalil et le député Ali Hassan al Khalil.
Les ministres de l'opposition ont rejeté la proposition suggérée par le premier ministre Saad Hariri et ont transmis à celui-ci quelques amendements apportés à la proposition initiale du président de la Chambre Nabih Berry que le député Al Khalil a transmise à Hariri.
A l'issue de la réunion, le ministre de l'Agriculture Hussein Haj Hassan a déclaré que "les ministres ont discuté de plusieurs idées" soulignant que "le dossier des faux témoins est un sujet primordial qui doit être tranché rapidement au conseil des ministres".
Haj Hassan a indiqué à Alintiqad que "le Liban a vécu durant les cinq dernières années des crises dû à ces contrefacteurs réitérant le refus d'atermoyer le sujet".
Le président Berry avait suggéré à Hariri un compromis qui repose sur l'argumentation suivante : l'assassinat de Rafic Hariri avait été transmis en février 2005 à la Cour de justice. Donc, l'affaire des « faux témoins » pourrait être considérée comme découlant directement de l'attentat du 14 février 2005. Par conséquent, le gouvernement prendrait acte de ce lien de cause à effet et annoncerait que le dossier des « faux témoins » est de facto entre les mains de la Cour de justice. Il reviendrait donc à cette instance d'exception, et non pas au gouvernement, de se prononcer sur le fait de savoir si le cas des « faux témoins » relève oui ou non de non de ses compétences.
Le Premier ministre a présenté alors à M. Hassan Khalil une contre-proposition basée sur l'article 13 du décret législatif 151/83, portant sur l'organisation du ministère de la Justice, qui stipule que lorsqu'un dossier juridique de grande importance se pose au gouvernement, ce dernier peut réclamer un avis juridique au Haut Conseil consultatif présidé par le ministre de la Justice et regroupant le président du Conseil d'État, le directeur général du ministère de la Justice, le président de la commission de Législation et de Consultations (au ministère de la Justice), le président de la commission des Affaires juridiques (au sein du ministère de la Justice), le président de l'Institut d'études juridiques et deux experts désignés par le Conseil des ministres.
M. Hariri a proposé que ce Haut Conseil consultatif soit chargé de trancher l'affaire des « faux témoins » de manière à déterminer l'instance compétente en la matière (la Cour de justice, comme le réclame le Hezbollah, ou le parquet ordinaire, comme le souligne le 14 Mars). Le Premier ministre a donc chargé Hassan Khalil de transmettre sa proposition aux composantes du 8 Mars.
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