Pour que l’humanité entière ne soit pas victime de la catastrophe climatique

Par Akil Cheikh Hussein
Des vagues de chaleur, c'est chose connue en Australie qui est exposée plus que beaucoup d'autres pays aux impacts destructeurs du trou dans la couche d'ozone. Pourtant, la vague de chaleur qualifiée d'historique -avec un thermomètre atteignant les 45,8 degrés Celsius- qui a sévit ces derniers temps en Australie, causant des centaines d'incendies, se distingue des autres dans la mesure où elle fait partie de vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et qui durent beaucoup plus longtemps.
Il en est de même, mais d'une façon inversée, des vagues de froid qu'ont apportées, depuis le début de l'année, les vents du Pôle Nord vers les Etats-Unis où la température a chuté dans certaines régions jusqu'à 50 degrés au-dessous de zéro. Un phénomène également «historique» et inhabituel puisqu'au sud des Etats-Unis le froid est devenu plus sévère que dans les régions nordiques plus proches du pôle, et même qu'au Canada et en Alaska qui lui sont adjacentes.
Notre pays, le Liban, ne fait pas exception. Le mois de janvier, habituellement un mois de fortes pluies, touche à sa fin et succède à un mois de décembre qui, comme lui, avait été sec à l'intérieur du pays, ce qui annonce une catastrophe supplémentaire dont les conséquences négatives ne se réduiront pas aux seuls cultivateurs qui ne comptent que sur le «ciel» dans les conditions du grand chaos qui frappe le secteur d'irrigation. Ce qui est étrange est que cette absence de pluies a été précédée dans d'autres régions libanaises, surtout à Beyrouth, par de fortes averses qui ont inondé beaucoup de rues et de quartiers.
Qu''il s'agisse de la chaleur en Australie, du froid aux Etats-Unis et l'ensemble de l'Amérique du Nord, mais aussi des typhons, des déluges, de la sécheresse ou de la désertification qui secouent de façon quasi permanente diverses régions de par le monde, la destruction, la désolation, la mort et les pertes sont le dénominateur commun à tous ces phénomènes.
Certaines statistiques signalent que notre planète a connu 15000 phénomènes climatiques catastrophiques entre 1993 et 2012. Ils ont entrainé la mort de plus de 500 000 personnes, sans compter des millions de blessés et de sans-abris et des pertes de plus de 2,5 trillions de dollars.
Ce qui est encore plus affligeant est que beaucoup d'études et de recherches affirment que la catastrophe climatique s'accentuera davantage et que la cause principale n'est rien d'autre que le réchauffement et l'effet de serre.
Il est donc normal que l'humanité, représentée par ses grands décideurs, s'attèle, depuis le sommet de Rio réuni au début des années quatre-vingt-dix, à la tâche de trouver des solutions à ce problème. Des dizaines de conférences et de sommets, des milliers d'experts et de spécialistes ont fini par donner naissance aux Protocoles de Kyoto dont le but trop modeste n'est pas de résoudre radicalement le problème, mais de réduire les émanations de gaz à effet de serre à leur niveau constaté en 1990 !
Plus de huit ans se sont déjà écoulés depuis l'accord donné par plus de 180 pas à l'entrée en vigueur des Protocoles de Kyoto. Néanmoins, cette entrée en vigueur se fait toujours attendre. Pourquoi ? A commencer par les décideurs dans les grands pays industrialisés, et à finir par le plus petit parmi ceux qui jouissent des «bienfaits» de la civilisation industrielle, tout le monde continue obstinément à adopter les modes de vie, de production et de consommation qui sont à l'origine des émanations de gaz elles-mêmes à l'origine du réchauffement responsable de la catastrophe.
Après tous les louvoiements visant à esquiver l'application des chétifs Protocoles de Kyoto, la Conférence mondiale sur le climat tenue l'an dernier à Varsovie n'a fait que persévérer sur la voie tortueuse. Elle s'est donné pour but d'arriver, en 2015, à jeter les fondements d'un accord international susceptible de contenir les changements climatiques. Ce qui se passe effectivement est donc le fait de couver la catastrophe au lieu de l'affronter.
A l'instar d'une vache laitière, la catastrophe climatique est devenue une opportunité pour l'investissement capitaliste. Sans elle, il n'y aurait pas eu ce gigantesque marché qui permet aux entreprises des pays industrialisés d'accentuer l'exploitation des gens en leur vendant les «appareillages» de ce qu'on appelle l'énergie alternative qui ne fait que répandre l'illusion que cette énergie est une amie de l'environnement.
La catastrophe climatique est le fils aîné de cet édifice civilisationnel fondé sur une machine qui fonctionne grâce à une énergie qu'engendrent des moteurs qui brêlent tout ce qui peut être brûlé. Aucune solution n'existe si cet incendie n'est pas stoppé. Si toutefois nous voudrions que l'humanité entière ne soit pas victime de la catastrophe climatique.
Source : Al-Ahednews
Des vagues de chaleur, c'est chose connue en Australie qui est exposée plus que beaucoup d'autres pays aux impacts destructeurs du trou dans la couche d'ozone. Pourtant, la vague de chaleur qualifiée d'historique -avec un thermomètre atteignant les 45,8 degrés Celsius- qui a sévit ces derniers temps en Australie, causant des centaines d'incendies, se distingue des autres dans la mesure où elle fait partie de vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et qui durent beaucoup plus longtemps.
Il en est de même, mais d'une façon inversée, des vagues de froid qu'ont apportées, depuis le début de l'année, les vents du Pôle Nord vers les Etats-Unis où la température a chuté dans certaines régions jusqu'à 50 degrés au-dessous de zéro. Un phénomène également «historique» et inhabituel puisqu'au sud des Etats-Unis le froid est devenu plus sévère que dans les régions nordiques plus proches du pôle, et même qu'au Canada et en Alaska qui lui sont adjacentes.
Notre pays, le Liban, ne fait pas exception. Le mois de janvier, habituellement un mois de fortes pluies, touche à sa fin et succède à un mois de décembre qui, comme lui, avait été sec à l'intérieur du pays, ce qui annonce une catastrophe supplémentaire dont les conséquences négatives ne se réduiront pas aux seuls cultivateurs qui ne comptent que sur le «ciel» dans les conditions du grand chaos qui frappe le secteur d'irrigation. Ce qui est étrange est que cette absence de pluies a été précédée dans d'autres régions libanaises, surtout à Beyrouth, par de fortes averses qui ont inondé beaucoup de rues et de quartiers.
Qu''il s'agisse de la chaleur en Australie, du froid aux Etats-Unis et l'ensemble de l'Amérique du Nord, mais aussi des typhons, des déluges, de la sécheresse ou de la désertification qui secouent de façon quasi permanente diverses régions de par le monde, la destruction, la désolation, la mort et les pertes sont le dénominateur commun à tous ces phénomènes.
Certaines statistiques signalent que notre planète a connu 15000 phénomènes climatiques catastrophiques entre 1993 et 2012. Ils ont entrainé la mort de plus de 500 000 personnes, sans compter des millions de blessés et de sans-abris et des pertes de plus de 2,5 trillions de dollars.
Ce qui est encore plus affligeant est que beaucoup d'études et de recherches affirment que la catastrophe climatique s'accentuera davantage et que la cause principale n'est rien d'autre que le réchauffement et l'effet de serre.
Il est donc normal que l'humanité, représentée par ses grands décideurs, s'attèle, depuis le sommet de Rio réuni au début des années quatre-vingt-dix, à la tâche de trouver des solutions à ce problème. Des dizaines de conférences et de sommets, des milliers d'experts et de spécialistes ont fini par donner naissance aux Protocoles de Kyoto dont le but trop modeste n'est pas de résoudre radicalement le problème, mais de réduire les émanations de gaz à effet de serre à leur niveau constaté en 1990 !
Plus de huit ans se sont déjà écoulés depuis l'accord donné par plus de 180 pas à l'entrée en vigueur des Protocoles de Kyoto. Néanmoins, cette entrée en vigueur se fait toujours attendre. Pourquoi ? A commencer par les décideurs dans les grands pays industrialisés, et à finir par le plus petit parmi ceux qui jouissent des «bienfaits» de la civilisation industrielle, tout le monde continue obstinément à adopter les modes de vie, de production et de consommation qui sont à l'origine des émanations de gaz elles-mêmes à l'origine du réchauffement responsable de la catastrophe.
Après tous les louvoiements visant à esquiver l'application des chétifs Protocoles de Kyoto, la Conférence mondiale sur le climat tenue l'an dernier à Varsovie n'a fait que persévérer sur la voie tortueuse. Elle s'est donné pour but d'arriver, en 2015, à jeter les fondements d'un accord international susceptible de contenir les changements climatiques. Ce qui se passe effectivement est donc le fait de couver la catastrophe au lieu de l'affronter.
A l'instar d'une vache laitière, la catastrophe climatique est devenue une opportunité pour l'investissement capitaliste. Sans elle, il n'y aurait pas eu ce gigantesque marché qui permet aux entreprises des pays industrialisés d'accentuer l'exploitation des gens en leur vendant les «appareillages» de ce qu'on appelle l'énergie alternative qui ne fait que répandre l'illusion que cette énergie est une amie de l'environnement.
La catastrophe climatique est le fils aîné de cet édifice civilisationnel fondé sur une machine qui fonctionne grâce à une énergie qu'engendrent des moteurs qui brêlent tout ce qui peut être brûlé. Aucune solution n'existe si cet incendie n'est pas stoppé. Si toutefois nous voudrions que l'humanité entière ne soit pas victime de la catastrophe climatique.
Source : Al-Ahednews
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