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C’est en vain d’investir dans des attentats terroristes lorsque les grandes guerres s’avèrent être inutiles !

C’est en vain d’investir dans des attentats terroristes lorsque les grandes guerres s’avèrent être inutiles !
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Par Akil Cheikh Hussein

S'ils sont considérés du point de vue de leur situation sur la ligne des attentats terroristes que les extrémistes tchéchènes commettent depuis une dizaine d'années dans des villes russes, ceux qui ont visé Volgograd, il y a quelques semaines, faisant des dizaines de morts et de blessés parmi les civils, ne sont pas nouveaux.

Ils ont été précédés par des attentats semblables quant au nombre de leurs victimes dans leC’est en vain d’investir dans des attentats terroristes lorsque les grandes guerres s’avèrent être inutiles ! métro de Moscou à la station Park Koultoury en 2010, aux deux stations de métro Rijskaïa en 2004 et Savodskaya en 2002.

Une prise d'otages dans un théâtre à Moscou a fait 129 victimes en 2002 suivie, en 2004, par un acte du même genre dans une école de Beslan, en Ossétie du Nord, a fait plus de 330 morts. Deux attentats commis en 1999 dans des immeubles d'habitations ont fait plus de 200 morts...

Ils ne sont non plus nouveaux s'ils sont considérés sous l'angle de leur lien avec la guerre afghane conduite principalement par des extrémistes arabes formés par les agences de renseignement étasuniennes puis financés et armés par l'Arabie Saoudite. Après l'écroulement du régime afghan suivi par l'effondrement de l'Union soviétique, les extrémistes rejoignent le Caucase et, à partir de la Tchétchénie, essayent de liquider ce qui en restait de la Russie à un moment où d'autres pays caucasiens comme l'Azerbaïdjan et la Géorgie adhéraient à l'axe étasunien.

Ce qui est nouveau dans les attentats de Volgograd est, cette fois, leur lien avec le Moyen-Orient et plus particulièrement avec la guerre contre la Syrie.

On sait que, flouée par les Occidentaux dans la guerre contre la Lybie, la Russie a décidé, par la bouche de son président Vladimir Poutine, que défendre Damas équivaut à défendre Moscou. On sait aussi que, poussés par Washington, l'Arabie Saoudite et d'autres Etats du Golfe n'ont en aucun moment abandonné leur rêve de porter Moscou à renoncer à son soutien à la Syrie, ne serait-ce qu'en l'achetant à prix d'argent comme s'il s'agissait d'un café à Paris, d'un cabaret à Nice ou... de la réussite à accueillir les Jeux Olympiques.

Certes, l'évanouissement de cette illusion après tant et tant de tentatives vouées toutes à l'échec explique ce qui a été prouvé par l'enquête russe : L'un des attentats de Volgograd a été perpétré par le dirigeant d'un groupe armé takfiri combattant en Syrie et soutenu par l'Arabie Saoudite.

De toute évidence, un pareil acte ne peut être mené sans l'aval de Washington qui commandite depuis quelques temps le transfert de combattants en Syrie vers des pays de la sphère russe comme l'Ukraine, peut-être la Biélorussie, et la Russie elle-même pour y commettre des activités terroristes visant à les obliger à rejoindre l'axe étasunien.

Dans cet ordre des faits, les attentats de Volgograd constituent l'un des maillons de la chaîne de la guerre indirecte que mènent les Etats-Unis -par l'intermédiaire d'outils dont l'Arabie Saoudite- dans plusieurs régions du monde, comme en Irak, en Syrie et au Liban, pour imposer l'hégémonie qu'ils n'ont pas pu imposer par la guerre directe. Il va de soi que la Russie soit à la tête des pays visés dans la mesure où elle entrave les plans hégémoniques de Washington et agit avec détermination en vue de recouvrer la place qu'occupait l'Union soviétique sur la scène internationale. Surtout que la Russie prouve qu'elle est en mesure de tous les points de vue économiques, diplomatiques et militaires de recouvrer cette place.

Sa capacité de la recouvrer, et cela s'applique également à toutes les parties de l'axe que constituent les pays en voie de se libérer de l'hégémonie étasunienne, n'est pas due aux seules potentialités internes. Elle est en liaison aussi avec l'impasse dans laquelle piétinent les pays de l'axe occidental et leurs outils régionaux.

Il est certain que, malgré la passion guerrière qui poussait jusqu'à ces derniers temps l'axe du mal à ne pas hésiter à envahir tel ou tel pays, ce sont les défaites encaissées ces dernières années par cet axe qui explique son recours actuel à utiliser ses outils et ses méthodes indirectes pour assener des coups ou provoquer des guerres dans l'espoir d'en récolter les fruits même en piétinant les cadavres des outils utilisés.

Pourtant, cette stratégie qui a été couronnée de succès dans des confrontations avec des parties insuffisamment mûres, n'est plus rentable dans les confrontations avec de nouvelles parties qui, non seulement sont fortes de leur volonté de faire face à l'agression, possède suffisamment d'éléments matériels et spirituels nécessaires pour poursuivre la lutte jusqu'à la victoire.

Cela est prouvé par les expériences vivantes en Iran, en Irak, en Syrie et au Liban où les attentats, les assassinats et les pressions diverses n'ont pas pu freiner ou entraver la marche libératrice.

C'est aussi le cas de la Russie qui a été éprouvée par des attentats plus horribles que ceux de Volgograd à des moments où elle ne jouissait d'une force comparable à sa force actuelle. Cette Russie devenue sous Boris Eltsine rien qu'une dépouille partagée et pillée par les firmes occidentales, mais qui s'est réveillée de son coma avec la «révolution» dirigée par Vladimir Poutine ne paraît pas prête à tomber dans le piège dans lequel était tombée la révolution de Vladimir Lénine et de ses successeurs qui, après Joseph Staline, ont chaviré sous l'effet de l'illusion de la cohabitation pacifique avec le capitalisme et l'impérialisme.

Source : Al-Ahednews

 

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