noscript

Please Wait...

Siniora et l’accusation de traitrise… Pourquoi le tapage?

Siniora et l’accusation de traitrise… Pourquoi le tapage?
folder_openAnalyses access_time depuis 11 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

La colère exprimée par l'ancien premier ministre, Fouad Siniora, face à l'accusation de traitrise lancée à son encontre par le député Assem Kanso, ne parait pas convaincante.

En effet, cet homme et son camp politique possèdent leur propre système de valeurs à l'égard de la résistance, de la trahison et du conflit israélo-arabe.

Pour Siniora, la résistance est une aventure. Un acte embarrassant. Futile. Mais lorsque laSiniora et l’accusation de traitrise… Pourquoi le tapage? résistance remporte la victoire et libère le territoire, il est désappointé. Pour lui, une telle victoire doit être affrontée, voire combattue, par tous les moyens.

Pour cette fin, Siniora a mené une lutte effrénée au sein d'une équipe locale, à dimension régionale et internationale, afin de détruire les facteurs de la ténacité de la résistance, face à «Israël»...

Sa dernière tentative, fut le message adressé au président américain, l'appelant à assener une frappe militaire au régime syrien.

Siniora réalise un fait. Le maintien d'Assad à la tête du régime syrien signifie une victoire de la résistance. Il n'a épargné aucun moyen ni méthode pour arriver à ses objectifs.

D'un point de vue linguistique, Siniora utilise les termes relatifs au changement, à la modernité, au développement, à la construction, au pacte national, à la souveraineté et à l'édification de l'État. Les larmes à l'appui pour conférer à ses discours une dimension sentimentale. Il ne se lasse pas de ressasser son pamphlet contre la résistance. Selon lui, cette dernière assure toujours les alibis pour les agressions et les guerres menées par «Israël»; Elle assume la responsabilité de tous les crimes perpétrés par «Israël». Durant la guerre de Juillet 2006, Siniora a renoncé au minimum de ses obligations pour faire cesser l'offensive.

Cette dernière était une chance pour le 14 Mars, et son axe régional, pour en finir avec la résistance. D'ailleurs, la position israélienne favorable à Siniora durant la guerre, confirme ce fait. Meir Kahana, ex-chef du Mossad, avait alors appelé à assurer le soutien au gouvernement de Siniora. Ce dernier avait insisté pour éliminer le terme résistance de l'un des communiqués de la Ligue Arabe.

Siniora mène une bataille politique pour réaliser ses objectifs. Il ne cesse de condamner laSiniora et l’accusation de traitrise… Pourquoi le tapage? résistance. Cette dernière est criminelle, accusée voire condamnée dans les crimes les plus monstrueux, à partir de l'assassinat de l'ancien premier ministre Rafic Hariri, arrivant au ministre Mohammad Chatah. Les preuves...Pas nécessaires. Il faut diaboliser les symboles de la résistance dans le monde arabe, notamment ceux du Hezbollah. Au diable, les preuves.

De ce constat découle la deuxième cause qui rend déplacée, la colère de Siniora, contre l'accusation de trahison. N'a-t-il pas jeté les fondements de la méthode des accusations, non appuyées par les preuves?

En effet, Siniora n'a guère hésité d'accuser de meurtre, une faction des Libanais, un parti, une communauté, et une composante essentielle de la société libanaise. Il est sceptique quant à l'identité libanaise de ceux-là.

Ses derniers exploits, la déclaration du soulèvement contre ce qu'il nomme «l'occupation iranienne du Liban». Où est l'occupation iranienne? Qu'est ce qui la prouve? La confirme? Où est la terre occupée? Où sont les forces de l'occupation contre lesquelles il se soulèvera pour libérer le territoire? Pas de réponses.

L'accusation de trahison contre Siniora, probante ou pas, n'est-elle pas moins grave d'accuser une partie d'occupation, inexistante que dans les illusions et les esprits belliqueux de ceux qui veulent diaboliser la résistance et l'éliminer?

Bref, la colère de Siniora face à l'accusation de trahison, n'est-elle pas inappropriée, et hors contexte?

Source : Al-Ahednews, traduit par l'équipe du site

Comments

//