Hollande en Arabie: Transactions d’armes et craintes du veto américain

Le président français, François Hollande, se rendra cette fin de semaine en Arabie saoudite, en visite officielle de deux jours, durant laquelle il discutera avec les responsables saoudiens des dossiers de coopération commune, dont celui du nucléaire iranien, de la guerre syrienne, des transactions d’armes, ainsi que des échéances gouvernementale et présidentielle au Liban.
La visite de Hollande en Arabie est la plus importante, effectuée par un président français au «royaume du sable» depuis plus de deux décennies. En cette période de l’histoire, il y avait une alliance franco-saoudienne avec Saddam Hussein, dans sa guerre contre la République islamique de l’Iran.
Cette visite survient aussi à l’ombre d’un rapprochement franco-saoudien sans
précédent, autour des dossiers chauds de la région, notamment celui de la crise syrienne et du nucléaire iranien.
Ce rapprochement assimilé à une coalition non déclarée entre les deux parties en Syrie et en Iran. Une coalition que les deux parties évitent de déclarer par crainte de susciter le courroux américain à l’égard de l’Arabie et de la France. La première n’étant pas en mesure de l’affronter, et la seconde, qui tente de prévenir la réédition de l’expérience du président français Jack Chirac avec Georges w Bush, lors du différend entre les deux pays autour de l’Irak, en Conseil de Sécurité en 2003.
La France souhaite conclure des transactions d’armes fructueuses avec l’Arabie, grâce à sa position ferme à l’égard de l’Iran et de la Syrie.
En effet, l’administration française cherche à vendre des équipements militaires à la dynastie Saoud. Des arsenaux dont le coût est estimé à des milliards de dollars, comprenant des satellites d’espionnage, des réactifs nucléaires similaires à celui d’Osirak en Irak- construit par la France durant le mandat de Saddam Hussein, avant qu’il ne soit détruit par les avions israéliens- des missiles sol-air et sol-mer, des frégates et des sous-marins et différents types de munitions.
Des sources françaises à Paris se disent sceptiques quant à la possibilité de la signature d’importantes transactions entre Riyad et Paris.
Des transactions qui pourraient provoquer la colère de Washington et de Londres, qui empêchent tous les pays, même alliés, de percer le marché des pays du Golfe, bien rentable pour les deux pays anglophones. Sur ce, on ne peut prévoir la signature d’accords autour des armes maritimes ou des sous-marins durant cette visite.
Quant à la question de la vente de réacteurs nucléaires, elle nécessite aussi une approbation américaine, qui ne serait pas tellement difficile.
En effet, les Etats-Unis pourraient mandater la France pour vendre de telles installations pour ne pas montrer Washington comme un pays qui viole les principes du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Les responsables français signalent dans ce contexte, que rien ne peut être conclu sans un consentement américain.
La France et l’Arabie saoudite adoptent une position ferme à l’égard de la crise syrienne. Ces deux pays sont un fer de lance militaire, politique, sécuritaire et financier dans l’embrasement du feu syrien.
Des responsables saoudiens avaient visité Paris en début de l’été dernier, pour contribuer à convaincre leurs homologues français d’inscrire le Hezbollah à la liste européenne du terrorisme, suite à une abstention de plus de décennies, en dépit des efforts fournis par l’Angleterre, les Etats-Unis et «Israël», pour faire approuver une telle décision.
La France arguait en ce moment de ses relations privilégiées avec le Liban et du besoin d’une partie occidentale qui communique avec le Hezbollah dans l’intérêt du calme et de la stabilité.
Le président français sera accompagné dans sa visite en Arabie par une grande délégation ministérielle, regroupant les ministres de la Défense, des Affaires étrangères, de l’Economie et de l’Industrie, en plus d’une délégation sécuritaire et militaire afin de plancher avec les responsables saoudiens sur la coopération en matière d’échange des renseignements, notamment en ce qui concerne l’Iran et la Syrie.
Source: Al-Ahednews, traduit par l'équipe du site
La visite de Hollande en Arabie est la plus importante, effectuée par un président français au «royaume du sable» depuis plus de deux décennies. En cette période de l’histoire, il y avait une alliance franco-saoudienne avec Saddam Hussein, dans sa guerre contre la République islamique de l’Iran.
Cette visite survient aussi à l’ombre d’un rapprochement franco-saoudien sans

Ce rapprochement assimilé à une coalition non déclarée entre les deux parties en Syrie et en Iran. Une coalition que les deux parties évitent de déclarer par crainte de susciter le courroux américain à l’égard de l’Arabie et de la France. La première n’étant pas en mesure de l’affronter, et la seconde, qui tente de prévenir la réédition de l’expérience du président français Jack Chirac avec Georges w Bush, lors du différend entre les deux pays autour de l’Irak, en Conseil de Sécurité en 2003.
La France souhaite conclure des transactions d’armes fructueuses avec l’Arabie, grâce à sa position ferme à l’égard de l’Iran et de la Syrie.
En effet, l’administration française cherche à vendre des équipements militaires à la dynastie Saoud. Des arsenaux dont le coût est estimé à des milliards de dollars, comprenant des satellites d’espionnage, des réactifs nucléaires similaires à celui d’Osirak en Irak- construit par la France durant le mandat de Saddam Hussein, avant qu’il ne soit détruit par les avions israéliens- des missiles sol-air et sol-mer, des frégates et des sous-marins et différents types de munitions.
Des sources françaises à Paris se disent sceptiques quant à la possibilité de la signature d’importantes transactions entre Riyad et Paris.
Des transactions qui pourraient provoquer la colère de Washington et de Londres, qui empêchent tous les pays, même alliés, de percer le marché des pays du Golfe, bien rentable pour les deux pays anglophones. Sur ce, on ne peut prévoir la signature d’accords autour des armes maritimes ou des sous-marins durant cette visite.
Quant à la question de la vente de réacteurs nucléaires, elle nécessite aussi une approbation américaine, qui ne serait pas tellement difficile.
En effet, les Etats-Unis pourraient mandater la France pour vendre de telles installations pour ne pas montrer Washington comme un pays qui viole les principes du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Les responsables français signalent dans ce contexte, que rien ne peut être conclu sans un consentement américain.
La France et l’Arabie saoudite adoptent une position ferme à l’égard de la crise syrienne. Ces deux pays sont un fer de lance militaire, politique, sécuritaire et financier dans l’embrasement du feu syrien.
Des responsables saoudiens avaient visité Paris en début de l’été dernier, pour contribuer à convaincre leurs homologues français d’inscrire le Hezbollah à la liste européenne du terrorisme, suite à une abstention de plus de décennies, en dépit des efforts fournis par l’Angleterre, les Etats-Unis et «Israël», pour faire approuver une telle décision.
La France arguait en ce moment de ses relations privilégiées avec le Liban et du besoin d’une partie occidentale qui communique avec le Hezbollah dans l’intérêt du calme et de la stabilité.
Le président français sera accompagné dans sa visite en Arabie par une grande délégation ministérielle, regroupant les ministres de la Défense, des Affaires étrangères, de l’Economie et de l’Industrie, en plus d’une délégation sécuritaire et militaire afin de plancher avec les responsables saoudiens sur la coopération en matière d’échange des renseignements, notamment en ce qui concerne l’Iran et la Syrie.
Source: Al-Ahednews, traduit par l'équipe du site
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