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Ahmad Jarba : Réalité et desideratum

Ahmad Jarba : Réalité et desideratum
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Ahmad Jarba semble être une des personnalités les plus faibles, que l'opposition syrienne a tenté de promouvoir. Nombreux sont ceux qui estiment que l'opposition syrienne n'a guère réussi à présenter une personnalité jouissant de charisme.

Cette opposition a toujours échoué dans ses tentatives de trouver un leader, qui mobiliserait les «révolutionnaires», exprimerait les aspirations de ceux qu'il représente et qui convaincrait l'occident, pouvoir et opinion publique.

L'opposition a recouru à plusieurs figures de différents niveaux intellectuels et appartenances politiques. Elle a fait appel au laïc pro-occidental, qualifié d'intellectuel, tel Bourhan Ghalioun. Puis elle a élu l'opposé du dernier, l'islamiste et l'imam de la mosquée, Moaz el-Khatib, passant par Abdel Basset Sieda, dans le but de satisfaire les minorités, pour arriver enfin à Ahmad Jarba, comme président de la Coalition.

Quelles sont les qualités de ce président de la «Coalition de l'opposition»? Quels sont ses aptitudes? Qu'en est-il de son charisme? De son passé et de ses réalisations?

Les réponses sont modestes et non convaincantes. Le facteur déterminant était sa relation avec l'Arabie Saoudite qui a voulu adresser, par sa nomination, un message au Qatar. Selon ce message, Riyad est celui qui détient les ficelles du mouvement de la Coalition, Jarba y est sa part, et ce dernier illustre le suivisme de cette opposition.

Selon la première impression donnée par Jarba à la suite de ses premières activités politiques, cet homme est doté d'un esprit négatif, ne prenant aucune initiative. Il semble comme un acteur, qui joue le rôle qu'on lui demande, ni plus, ni moins.

Il ressemble à un acteur de deuxième classe, non en mesure de convaincre ses spectateurs. Cette impression est vite confirmée lors de ses apparitions médiatiques.

En effet, depuis sa participation au programme du journaliste libanais Marcel Ghanem, Jarba aAhmad Jarba : Réalité et desideratum montré une certaine légèreté en politique, incompatible avec le poste qu'il occupe.

Le chef de la «Coalition de l'opposition» s'est targué en affirmant détenir des informations précises ne laissant aucune place au doute. Il a dit avec un ton hautain qu'il était la première personne au monde, informée par les États-Unis de la décision d'agresser la Syrie et du moment de l'offensive. Et pour être à la hauteur de cette grave démarche entreprise par les États-Unis, il s'est abstenu d'annoncer la date de l'offensive présumée, afin de préserver le secret requis dans de telles situations historiques!

Jerba poursuit d'avancer ses idées politiques d'ordre stratégique. Il nous renseigne que le «régime syrien vit ses derniers soubresauts». Alors que selon ses fameuses informations confirmées, Jarba «refuse de parler de Genève 2, qu'après la fin de l'offensive.

Les jours sont passés. L'offensive s'est évaporée. Bien sûr les amis américains de Jarba ne l'ont pas mis au courant de leurs nouvelles décisions.

L'état d'hystérie dans lequel se trouve Jarba et ses compagnons confirment ce fait. Alors que le régime syrien a reçu une dose d'oxygène.

Le président Assad a réussi à marquer des points contre ses adversaires, ce qui lui assure une pérennité et une résistance pour un long terme. Par contre, les forces armées de Jarba se sont entretués à la manière de la révolution qui mange ses enfants.

Le chef de la Coalition et ses collègues Ghalioun et Kilo n'ont trouvé que le choix de se diriger vers New York afin d'informer leurs maitres de leur disposition à prendre part à la conférence de Genève 2. Cette même conférence dont la tenue était refusée par Jarba, avant l'offensive contre la Syrie.

Mais le plus significatif dans cette visite aux États-Unis, a été la conférence de presse tenue par Jarba.

Ce dernier est apparu en pleine confusion. Il a demandé, à plusieurs reprises, aux journalistes deAhmad Jarba : Réalité et desideratum répéter leurs questions, même celles posées en langue arabe. Jarba ne maitrise pas la langue anglaise. Un de ses compagnons dans la Coalition lui a assuré la traduction. Le traducteur était plus détendu que son président. Il n'a pas hésité à étoffer les réponses du président de la Coalition, par des propos non prononcés par ce dernier.

Le comble de la confusion a été lorsqu'un journaliste a posé une question autour de la rencontre Jarba-Obama. La réponse a été une combinaison de souhaits et de faits.

Cette réponse a suggéré que la réunion aura lieu et qu'elle ferait partie du programme de la visite aux États-Unis. Mais Jarba a vite précisé qu'il lui était nécessaire de revenir dans la région, comme si son temps limité ne lui permettait pas d'avoir un entretien avec le président américain. Il a clôturé sa réponse par des propos sur sa communication permanente avec John Kerry et sur l'attente d'un rendez-vous avec Obama, dans une date encore indéterminée!

Jarba n'est sorti de sa confusion que lorsqu'il a adressé un reproche aux journalistes présents. Il était mécontent car les questions n'ont guère évoqué le Hezbollah.

C'est alors qu'il a lancé la série de positions hostiles à la Résistance, dans une diatribe similaire à celle lancée lors du programme diffusé par la chaine télévisée libanaise. Il était comme un élève qui récitait sa leçon. Le langage adopté ressemble à celui du camp du 14 Mars au Liban. Pas de programme politique avancé au peuple syrien.

Il suffit d'attribuer la responsabilité des péchés mortels et de l'échec de l'opposition syrienne au parti résistant.

Ce fait n'est point surprenant. Le député libanais Okab Sakr était présent dans le studio parisien duquel a été diffusée l'interview de Jarba via la chaîne libanaise. Sakr lui aurait alors donné les conseils nécessaires avant son voyage à New York.

Source : Al-Ahednews, traduit par l'équipe du site

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