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Pour le 14 mars encore un pari perdu!

Pour le 14 mars encore un pari perdu!
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  Par Souraya Hélou

En dépit des supplications émouvantes de l’ancien Premier ministre Fouad Siniora et du chef des Forces libanaises Samir Geagea, le président des Etats-Unis Barack Obama a décidé de renoncer à une intervention militaire en Syrie. Même si les grands défenseurs des droits de l’homme -seulement s’il est dans l’opposition syrienne- et les justiciers qui veulent «punir ceux quiPour le 14 mars encore un pari perdu! massacrent leurs peuples»- seulement si les victimes sont syriennes- au Liban continuent d’espérer un soudain réveil de la force américaine, il est clair qu’il n’y aura pas d’intervention militaire étrangère en Syrie. Même les Français qui continuaient à menacer de l’adoption d’une résolution sous le chapitre VII si le président syrien Bachar Assad n’exécute pas à la lettre les engagements pris dans le cadre de l’accord sur les armes chimiques, ont été invités à revoir leurs options. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a en effet clairement expliqué qu’il n’a jamais été question entre lui et son homologue américain John Kerry du chapitre VII, quelles que soient les circonstances. Simplement, a-t-il déclaré, des sanctions sont prévues si les dispositions de l’accord ne sont pas appliquées. Les va-t-en guerre libanais en restent donc pour leurs frais, eux qui continuent à croire que les frappes ne sont que partie remise, multipliant les appels à droite et à gauche pour obtenir le départ du régime syrien. Maintenant, leur dernière trouvaille est de dire qu’avec ou sans frappes, le président syrien devra s’en aller. Sans son arsenal chimique, il est fini militairement et de plus, ayant été mis en cause dans l’utilisation des armes chimiques, il sera déféré tôt ou tard devant la justice internationale et il ne peut en aucun cas faire partie de la transition ni de l’avenir de Syrie.

C’est derrière ces affirmations -qui leur ont peut-être été soufflées par des parties régionales- que le 14 mars se cache désormais pour refuser tout compromis sur la formation d’un gouvernement au Liban et pour rejeter dans la foulée l’initiative du président de la Chambre Nabih Berry. Le problème avec ce camp, c’est qu’il vit en dehors du temps et de l’espace. Il lit la politique à travers ses désirs et ne voit pas les changements internationaux. Il était ainsi convaincu que le président américain était décidé à frapper la Syrie et en lui envoyant des lettresPour le 14 mars encore un pari perdu! dans ce sens, le 14 mars espérait se présenter en grand vainqueur qui a su influer sur la décision américaine. Une fois de plus, il est non seulement resté sur le carreau, mais il s’est aussi ridiculisé, parlant de frappes alors que le monde entier ne le fait plus, se préparant à une série de négociations certes ardues et longues, mais suivant ainsi un processus pratiquement irréversible. Ce n’est pas un hasard si le ministre des Affaires étrangères britanniques a demandé un rendez-vous avec son homologue iranien dans le cadre de la session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies. Alors que le président américain lui-même a reconnu qu’il y a eu un échange de messages entre les Américains et les Iraniens pour la conclusion de l’accord sur les armes chimiques. Non seulement le 14 mars ne veut pas voir cela mais il continue à croire à la toute puissance des Américains, des Français, des Britanniques et de leurs alliés arabes et régionaux. Il n’a pas compris le message indirect des deux missiles lancés par les navires américains et qui ont été interceptés ou décelés par les radars russes et qui ont montré à quel point les alliés du régime syriens étaient prêts à riposter à toute attaque militaire internationale contre la Syrie. Le 14 mars ne veut rien voir ni entendre et croit pouvoir encore renverser le rapport de forces internes en misant sur les développements régionaux. Sa dernière idée est de poser comme condition à la formation du gouvernement le retrait par le Hezbollah de ses troupes en Syrie. Il compte pour obtenir cela sur les dernières mesures prises par le Conseil de Coopération du Golfe contre les membres du Hezbollah… Un nouveau pari perdu en perspective. Combien d’échecs devra encore subir ce camp avant de reconnaître que le seul chemin du retour au pouvoir passe par le dialogue … et les concessions consenties.

Source: french.alahednews

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