Les appels désespérés du 14 mars à Obama et les victoires inventées
Par Souraya Hélou
Avec le lancement par les Russes de leur initiative sur les armes chimiques syriennes et l’acceptation quasi-immédiate des Etats-Unis, le monde a certes recommencé à respirer normalement alors qu’il avait retenu son souffle face aux menaces de guerre américaine. Mais ceux qui par contre ont aujourd’hui des difficultés à respirer ce sont les pays arabes du Golfe, la France, la Turquie et … le 14 mars.
Leur attitude est d’abord pitoyable. Ce sont les seuls dans le monde entier qui continuent encore à croire à la possibilité de frappes américaines et à brandir cette menace soi-disant pour effrayer le régime syrien et ses alliés. Ils continuent à vouloir croire que ce qui a poussé le président américain Barak Obama à accepter aussi rapidement l’initiative russe, c’est justement parce qu’il ne voulait pas se lancer dans une aventure militaire en Syrie. Et cela pour trois raisons: d’abord,
la réponse claire du régime syrien et de ses alliés russes, iraniens et libanais, sur le refus d’une agression dite limitée dans l’espace et le temps. Ce sont notamment les Iraniens qui auraient dit à l’émissaire de l’ONU mais aussi de l’administration américaine, l’ancien secrétaire d’état adjoint américain Jeffrey Feltman qu’il n’y a rien qui s’appelle une petite opération et que tout lancement de missile américain sur la Syrie serait considéré comme un acte de guerre. Ensuite, la défection des Britanniques, avec le vote hostile à l’intervention armée en Syrie de la part de la Chambre des Communes britannique, qui a ainsi privé Obama de son soutien traditionnel et historique dans toutes les précédentes aventures militaires lancées par les Etats-Unis et enfin, le troisième facteur était le peu d’enthousiasme des Américains eux-mêmes à l’égard de cette intervention militaire. En dépit de son forcing, de ses apparitions médiatiques répétées et de l’aide du lobby sioniste, Obama n’a pas réussi à convaincre la majorité des Américains du bien fondé de cette intervention, même s’il a été jusqu’à leur promettre solennellement qu’aucun soldat américain ne posera son pied sur le sol syrien. Pour toutes ces raisons, il est clair que le président américain, en dépit de l’appui et des encouragements des dirigeants français et turcs, ainsi que des pays du Golfe et du 14 mars libanais n’avait pas l’intention de lancer des frappes contre la Syrie, tout en attendant une issue de secours honorable.
C’est donc le ministre russe des Affaires étrangères Serguéi Lavrov qui la lui a offerte, reprenant une idée lancée par le secrétaire d’état américain John Kerry, dans ce qui ressemble fort à un scénario mis au point entre les Russes et les Américains, dans le but d’ouvrir une nouvelle voie de négociations et de mettre un terme à la spirale de la guerre dans laquelle le président américain s’était lui-même enfermé, en annonçant, à cause des pressions exercées sur lui par les
pays du Golfe et la Turquie qui voulaient à tout prix d’une intervention militaire, que l’utilisation des armes chimiques est une ligne rouge pour l’administration américaine. Que l’idée de placer les armes chimiques syriennes sous contrôle de l’ONU ou de la Russie et des Etats-Unis soit venue de Haytham Mannah, comme le révèle la chaîne Al Mayadeen ou non, ce projet est une issue honorable à cette crise qui risquait d’entraîner le monde dans une guerre mondiale, dont les puissances, Etats-Unis en tête ne voulaient absolument pas. Mais cela, le 14 mars continue de refuser de le voir. D’une part, ses médias continuent à brandir les menaces des frappes et plus encore, continuent d’y croire, alors que certaines voix commencent à affirmer que la victoire a déjà eu lieu puisque le régime syrien a cédé sur ses armes chimiques. Comme si tout l’objectif du conflit qui dure depuis deux ans et demi en Syrie était de neutraliser les armes chimiques possédées par le régime. Comme si aussi les victoires enregistrées par l’armée syrienne sur le terrain étaient dues à l’utilisation des armes chimiques. Depuis le début de la crise dite des armes chimiques, le régime n’a cessé de dire que ce n’est pas lui qui les a utilisées et il a même demandé l’envoi d’une commission d’enquête internationale à Khan el Assal à Alep pour vérifier l’utilisation de gaz chimique par l’opposition. Alors qu’est-ce que cela change pour lui que les armes chimiques qu’il possède soient placés sous contrôle international ou non, de toute façon, il n’a pas besoin de les utiliser… Mais le 14 mars qui perd un peu plus chaque jour ses rêves de retour au pouvoir après la chute du régime syrien et ne parvient pas à sortir de ses mauvais paris régionaux et internationaux, veut à tout prix s’inventer des victoires pour sauver la face devant ses partisans. Ceux-ci sont-ils toutefois tellement crédules? D’autant que selon le très sérieux «Foreign policy» américain, le chef du bloc du Futur l’ancien Premier ministre Fouad Siniora a envoyé une lettre au président américain dans laquelle il l’a supplié d’intervenir en Syrie. Cette lettre a été envoyée en même temps que celle adressée par le chef des Forces libanaises Samir Geagea au même président américain pour le presser d’intervenir militairement en Syrie. Mais ce jour-là, le facteur devait être en congé, les lettres ne sont pas arrivées à destination, sinon bien sûr, le président Obama aurait été sensible à ces appels et y aurait forcément répondu favorablement.
Source: french.alahednews
Avec le lancement par les Russes de leur initiative sur les armes chimiques syriennes et l’acceptation quasi-immédiate des Etats-Unis, le monde a certes recommencé à respirer normalement alors qu’il avait retenu son souffle face aux menaces de guerre américaine. Mais ceux qui par contre ont aujourd’hui des difficultés à respirer ce sont les pays arabes du Golfe, la France, la Turquie et … le 14 mars.
Leur attitude est d’abord pitoyable. Ce sont les seuls dans le monde entier qui continuent encore à croire à la possibilité de frappes américaines et à brandir cette menace soi-disant pour effrayer le régime syrien et ses alliés. Ils continuent à vouloir croire que ce qui a poussé le président américain Barak Obama à accepter aussi rapidement l’initiative russe, c’est justement parce qu’il ne voulait pas se lancer dans une aventure militaire en Syrie. Et cela pour trois raisons: d’abord,
la réponse claire du régime syrien et de ses alliés russes, iraniens et libanais, sur le refus d’une agression dite limitée dans l’espace et le temps. Ce sont notamment les Iraniens qui auraient dit à l’émissaire de l’ONU mais aussi de l’administration américaine, l’ancien secrétaire d’état adjoint américain Jeffrey Feltman qu’il n’y a rien qui s’appelle une petite opération et que tout lancement de missile américain sur la Syrie serait considéré comme un acte de guerre. Ensuite, la défection des Britanniques, avec le vote hostile à l’intervention armée en Syrie de la part de la Chambre des Communes britannique, qui a ainsi privé Obama de son soutien traditionnel et historique dans toutes les précédentes aventures militaires lancées par les Etats-Unis et enfin, le troisième facteur était le peu d’enthousiasme des Américains eux-mêmes à l’égard de cette intervention militaire. En dépit de son forcing, de ses apparitions médiatiques répétées et de l’aide du lobby sioniste, Obama n’a pas réussi à convaincre la majorité des Américains du bien fondé de cette intervention, même s’il a été jusqu’à leur promettre solennellement qu’aucun soldat américain ne posera son pied sur le sol syrien. Pour toutes ces raisons, il est clair que le président américain, en dépit de l’appui et des encouragements des dirigeants français et turcs, ainsi que des pays du Golfe et du 14 mars libanais n’avait pas l’intention de lancer des frappes contre la Syrie, tout en attendant une issue de secours honorable. C’est donc le ministre russe des Affaires étrangères Serguéi Lavrov qui la lui a offerte, reprenant une idée lancée par le secrétaire d’état américain John Kerry, dans ce qui ressemble fort à un scénario mis au point entre les Russes et les Américains, dans le but d’ouvrir une nouvelle voie de négociations et de mettre un terme à la spirale de la guerre dans laquelle le président américain s’était lui-même enfermé, en annonçant, à cause des pressions exercées sur lui par les
pays du Golfe et la Turquie qui voulaient à tout prix d’une intervention militaire, que l’utilisation des armes chimiques est une ligne rouge pour l’administration américaine. Que l’idée de placer les armes chimiques syriennes sous contrôle de l’ONU ou de la Russie et des Etats-Unis soit venue de Haytham Mannah, comme le révèle la chaîne Al Mayadeen ou non, ce projet est une issue honorable à cette crise qui risquait d’entraîner le monde dans une guerre mondiale, dont les puissances, Etats-Unis en tête ne voulaient absolument pas. Mais cela, le 14 mars continue de refuser de le voir. D’une part, ses médias continuent à brandir les menaces des frappes et plus encore, continuent d’y croire, alors que certaines voix commencent à affirmer que la victoire a déjà eu lieu puisque le régime syrien a cédé sur ses armes chimiques. Comme si tout l’objectif du conflit qui dure depuis deux ans et demi en Syrie était de neutraliser les armes chimiques possédées par le régime. Comme si aussi les victoires enregistrées par l’armée syrienne sur le terrain étaient dues à l’utilisation des armes chimiques. Depuis le début de la crise dite des armes chimiques, le régime n’a cessé de dire que ce n’est pas lui qui les a utilisées et il a même demandé l’envoi d’une commission d’enquête internationale à Khan el Assal à Alep pour vérifier l’utilisation de gaz chimique par l’opposition. Alors qu’est-ce que cela change pour lui que les armes chimiques qu’il possède soient placés sous contrôle international ou non, de toute façon, il n’a pas besoin de les utiliser… Mais le 14 mars qui perd un peu plus chaque jour ses rêves de retour au pouvoir après la chute du régime syrien et ne parvient pas à sortir de ses mauvais paris régionaux et internationaux, veut à tout prix s’inventer des victoires pour sauver la face devant ses partisans. Ceux-ci sont-ils toutefois tellement crédules? D’autant que selon le très sérieux «Foreign policy» américain, le chef du bloc du Futur l’ancien Premier ministre Fouad Siniora a envoyé une lettre au président américain dans laquelle il l’a supplié d’intervenir en Syrie. Cette lettre a été envoyée en même temps que celle adressée par le chef des Forces libanaises Samir Geagea au même président américain pour le presser d’intervenir militairement en Syrie. Mais ce jour-là, le facteur devait être en congé, les lettres ne sont pas arrivées à destination, sinon bien sûr, le président Obama aurait été sensible à ces appels et y aurait forcément répondu favorablement.Source: french.alahednews