Des différends européens autour d’une éventuelle frappe contre la Syrie

Par Nidal Hmédé
Les différends ont émergé sur la scène européenne, à l’issue de la mobilisation franco-britannique pour mener la guerre contre la Syrie.
L’Italie et l’Allemagne sont au-devant de la scène du front européen opposé à cette guerre. Ce fait rappelle les controverses intereuropéennes à la veille de la guerre contre la Libye.
Ces deux pays s’étaient opposés à la guerre, commandée en ce moment par Paris et Londres.
En effet, l’Allemagne et l’Italie étaient les pays les plus lésés par l’offensive contre la Libye.
L’Italie, ancien pays colonisateur de la Libye, était le plus grand investisseur européen dans les projets économiques libyens. La France et la Grande-Bretagne ont concurrencé l’Italie dans les marchés libyens, en l’occurrence dans le secteur pétrolier.
Pour sa part, l’Allemagne a considéré que la France et l’Angleterre voulaient restituer leur rôle militaire afin de limiter la montée en puissance du rôle économique allemand en Europe et dans le monde, surtout que ces deux pays ont eu recours à l’Allemagne pour sauver l’économie européenne de la récession et du chômage.
Divergences dans les points de vue au sein de l’UE
L’Italie a déclaré son opposition claire à toute offensive militaire contre la Syrie. La ministre italienne des Affaires étrangères, Emma Bonino, a indiqué qu’il fallait penser mille fois avant d’initier une action militaire de ce genre, jugeant même «qu’une option d'intervention limitée risque de devenir illimitée». Elle a appelé les alliés de l’Italie à réexaminer cette option, vu ses éventuelles répercussions dangereuses.
La ministre italienne a précisé que l’intervention militaire en Syrie, sans aval du Conseil de sécurité
de l’ONU, était inappropriée, appelant à prendre en considération les réactions de la Russie et de l’Iran et à ne pas transformer «une tragédie régionale en tragédie internationale».
Cette position affichée par l’Italie, a eu des échos à Berlin. L’Allemagne a exprimé des réserves sur l’enthousiasme franco-britannique à l’égard de la frappe.
La Suisse et la Pologne ont adopté le même ton sceptique. Ce fait a augmenté l’isolement franco-allemand au sein de l’UE.
Ces deux pays ont alors jugé nécessaire de trouver une formule qui sauverait la face, à la suite de la hausse du ton adoptée par Obama, Hollande et Cameroun.
Londres a proposé un projet de résolution au Conseil de Sécurité de l’ONU afin de justifier une action militaire contre la Syrie, sachant au préalable que la Russie et la Chine entraveront le projet. En effet, c’est ce qui a eu lieu durant la séance de discussion préliminaire du projet de Londres. La Russie et la Chine ont fermement contesté toute résolution en Conseil de Sécurité contre la Syrie.
Selon un sondage d’opinion effectué en France, la majorité des Français (60%) refusent l’intervention militaire de leur pays en Syrie.
Ce sondage effectué entre le 26 et le 28 août a donné ces résultats en dépit des déclarations faites par Hollande devant le corps diplomatique français dans le monde et des images diffusées intentionnellement par les medias français sur l’utilisation des armes chimiques dans le but de choquer l’opinion publique et de la pousser à soutenir une frappe militaire contre la Syrie.
La Belgique, la Pologne et l’Autriche refusent aussi
Plusieurs autres pays européens ont refusé l’intervention militaire en Syrie.
Le ministre des AE de la Belgique, Didier Reynders, a déclaré que son pays n’était pas encore convaincu de la légitimité de l’intervention militaire en Syrie. «Nous demandons aux pays favorables à une telle intervention de publier des preuves sur l’utilisation des armes chimiques»,
a-t-il dit.
Le chancelier autrichien, Werner Faymann, a annoncé que son pays appuyait le règlement politique, non militaire, de la crise syrienne, notant qu’une intervention militaire dans ce pays nécessitait un aval de l’ONU. Il a appelé à la participation de l’ONU à la prise des décisions, via la commission des inspecteurs internationaux présents à heure actuelle en Syrie.
La Pologne a exprimé des réserves sur l’intervention militaire en Syrie, contrairement aux politiques pro-américaines de ce pays.
Source: Alahednews, traduit par l'équipe du site
Les différends ont émergé sur la scène européenne, à l’issue de la mobilisation franco-britannique pour mener la guerre contre la Syrie.
L’Italie et l’Allemagne sont au-devant de la scène du front européen opposé à cette guerre. Ce fait rappelle les controverses intereuropéennes à la veille de la guerre contre la Libye.
Ces deux pays s’étaient opposés à la guerre, commandée en ce moment par Paris et Londres.

L’Italie, ancien pays colonisateur de la Libye, était le plus grand investisseur européen dans les projets économiques libyens. La France et la Grande-Bretagne ont concurrencé l’Italie dans les marchés libyens, en l’occurrence dans le secteur pétrolier.
Pour sa part, l’Allemagne a considéré que la France et l’Angleterre voulaient restituer leur rôle militaire afin de limiter la montée en puissance du rôle économique allemand en Europe et dans le monde, surtout que ces deux pays ont eu recours à l’Allemagne pour sauver l’économie européenne de la récession et du chômage.
Divergences dans les points de vue au sein de l’UE
L’Italie a déclaré son opposition claire à toute offensive militaire contre la Syrie. La ministre italienne des Affaires étrangères, Emma Bonino, a indiqué qu’il fallait penser mille fois avant d’initier une action militaire de ce genre, jugeant même «qu’une option d'intervention limitée risque de devenir illimitée». Elle a appelé les alliés de l’Italie à réexaminer cette option, vu ses éventuelles répercussions dangereuses.
La ministre italienne a précisé que l’intervention militaire en Syrie, sans aval du Conseil de sécurité

Cette position affichée par l’Italie, a eu des échos à Berlin. L’Allemagne a exprimé des réserves sur l’enthousiasme franco-britannique à l’égard de la frappe.
La Suisse et la Pologne ont adopté le même ton sceptique. Ce fait a augmenté l’isolement franco-allemand au sein de l’UE.
Ces deux pays ont alors jugé nécessaire de trouver une formule qui sauverait la face, à la suite de la hausse du ton adoptée par Obama, Hollande et Cameroun.
Londres a proposé un projet de résolution au Conseil de Sécurité de l’ONU afin de justifier une action militaire contre la Syrie, sachant au préalable que la Russie et la Chine entraveront le projet. En effet, c’est ce qui a eu lieu durant la séance de discussion préliminaire du projet de Londres. La Russie et la Chine ont fermement contesté toute résolution en Conseil de Sécurité contre la Syrie.
Selon un sondage d’opinion effectué en France, la majorité des Français (60%) refusent l’intervention militaire de leur pays en Syrie.
Ce sondage effectué entre le 26 et le 28 août a donné ces résultats en dépit des déclarations faites par Hollande devant le corps diplomatique français dans le monde et des images diffusées intentionnellement par les medias français sur l’utilisation des armes chimiques dans le but de choquer l’opinion publique et de la pousser à soutenir une frappe militaire contre la Syrie.
La Belgique, la Pologne et l’Autriche refusent aussi
Plusieurs autres pays européens ont refusé l’intervention militaire en Syrie.
Le ministre des AE de la Belgique, Didier Reynders, a déclaré que son pays n’était pas encore convaincu de la légitimité de l’intervention militaire en Syrie. «Nous demandons aux pays favorables à une telle intervention de publier des preuves sur l’utilisation des armes chimiques»,

Le chancelier autrichien, Werner Faymann, a annoncé que son pays appuyait le règlement politique, non militaire, de la crise syrienne, notant qu’une intervention militaire dans ce pays nécessitait un aval de l’ONU. Il a appelé à la participation de l’ONU à la prise des décisions, via la commission des inspecteurs internationaux présents à heure actuelle en Syrie.
La Pologne a exprimé des réserves sur l’intervention militaire en Syrie, contrairement aux politiques pro-américaines de ce pays.
Source: Alahednews, traduit par l'équipe du site