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La décision européenne: Vers plus d’effacement devant l’hégémonie étasunienne et sioniste

La décision européenne: Vers plus d’effacement devant l’hégémonie étasunienne et sioniste
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Intervenue quelques jours avant sa décision d'inscrire ce qu'elle appelle «aile militaire» du Hezbollah sur sa liste noire des organisations terroristes, l'exclusion par l'Union européenne des avantages qu'elle accorde à ses échanges avec l'entité sioniste, s'explique par un souci mal placé de donner un air d'équilibre à sa position vis-à-vis du conflit arabo-israélien principalement focalisé à l'heure actuelle sur le conflit entre le Hezbollah et l'entité sioniste.

La décision européenne: Vers plus d’effacement devant l’hégémonie étasunienne et sioniste Deux mesures qui non seulement ne riment pas ensemble en taxant le Hezbollah de terrorisme, et en disculpant l'entité sioniste d'une telle accusation, bien qu'il reconnaisse l'illégitimité de l'occupation et de la colonisation, mais qui traduisent, tout en n'attirant que le mécontentement des deux antagonistes, la légèreté et l'inconséquence d'une Europe acculée à s'identifier volontiers à l'image de «Vieux continent» que lui donnent les Etats-Unis. Une Europe qui ne peut espérer à la survie et à une présence tant soit peu marginale sur la scène internationale qu'au prix de sa soumission aux dictats de Washington et de «Tel-Aviv».

Autres indices de cette inconséquence s'aperçoivent dans l'indécision qu'ont reflétée des mois de discussions et de tiraillements avant que la totalité des pays de l'Union ne cèdent, l'un après l'autre, à commencer par la France puis par l'Allemagne, aux pressions du trio étasunien, britannique et israélien.

Après l'inconséquence et l'indécision couronnée par le difficile accouchement de la décision/avorton, ce sont les signes de recul qui commencent à apparaître. Quelques heures après la prise de la décision et se barricadant derrière sa distinction dénuée de sens entre une branche militaire et une branche politique du Hezbollah, l'Union s'est dépêchée de faire preuve de son inconséquence en multipliant les déclarations qu'elle pensait bonnes à l'aider à se tirer d'affaire. Son ambassadrice au Liban Angelina Eichhorst, a indiqué que le dialogue se poursuivait entre l'Union européenne et toutes les parties politiques libanaises, y compris le Hezbollah. Elle est même allée jusqu'à rencontrer Ammar al-Moussawi, le responsable des relations internationales du Hezbollah. Elle croyait peut-être qu'épouvanté par la décision européenne, le Hezbollah a déjà renié son aile militaire et qu'elle serait reçue par un Moussawi qui se présenterait en la qualité du responsable des relations internationales de l'aile politique du Hezbollah !

Dans le même esprit, certains parmi ceux qui, au Liban et au monde arabe, prétendent «aimer» leLa décision européenne: Vers plus d’effacement devant l’hégémonie étasunienne et sioniste Hezbollah, alors que la haine qu'ils lui portaient ronge la moelle de leurs squelettes, ont voulu lui fournir des conseils en l'invitant à sauter sur l'occasion et jeter ses armes en se laissant travestir en un parti politique reconnu par tous et partout. Et surtout, chouchouté et comblé par les bienfaits des bienfaiteurs locaux, régionaux et internationaux connus par leur sympathie pour ceux dont les «luttes» politiques sont réduites à attendre une justice condamnée à ne provenir que des seules coulisses de la communauté internationale domestiquée par les Etats-Unis et le sionisme mondiale.

A l'inconséquence de la décision européenne indécise dans la mesure où elle pourrait être révisée et annulée d'ici 6 mois, s'ajoute la naïveté qui est un trait commun à tous les ennemis du Hezbollah et des autres forces de la résistance et de la fermeté dans la région. Il est de leur droit de faire semblant de croire à l'existence, à l'intérieur du Hezbollah, d'une aile militaire distincte d'une autre qui serait politique. Mais pousser leur croyance à l'extrême en pensant que cette parade qui se voulait un mélange d'intimidation et de séduction pourrait infléchir le Hezbollah, ne peut relever que du ridicule digne d'une politique européenne nettement déboussolée et préjudiciable à l'Europe.

L'Union européenne, ou plutôt ses Etats les plus actifs et les plus pesants, n'a jamais été moins hostile à l'égard du Hezbollah et tout autre mouvement de libération, ou plus attaché à soutenir le projet sioniste. D'où, sa décision, même si elle aurait des répercussions significatives sur les rapports de forces n'apportera aucun changement au niveau de ces rapports. La guerre de 2006 a bel et bien prouvé que le gigantisme guerrier ne constitue pas un élément décisif dans l'atteinte des objectifs de la guerre. Mais, il est déjà connu que, dans les conditions de leur impuissance à lancer de nouvelles guerres après toutes leurs défaites dans la région, Washington et «Tel-Aviv» ont opté pour une nouvelle politique consistant à utiliser des outils régionaux et internationaux dans l'espoir de faire aboutir leurs plans hégémoniques. Il parait qu'ils parient, par le biais de la décision européenne, sur la possibilité d'entrainer l'Europe dans une confrontation avec le Hezbollah dont les pires de ses conséquences seraient une Europe plus «vieille» et plus apte à accepter l'hégémonie étasunienne et sioniste.

Source : French.alahed

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