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Les négociations israélo-palestiniennes, une perte de temps

Les négociations israélo-palestiniennes, une perte de temps
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Par Sarkis Abou Zeid

A l'ombre des évènements décisifs en Egypte et des développements de la crise en Syrie où la solution politique mais aussi l'option militaire semblent impossibles, une certaine action diplomatique se déroule au Moyen Orient, en marge des évènements : le secrétaire d'état américain pour les Affaires étrangères, John Kerry, œuvre en toute détermination et persévérance pour réactiver les négociations de la « paix » entre «Israël» et les Palestiniens.

D'ailleurs le dynamisme qui a marqué les mouvements diplomatiques de John Kerry, s'étant rendu à six reprises au Moyen Orient depuis le début de sa mission, a attiré l'attention et suscité l'intérêt des observateurs. Ces derniers ont eu l'impression que Kerry voulait faire passer une certaine réalisation dans le temps perdu, ou qu'il tentait de compenser l'échec de la diplomatie américaine en Syrie et son recul en Egypte. En effet, la diplomatie américaine est actuellement infructueuse dans ces deux pays, les plus concernés par le «processus de la paix», en suspend avec les Palestiniens et les Syriens.

Dans son évaluation des mouvements de Kerry, un haut responsable palestinien indique que lesLes négociations israélo-palestiniennes, une perte de temps Américains échouent partout : en Irak, en Afghanistan, en Syrie, en Egypte et aujourd'hui en Palestine.

«Les Américains échouent mais ne quittent pas la scène des évènements. Ils poursuivent la gestion des crises qu'ils ont échoué de régler».

«Même si nous acceptons le retour aux négociations, ces dernières ne seront qu'une perte de temps, puisque nous savons parfaitement que le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, n'a aucune intention de conclure un accord de paix. Sa priorité ultime est de poursuivre la colonisation», a affirmé le responsable palestinien.

Selon un rapport israélien sur l'évaluation stratégique de 2013, la relation américaine avec le Moyen Orient, notamment avec «Israël», serait en voie de changement à la base d'une nouvelle vision, selon laquelle le rôle des États-Unis s'affaiblit dans le monde, ce qui l'obligerait à concentrer son attention sur les régions les plus cruciales.

On parle dans ce contexte d'intérêt américain croissant pour le Pacifique et l'est de l'Asie et d'un début de recul de l'intérêt porté au Golfe et au Moyen Orient. De telles données ne sont guère dans l'intérêt stratégique des Israéliens. Mais le problème réside ces jours-ci dans l'incapacité de tout gouvernement israélien, en l'occurrence issu de la droite, de prendre des décisions finales à propos des questions conflictuelles essentielles, dont Al-Qods, les frontières et les réfugiés...En plus, toute percée américaine est irréalisable. Sur ce, aucun nouveau n'est prévu dans les négociations, sauf des tentatives d'esquiver les questions cruciales, de s'adapter aux réalités ou dans le meilleur des cas, de trouver des solutions provisoires.

Dans ce climat a lancé Washington le train des négociations israélo-palestiniennes, par des pourparlers préliminaires formels.

Ces échanges seront limités aux questions administratives relatives au lieu des négociations, aux horaires et à leur nature secrète ou publique.

Le dernier round de négociation se déroule à l'ombre d'une conjoncture israélo-palestinienne et régionale des plus compliqués :

Pour la première fois, les négociations autour du règlement final de la crise se déroulent dans unLes négociations israélo-palestiniennes, une perte de temps contexte de division palestinienne sans précédent. En effet, les Palestiniens vivent dans la Cisjordanie et Gaza sous deux pouvoirs différents : l'un estime que les négociations sont permises, l'autre les prohibent.

Pour la première fois, les négociations entre Israéliens et Palestiniens sont organisées en l'absence de tout appui arabe à ces derniers : l'axe de la modération n'est guère en mesure de soutenir les Palestiniens, en dépit du soi-disant comité de suivi de l'initiative arabe, ni l'axe de la résistance n'est capable de fournir l'appui nécessaire aux opposants des négociations.

«Israël» est gouverné par la droite extrémiste. Cette dernière ne tolère aucune division de «la terre d'Israël».

Les données sur la scène internationale ne permettent aucune pression sur le gouvernement israélien pour qu'il fasse les concessions requises.

Les Israéliens croient qu'un certain changement aurait lieu si l'autorité palestinienne approuvait ce qu'elle avait tant refusé, à savoir, parvenir à un accord provisoire et renoncer à la solution finale.
L'administration américaine, consciente des obstacles posés par «Israël», a tenté de les aplanir. Elle a nommé l'ancien ambassadeur américain à «Tel-Aviv», et ex-président du centre d'études du lobby sioniste à Washington, Martin Indic, comme envoyé spécial pour les négociations, dans le but de mener le dialogue avec les forces de la droite et de créer la confiance avec le gouvernement israélien.

A tout ce qui précède, s'ajoute l'absence de toute allusion aux frontières de 1967, depuis l'annonce de la reprise des négociations. Cette question était un des points essentiels de controverse entre les deux parties.

Bref, les négociations relancées à Washington peuvent être assimilées à un passe-temps. Elles auraient plusieurs objectifs : liquider la cause palestinienne dans un moment de chaos et de discorde arabe et cerner la résistance qui menace toujours Israël et œuvre pour la libération, guidée par son unique boussole, la Palestine.

Source : al-Ahed, traduit par l'équipe du site

 

 

 

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