Les négociations et la magie qui se retourne contre le magicien

Par Akil Cheikh Hussein
Entre les Israéliens et l'Autorité palestinienne, on est pour la énième fois au stade des négociations auxquelles John Kerry a consacré jusqu'à présent six tournées dans la région depuis sa nomination au poste de secrétaire d'Etat.
C'est, comme les précédents, un stade jonché d'obstacles qui, pour être franchis, exigent de la part des parties en litige un minimum de tolérance et d'aptitude à la concession.
On connait les positions de départ. Les Palestiniens souhaitent une reprise des négociations sur la base d'une reconnaissance par les Israéliens des frontières de 1967, d'un gel des activités de colonisation dans les territoires occupés, la libération des prisonniers palestiniens incarcérés dans les geôles israéliennes avant les accords d'Oslo, signés il y a vingt ans en 1993...
De leur côté, les Israéliens veulent des négociations sans conditions préalables. Mais il parait que
des pressions de tout genre ont amené les deux parties à accepter des négociations sur la base d'une libération partielle et échelonnée d'une partie des prisonniers en question, et d'une solution agréée par le Qatar -du temps où il parlait au nom de la Ligue arabe- parlant au nom de la Ligue arabe sur la base des frontières de 1967, mais avec échange de territoires.
Les négociations ont des chances d'être lancées, selon Kerry, dans à peu près une semaine ou deux à Washington, par Tzipi Livni et Saëb Uraykat. L'optimisme s'impose évidemment si l'on se tient exclusivement à l'amitié toute particulière qui lie ces deux personnes. Mais les antécédents ainsi que la conjoncture en Palestine, dans la région et aux Etats-Unis laissent à penser que rien ne sera respecté en dehors de la volonté israélienne.
Il suffit d'observer les agissements israéliens au beau milieu de ce stade de préparation aux négociations imminentes, agissements qui permettent d'entrevoir l'avenir des négociations : Un enfant de cinq ans est arrêté par l'armée d'occupation lors de la répression d'une manifestation de palestiniens à Al-Khalil (Hébron). Une décision israélienne de construire mille unités de peuplement supplémentaires en Cisjordanie. Une autre décision de déplacer 70 000 bédouins arabes vivant dans le Néguev occupé en 1948 , de les déposséder de leur terre et de démolir leurs villages, tout en leur faisant payer les frais des travaux de démolition !
Pourtant, des mois ou des années de négociations infructueuses pour les Palestiniens serviront à la fois à couvrir la mise en application des plans expansionnistes et de judaïsation et surtout à renforcer l'alliance tacite ou affichée entre l'entité sioniste et certains Arabes et Palestiniens. Pour le Premier ministre israélien, «la reprise du processus de paix est d'un intérêt stratégique vital à ce stade pour Israël. Il est important en soi de tenter de mettre fin au conflit entre nous et les Palestiniens, et c'est important à la lumière des défis auxquels nous sommes confrontés venant d'Iran et de Syrie».
Cela dit, Les Etats-Unis et l'entité sioniste mais aussi ceux parmi les Arabes qui se disent liés aux Etats-Unis, et de ce fait, à «Israël», par une alliance stratégique, comptent renvoyer la cause palestinienne à un avenir qui dépendra de la durée que demande la liquidation de ces deux «ennemis». Qui dépendra plus précisément, du rôle principal à jouer dans cette entreprise par les «alliés» arabes.
Et à supposer que ces «alliés» parviendraient-ils à atteindre cet objectif, un Etat palestinien, libre, indépendant, prospère et capable de se défendre serait offert aux Palestiniens sur un plateau d'argent. Exactement comme ce fut le cas du fameux Royaume arabe uni que les Occidentaux
ont promis au Shérif de la Mecque en échange de sa précieuse contribution à la destruction de l'empire ottoman pour le compte des Britanniques, des Français et des Sionistes. L'étonnant est que les «alliés» arabes d'aujourd'hui se montrent prêts à se laisser mordre encore à partir d'un repaire de serpent par un serpent beaucoup plus venimeux.
La supercherie de l'époque a été couronnée par Saxe-Picot et la fragmentation du monde arabe responsable de l'état de désolation qui y règne de nos jours.
La supercherie d'aujourd'hui est vouée à fragmenter le fragmenté et à faire régner, sur la voie du Grand Moyen-Orient, le chaos qui sévit déjà dans une demie douzaine de pays arabes et dont les prémisses commencent à être palpables dans le reste de ces pays.
Pourtant l'aube nait au cœur de la nuit sombre : Si les négociations absurdes font partie du projet hégémonique des Etats-Unis et de l'entité sioniste, ces mêmes négociations sont très riches de significations différentes. Elles suscitent depuis des années la colère des masses en Palestine et dans la totalité du monde arabo-musulman.
C'est au sein de cette colère que germe le véritable grand Moyen-Orient, celui du monde arabo-musulman qui finira par se rendre compte qu'il ne fait que s'autodétruire en glissant dans ce qui n'est en définitive qu'un avatar de la guerre indirecte israélo-américaine contre la région et toutes ses constituantes religieuses, confessionnelles et ethniques.
En reconnaissant que l'entité sioniste et ses outils arabes sont en confrontation avec les défis venant d'Iran et de Syrie, le Premier ministre israélien ne fait que briser l'ensorcellement qui nourrit la fitna et ouvrir les yeux de ses victimes sur les sorciers qui les manipulent.
Source : French.alahednews
Entre les Israéliens et l'Autorité palestinienne, on est pour la énième fois au stade des négociations auxquelles John Kerry a consacré jusqu'à présent six tournées dans la région depuis sa nomination au poste de secrétaire d'Etat.
C'est, comme les précédents, un stade jonché d'obstacles qui, pour être franchis, exigent de la part des parties en litige un minimum de tolérance et d'aptitude à la concession.
On connait les positions de départ. Les Palestiniens souhaitent une reprise des négociations sur la base d'une reconnaissance par les Israéliens des frontières de 1967, d'un gel des activités de colonisation dans les territoires occupés, la libération des prisonniers palestiniens incarcérés dans les geôles israéliennes avant les accords d'Oslo, signés il y a vingt ans en 1993...
De leur côté, les Israéliens veulent des négociations sans conditions préalables. Mais il parait que

Les négociations ont des chances d'être lancées, selon Kerry, dans à peu près une semaine ou deux à Washington, par Tzipi Livni et Saëb Uraykat. L'optimisme s'impose évidemment si l'on se tient exclusivement à l'amitié toute particulière qui lie ces deux personnes. Mais les antécédents ainsi que la conjoncture en Palestine, dans la région et aux Etats-Unis laissent à penser que rien ne sera respecté en dehors de la volonté israélienne.
Il suffit d'observer les agissements israéliens au beau milieu de ce stade de préparation aux négociations imminentes, agissements qui permettent d'entrevoir l'avenir des négociations : Un enfant de cinq ans est arrêté par l'armée d'occupation lors de la répression d'une manifestation de palestiniens à Al-Khalil (Hébron). Une décision israélienne de construire mille unités de peuplement supplémentaires en Cisjordanie. Une autre décision de déplacer 70 000 bédouins arabes vivant dans le Néguev occupé en 1948 , de les déposséder de leur terre et de démolir leurs villages, tout en leur faisant payer les frais des travaux de démolition !
Pourtant, des mois ou des années de négociations infructueuses pour les Palestiniens serviront à la fois à couvrir la mise en application des plans expansionnistes et de judaïsation et surtout à renforcer l'alliance tacite ou affichée entre l'entité sioniste et certains Arabes et Palestiniens. Pour le Premier ministre israélien, «la reprise du processus de paix est d'un intérêt stratégique vital à ce stade pour Israël. Il est important en soi de tenter de mettre fin au conflit entre nous et les Palestiniens, et c'est important à la lumière des défis auxquels nous sommes confrontés venant d'Iran et de Syrie».
Cela dit, Les Etats-Unis et l'entité sioniste mais aussi ceux parmi les Arabes qui se disent liés aux Etats-Unis, et de ce fait, à «Israël», par une alliance stratégique, comptent renvoyer la cause palestinienne à un avenir qui dépendra de la durée que demande la liquidation de ces deux «ennemis». Qui dépendra plus précisément, du rôle principal à jouer dans cette entreprise par les «alliés» arabes.
Et à supposer que ces «alliés» parviendraient-ils à atteindre cet objectif, un Etat palestinien, libre, indépendant, prospère et capable de se défendre serait offert aux Palestiniens sur un plateau d'argent. Exactement comme ce fut le cas du fameux Royaume arabe uni que les Occidentaux

La supercherie de l'époque a été couronnée par Saxe-Picot et la fragmentation du monde arabe responsable de l'état de désolation qui y règne de nos jours.
La supercherie d'aujourd'hui est vouée à fragmenter le fragmenté et à faire régner, sur la voie du Grand Moyen-Orient, le chaos qui sévit déjà dans une demie douzaine de pays arabes et dont les prémisses commencent à être palpables dans le reste de ces pays.
Pourtant l'aube nait au cœur de la nuit sombre : Si les négociations absurdes font partie du projet hégémonique des Etats-Unis et de l'entité sioniste, ces mêmes négociations sont très riches de significations différentes. Elles suscitent depuis des années la colère des masses en Palestine et dans la totalité du monde arabo-musulman.
C'est au sein de cette colère que germe le véritable grand Moyen-Orient, celui du monde arabo-musulman qui finira par se rendre compte qu'il ne fait que s'autodétruire en glissant dans ce qui n'est en définitive qu'un avatar de la guerre indirecte israélo-américaine contre la région et toutes ses constituantes religieuses, confessionnelles et ethniques.
En reconnaissant que l'entité sioniste et ses outils arabes sont en confrontation avec les défis venant d'Iran et de Syrie, le Premier ministre israélien ne fait que briser l'ensorcellement qui nourrit la fitna et ouvrir les yeux de ses victimes sur les sorciers qui les manipulent.
Source : French.alahednews
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