L’affaire Snowden… N’y a-t-il pas quelque chose de louche ?
Par Akil Cheikh Hussein
Il y a sans doute dans les confessions d'Edward Snowden des renseignements instructifs sur les pratiques crapuleuses des services secrets étasuniens. Il raconte comment, du temps où il travaillait pour la CIA à Genève, il a piégé un banquier suisse en le poussant à boire de l'alcool pour le faire arrêter en état d'ivresse et l'obliger par la suite, en le faisant chanter, à travailler pour le compte de Washington.
Une histoire parmi d'innombrables d'autres que seulement un moteur de recherche comme "prism", ce système informatique particulièrement performant dont l'existence a été révélée par Snowden, est capable de repérer et de dénombrer.
Le reste, à savoir le fait d'espionner les citoyens des Etats-Unis et de tous les Etats du monde, y
compris des pays alliés comme l'Allemagne et la France, n'a rien de nouveau. Il suffit de se souvenir de Watergate : Il y a plus de 40 ans, le président républicain Nixon, qui voulait demeurer à la Maison blanche pour un deuxième mandat, fait installer des micros dans le siège du parti démocrate. C'était un scandale, peut-être le plus grand dans l'histoire des Etats-Unis, qui a valu à Nixon des poursuites judiciaires et l'a obligé à démissionner et à déserter la scène politique.
Pourtant, l'affaire Snowden a fait couler beaucoup d'encre et continue d'occuper une place de premier ordre dans l'actualité.
D'un côté, on le considère comme un traitre. La justice étasunienne lui a adressé des chefs d'inculpation dont les peines prévues sont de 30 ans de prison. Des voix ont été entendues qui réclament le rétablissement de la peine capitale dans les cas semblables au sien.
De l'autre, c'est un héros qui a brisé les illusions au sujet de la nature truquée de la démocratie telle qu'elle est pratiquée par les pouvoirs politiques en Occident.
Dans le monde arabe, certains parmi ceux qui pataugent dans ces mêmes illusions brisées voient en lui la preuve d'une vivacité surprenante de la démocratie occidentale. Son courage et son dévouement sont le produit de cette belle démocratie !
Il est vrai que ce jeune de 29 ans qui touchait 200 mille dollars de salaire par an, et qui possède une maison à Hawaii, cette île de rêve au milieu du pacifique, a tout sacrifié car, selon ses dires, il «ne peut pas, en conscience, laisser le gouvernement américain détruire la protection de la vie privée, la liberté sur Internet et les libertés de base dans le monde avec la machine de surveillance ...» .
Une question se pose : Pourquoi, lui qui a servi pendant 10 ans aux rangs de l'armée de son pays, puis dans plusieurs parmi ses services secrets, et qui au bout de trois ans a commencé à se poser des questions sur la justesse de ce qu'il faisait, a-t-il attendu si longtemps, jusqu'au 2013, pour révéler ce qu'il savait et pesait si lourd sur sa conscience ?
Ses révélations sont donc motivées par des considérations morales. Mais celles-ci sont devenues malheureusement caduques dans un monde occidental qui s'inspire d'Ulysse, de Maquiavel, qui soumet les Êtres Humains aux caprices du marché et de son capitalisme sauvage, qui reproduit massivement les pratiques esclavagistes et qui ment sciemment pour pouvoir lancer ses guerres injustes contre des peuples déshérités et massacrer de sang-froid des millions et des millions d'âmes.
Avant ce réveil de conscience morale, ce même Snowden était prêt à rejoindre les troupes alliées
sous le commandement de généraux du Pentagone, et de ce fait, à tuer des enfants, des femmes et des vieillards irakiens, poussé -d'après ses propres termes- par son sentiment de responsabilité humaine qui l'interpellait pour affranchir des gens opprimés. On dirait que ces paroles sortent de la Bouche même de G.W.Bush.
Etant donné l'hypocrisie et le cynisme qui marquent la politique de Washington, les contradictions qui grouillent dans l'affaire Snowden donnent à penser qu'il ne s'agit que d'une mission sordide mise au point par les instances dirigeantes aux Etats-Unis.
Elle leur permet de tester l'aptitude de ceux qui sont ciblés à se laisser faire, à être dupés, à accepter l'infamie. Et toutes les réactions ont prouvé à merveille le succès éclatant de l'opération.
Beaucoup de citoyens aux Etats-Unis et ailleurs, n'ont fait que se lamenter et pester n'ayant pas d'autres moyens pour défendre la démocratie et la liberté. Pas une seule manifestation de protestation et, bien sûr, aucun responsable n'a démissionné ou s'est vu poursuivre par la justice.
Les alliés européens trahis, se sont contentés d'exprimer leur détermination à demander des explications. Aucun ambassadeur des Etats-Unis n'a été prié de rentrer dans son pays ou, du moins, pour la forme, convoqué.
Bien au contraire, ils ont exprimé leur souhait d'une ouverture rapide des négociations sur les accords de libres échanges avec les Etats-Unis. Ils se sont montrés extrêmement copieux en fermant leurs espaces aériens à l'avion du président bolivien, Evo morales, pensant qu'il transporterait Edward Snoden.
Un autre acquis pour les Etats-Unis : Des quantités de mini prisme devraient être déjà prêtes à l'exportation, car des monarques parmi ceux dont les trônes commencent à chanceler ont besoin de moyens plus efficaces pour épier leurs peuples.
Source : French.alahednews
Il y a sans doute dans les confessions d'Edward Snowden des renseignements instructifs sur les pratiques crapuleuses des services secrets étasuniens. Il raconte comment, du temps où il travaillait pour la CIA à Genève, il a piégé un banquier suisse en le poussant à boire de l'alcool pour le faire arrêter en état d'ivresse et l'obliger par la suite, en le faisant chanter, à travailler pour le compte de Washington.
Une histoire parmi d'innombrables d'autres que seulement un moteur de recherche comme "prism", ce système informatique particulièrement performant dont l'existence a été révélée par Snowden, est capable de repérer et de dénombrer.
Le reste, à savoir le fait d'espionner les citoyens des Etats-Unis et de tous les Etats du monde, y
compris des pays alliés comme l'Allemagne et la France, n'a rien de nouveau. Il suffit de se souvenir de Watergate : Il y a plus de 40 ans, le président républicain Nixon, qui voulait demeurer à la Maison blanche pour un deuxième mandat, fait installer des micros dans le siège du parti démocrate. C'était un scandale, peut-être le plus grand dans l'histoire des Etats-Unis, qui a valu à Nixon des poursuites judiciaires et l'a obligé à démissionner et à déserter la scène politique.Pourtant, l'affaire Snowden a fait couler beaucoup d'encre et continue d'occuper une place de premier ordre dans l'actualité.
D'un côté, on le considère comme un traitre. La justice étasunienne lui a adressé des chefs d'inculpation dont les peines prévues sont de 30 ans de prison. Des voix ont été entendues qui réclament le rétablissement de la peine capitale dans les cas semblables au sien.
De l'autre, c'est un héros qui a brisé les illusions au sujet de la nature truquée de la démocratie telle qu'elle est pratiquée par les pouvoirs politiques en Occident.
Dans le monde arabe, certains parmi ceux qui pataugent dans ces mêmes illusions brisées voient en lui la preuve d'une vivacité surprenante de la démocratie occidentale. Son courage et son dévouement sont le produit de cette belle démocratie !
Il est vrai que ce jeune de 29 ans qui touchait 200 mille dollars de salaire par an, et qui possède une maison à Hawaii, cette île de rêve au milieu du pacifique, a tout sacrifié car, selon ses dires, il «ne peut pas, en conscience, laisser le gouvernement américain détruire la protection de la vie privée, la liberté sur Internet et les libertés de base dans le monde avec la machine de surveillance ...» .
Une question se pose : Pourquoi, lui qui a servi pendant 10 ans aux rangs de l'armée de son pays, puis dans plusieurs parmi ses services secrets, et qui au bout de trois ans a commencé à se poser des questions sur la justesse de ce qu'il faisait, a-t-il attendu si longtemps, jusqu'au 2013, pour révéler ce qu'il savait et pesait si lourd sur sa conscience ?
Ses révélations sont donc motivées par des considérations morales. Mais celles-ci sont devenues malheureusement caduques dans un monde occidental qui s'inspire d'Ulysse, de Maquiavel, qui soumet les Êtres Humains aux caprices du marché et de son capitalisme sauvage, qui reproduit massivement les pratiques esclavagistes et qui ment sciemment pour pouvoir lancer ses guerres injustes contre des peuples déshérités et massacrer de sang-froid des millions et des millions d'âmes.
Avant ce réveil de conscience morale, ce même Snowden était prêt à rejoindre les troupes alliées
sous le commandement de généraux du Pentagone, et de ce fait, à tuer des enfants, des femmes et des vieillards irakiens, poussé -d'après ses propres termes- par son sentiment de responsabilité humaine qui l'interpellait pour affranchir des gens opprimés. On dirait que ces paroles sortent de la Bouche même de G.W.Bush.Etant donné l'hypocrisie et le cynisme qui marquent la politique de Washington, les contradictions qui grouillent dans l'affaire Snowden donnent à penser qu'il ne s'agit que d'une mission sordide mise au point par les instances dirigeantes aux Etats-Unis.
Elle leur permet de tester l'aptitude de ceux qui sont ciblés à se laisser faire, à être dupés, à accepter l'infamie. Et toutes les réactions ont prouvé à merveille le succès éclatant de l'opération.
Beaucoup de citoyens aux Etats-Unis et ailleurs, n'ont fait que se lamenter et pester n'ayant pas d'autres moyens pour défendre la démocratie et la liberté. Pas une seule manifestation de protestation et, bien sûr, aucun responsable n'a démissionné ou s'est vu poursuivre par la justice.
Les alliés européens trahis, se sont contentés d'exprimer leur détermination à demander des explications. Aucun ambassadeur des Etats-Unis n'a été prié de rentrer dans son pays ou, du moins, pour la forme, convoqué.
Bien au contraire, ils ont exprimé leur souhait d'une ouverture rapide des négociations sur les accords de libres échanges avec les Etats-Unis. Ils se sont montrés extrêmement copieux en fermant leurs espaces aériens à l'avion du président bolivien, Evo morales, pensant qu'il transporterait Edward Snoden.
Un autre acquis pour les Etats-Unis : Des quantités de mini prisme devraient être déjà prêtes à l'exportation, car des monarques parmi ceux dont les trônes commencent à chanceler ont besoin de moyens plus efficaces pour épier leurs peuples.
Source : French.alahednews
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