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Intérêt occidental porté aux Kurdes syriens: le pétrole de Rmeilane et l’appui de la coalition

Intérêt occidental porté aux Kurdes syriens: le pétrole de Rmeilane et l’appui de la coalition
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Des réunions tenues ces derniers jours dans la capitale française, pour débattre de la question des «minorités», ont illustré un intérêt occidental remarquable, porté aux Kurdes du nord de la Syrie, ce qui est apparu comme une tentative de les engager politiquement et militairement dans les rangs de la «Coalition nationale syrienne» et par la suite, de parvenir aux sources pétrolières contrôlées par le parti de l'Union démocratique. Sachant que ce dernier contrôle les champs pétroliers de Rmeilane, le but serait de financer la Coalition et de priver Damas de ce qui reste encore des recettes pétrolières.

Cet intérêt occidental est clairement apparu durant la rencontre des minorités syriennes dans un hôtel parisien ou durant deux réunions simultanées, soutenues par le Qatar et l'Arabie, sous le parrainage des ambassadeurs, américain et français, Robert Ford et Erik Chevalier, et du responsable du dossier syrien aux AE de la Grande Bretagne, Jonathan Wilkes.

Cette semaine syrienne organisée à Paris, s'inscrit dans le cadre d'une concurrence qatarie-saoudienne pour réorganiser l'opposition syrienne en introduisant les minorités dans la Coalition syrienne afin de sortir du dilemme résultant de l'hégémonie des Frères Musulmans sur cette formation.
Les ambassadeurs des trois pays parrainant la coalition à Paris, ont montré un intérêt flagrant au rôle-clé des Kurdes dans l'avenir du nord syrien et du gouvernement transitoire. Ils ont abordé la promotion du pétrole contrôlé par le parti de «l'Union démocratique» lequel supervise les champs pétroliers de Rmeilane. Ces champs qui produisent presque le tiers du pétrole syrien, fonctionnant toujours en coopération avec les autorités syriennes pour acheminer le pétrole à la raffinerie de Homs et puis l'utiliser dans les usines de production de l'énergie dans la zone du centre.

Les occidentaux tentent de mettre la main sur ces champs pétroliers, sans effectuer des négociations avec la force kurde qui s'y trouve, en raison des pressions turques visant à empêcher tout contact occidental avec «l'Union démocratique», proche du PKK.

Un diplomate occidental avait informé un responsable de l'Union démocratique kurde, que les occidentaux appuient la représentation de Kurdes au sein de la Coalition syrienne, à travers Abed el-Hakim Bachar, un des leaders du conseil national kurde, proche de la coalition.

Les occidentaux oeuvrent pour placer le parti de «l'Union démocratique» kurde devant le fait accompli en ignorant les réalités sur le terrain, qui le rendent un passage obligatoire pour déterminer l'avenir du pétrole que les occidentaux tentent d'exploiter dans le financement de l'opposition et du gouvernement temporaire. Un fait qui provoquerait la cessation de la production de l'énergie dans la zone du centre et contraindrait les alliés du régime à assumer des fardeaux supplémentaires dans leur appui à la bataille entre Damas et l'opposition.

Le même diplomate occidental a ajouté au responsable kurde que l'Union démocratique doit placer le champ de Rmeilane à la disposition de la coalition. Le responsable kurde a indiqué avoir répondu que son parti combattra jusqu'au bout pour maintenir les champs de Rmeilane sous son contrôle.

Un autre leader kurde a indiqué à Assafir, que «le pétrole de Rmeilane sera toujours exploité en faveur du peuple syrien, car la décision de cesser son pompage dans les gazoducs vers les ports du pays signifie la séparation, une décision que nous n'approuvons pas. De surcroit, le pétrole de Rmeilane est la propriété du peuple syrien».

Un leader de l'opposition a dans le même contexte estimé que la décision européenne relative à la levée du blocus imposé sur le pétrole syrien et à l'encouragement de l'opposition à exploiter la production des puits pétroliers qu'elle contrôle, demeure encore symbolique. Il a toutefois signalé que des préparatifs sont en cours en Jordanie pour former une force relevant des clans, entrainée par les forces américaines spéciales pour mettre la main sur le champ pétrolier Al-Ward, situé à Deirezzor et objet de dispute entre les clans, l'ASL et le front Al-Nosra.

Cet opposant syrien a précisé qu'une force de 5000 hommes, recrutés des clans el-Naïm, el-Bakara et el-Okeidat de l'est de la Syrie, finalisera prochainement ses entrainements en Jordanie.

Il explique que la mission de cette dernière consiste à sécuriser les routes du transport du pétrole de Deirezzor vers la Jordanie, via Soueida, en dépit de son passage dans une zone encore loyale au régime syrien.

Selon ses propos, des militaires de l'ASL l'avaient informé que parmi les missions de l'armée relevant des clans, serait d'entrer dans la zone du cessez-le-feu au Golan, dans le but d'interdire l'infiltration des groupes jihadistes salafistes en «Israël» et d'aider les forces occidentales pour intervenir et contrôler les dépôts des armes chimiques en Syrie.

Source : Assafir, traduit par : moqawama.org


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