Pourquoi Séoul n’a-t-il pas acheté le système de défense anti-missile israélien?

Ces faits ont poussé certaines parties concernées à s'interroger sur la cause de l'absence de tout intérêt au système de défense anti-missiles, développé par «Israël», en coopération avec les États-Unis, surtout que les menaces précitées sont relatives à des armes balistiques.

Aucune information n'a évoqué la demande des gouvernements de la Corée du sud ou du Japon pour solliciter des appels d'offres ou l'achat de batteries de missiles Patriot produites en «Israël», qui avait tantôt proposé son système militaire à la Corée du sud et échangé les expertises en matière d'armes.

Et puisque la Corée du sud manque d'un système de défense anti-missile, du même type développé par «Israël», lequel aspire à vendre ce système, pourquoi alors une telle transaction ne serait-elle pas envisagée?

Cette question a été posée sur le site du magazine américain Foreign Policy. En une première réponse, le magazine a estimé que le prix exorbitant du système de défense israélien, constitue l'entrave principale devant son exportation. Mais ce n'est pas l'unique entrave, puisqu'il n'est pas incontestable que le système israélien est habilité à riposter aux menaces de la Corée du nord.

«Foreign Policy» révèle qu' «Israël» avait proposé son système de défense anti-missile, durant des pourparlers avec la Corée du sud, mais sans parvenir à un accord, ce qui a poussé les Coréens à rechercher d'autres méthodes de défense, dont le déploiement des batteries Patriot sur la terre, de navires équipés pour la détection des missiles et d'un système de missiles de production locale. La Corée du sud avait échoué, à plusieurs reprises, d'échanger des batteries du «Dôme de fer» israélien contre des armes et des avions d'entraînement sud-coréens.

Mais les experts sud-coréens estiment que le système du «Dôme de fer» n'est pas efficace sur la scène coréenne, puisque les missiles balistiques nord-coréens et leurs nombres ne sont pas similaires aux missiles de la Palestine ou de son entourage. Un fait qui signifie que l'interception de ces missiles nécessite un nombre énorme de batteries du «Dôme de fer» pour protéger uniquement la capitale Séoul. Auquel cas, si le dôme de fer israélien était efficace comme le prétendent les israéliens, l'investissement y serait très couteux et injustifié.

Cependant, la question du cout s'ajoute à celle de la faisabilité, puisque le cout du système de défense anti-missile, à longue portée, est similaire à celle du système des missiles interceptés, ce qui n'est guère le cas du cout du système du dôme de fer. En effet, le cout de toute batterie de ce dernier est estimé à 50 millions de dollars, alors que le prix de tout missile lancé par ce système, est estimé entre 50 et 80 mille de dollars.

Il convient de noter que l'administration américaine avait contribué au financement du «Dôme de fer» israélien, en lui assurant 270 millions de dollars jusqu'à 2010 et il est prévu que le financement atteigne les 600 millions de dollars.

Toutefois, le problème réside dans la confiance des Coréens à l'égard de la véracité des informations israéliennes selon lesquelles le Dôme de fer avait intercepté plus de 80% des roquettes lancées à partir de la Bande de Gaza durant l'offensive «pilier de défense» en 2012. D'ailleurs, plusieurs experts en matière de missiles dans le monde, contestent les allégations israéliennes, en dépit des affirmations américaines.

A rappeler, que des polémiques ont éclaté le mois dernier dans les milieux israéliens et américains, autour de l'efficacité et de la précision des missiles du Dôme de fer. Un expert américain a même qualifié ce système de «dôme des illusions».

Selon l'expert juif américain, Theodore Postol, la capacité d'interception réussie des roquettes durant l'opération Pilier de défense était très réduite et avait atteint les 5%.
Ce constat a résulté de recherches effectuées par Postol en compagnie de deux autres experts militaires israéliens, dont une personne encore anonyme, travaillant dans la production des missiles Patriot.
Les trois experts ont déduit que les allégations de l'armée israélienne sur la réussite du Dôme de fer à intercepter 84% des roquettes, sont erronées.

Source : Assafir, traduit par : moqawama.org