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"La Campagne des Jeunes" pour soutenir les réfugiés syriens au Liban

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« On se rappelle toujours des malheurs endurés par les enfants et les hommes, incapables de trouver le refuge ou le pain quotidien. C’était en juillet 2006. Nous n’avons pas encore oublié le peuple qui nous a hébergés, en nous parant les épreuves et les humiliations du déplacement.
Ce même peuple qui souffre ces jours-ci de tous nos anciens maux, le soutiendrons-nous ou le laisserons-nous à son sort? »

Par ces propos, le « Mouvement culturel des Jeunes résistants » a lancé sa campagne pour collecter les dons et les aides humanitaires aux réfugiés syriens, baptisée « la campagne des Jeunes pour le soutien des refugiés syriens au Liban », et ce sur son compte Facebook. Moustapha Khalifeh, un des organisateurs de la campagne, a indiqué que l’idée est née de la crise du camp Yarmouk et de la vague de déplacement des familles syriennes et palestiniennes vers le Liban.
« Cependant, l’idée n’a pas alors été traduite sur le terrain, en raison de l’inexistence d’une équipe prête à opérer sur le terrain », a-t-il-ajouté.
Et de préciser : « La tempête qui a frappé le Liban depuis des semaines, a motivé plusieurs activistes à assister les familles refugiées, en vue de les prémunir du froid et des intempéries. C’est alors que la campagne a démarré, par la collecte des aides. Le nombre des donateurs a ensuite augmenté progressivement ».

Selon M. Moustapha, la campagne a deux dimensions : assister les familles syriennes et ancrer l’esprit de la coopération et de l’initiative, au sein d’une société connue par ses sacrifices et son altruisme, en faveur du droit et de la justice.
« L’enfant affamé et grelottant du froid, ne connait ni le régime ni l’opposition en Syrie. Le devoir humanitaire, religieux et moral incombe de le secourir », a-t-il expliqué.
Aya Ali Ahmad, une des participantes à la campagne, ne nie pas l’incapacité de cette dernière à assurer tous les besoins nécessaires aux réfugiés.
« Les donations de la campagne sont minimes face au grand nombre des refugiés et à l’ampleur  de la tragédie, lesquels dépassent notre potentiel modeste. Nous sommes en mesure de fournir certaines aides, mais nous nous trouvons impuissants devant plusieurs autres besoins fondamentaux, tels l’enseignement et les soins médicaux », a-t-elle expliqué.
Aya se dit surprise de « l’attitude raciste et inhumaine »  de certains Libanais à l’égard de l’affaire des refugiés syriens, au moment où certaines personnalités occidentales affluent au Liban pour montrer leur solidarité à cet égard.
«Cependant, nombrables sont ceux qui respectent les valeurs humaines. Certains payent de leur propre argent pour assurer les aides, en dépit de leur situation financière modeste. D’autres, ont transformé leurs maisons en dépôts, pour y recevoir les aides, avant de les distribuer aux réfugiés », a ajouté Aya.
Elle a conclu que la campagne œuvre à élargir son champ d’action, afin de collecter des aides supplémentaires.
Zahra Nasrallah, membre de la campagne, a émis sa surprise face à la coopération affichée par le public envers ses efforts.
« Les aides collectées comprennent des habits et de nouveaux ustensiles de cuisine, ce qui prouve que les donateurs les achètent en faveur des réfugiés ».
L’activiste Mariam Hijazi, a souligné le rôle des médias sociaux, dans la promotion de la campagne auprès du large public.
Concernant les obstacles qui entravent le travail de la campagne, M. Moustapha a précisé qu’ils étaient d’ordre logistique, comme le transport des aides et le manque d’un siège permanent de la campagne.
Selon ses propos, les membres  ont tenté, à plusieurs reprises, de communiquer avec les municipalités, mais en vain. Ces derniers ont indiqué qu’ils ne peuvent agir sans le permis du ministère de l’Intérieur.
Cependant, les jeunes de la campagne s’acharnent toujours à atteindre leur objectif. Ils affirment que leur action se poursuivra jusqu’à la fin de la crise syrienne et le retour des réfugiés à leur pays.

Le Mouvement culturel des Jeunes résistants est une initiative prônant la résistance culturelle et intellectuelle. Elle vise à combler des lacunes dans le front de défense de la société de la résistance, dans la guerre douce menée à son encontre.

Ses membres avaient lancé une campagne via Facebook, pour défendre les grévistes de la faim dans les prisons de la Palestine et du Bahreïn. Ils avaient décrété le premier mai 2012, comme une journée de jeûne en solidarité avec les détenus. Un appel qui a alors concerné plus de sept pays, où des activistes y ont répondu.

Source: Alahednews, traduit par moqawama.org



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