noscript

Please Wait...

L’émirat islamiste de Tripoli : Un plan dangereux sapant le pouvoir de l’Etat

L’émirat islamiste de Tripoli : Un plan dangereux  sapant  le pouvoir de l’Etat
folder_openRapports access_time depuis 12 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

« Si l’armée n’avait pas assumé son rôle à Tripoli, un émirat indépendant de l’Etat, y aurait été établi. C’est ce qui nous a incités à déployer l’armée à Tripoli »…Ce sont des propos clairs, prononcés par le Premier ministre Najib Mikati, faisant état d’informations sûres à la disposition de la présidence du gouvernement, concernant le plan ourdi contre Tripoli.
Ces propos n’ont certainement pas plu aux  partisans de la « révolution »  syrienne et aux adeptes de la « démocratie ». Ils les ont tous contestés, refusant toute allusion à un émirat islamique à Tripoli…Ceux-là prétendent brandir le drapeau comme slogan et la plume comme moyen. Mais la saisie du bateau Loutfallah II dans le port de Tripoli, affirme le contraire. Puisque les données ont prouvé qu’il transportait des mitrailleuses M-16, des Kalachnikovs, des roquettes RPJ, des munitions de tout genre et des mines terrestres.
Le bateau saisi n’était pas « orphelin », comme ont affirmé des sources au site al-Ahed. L’afflux des cargaisons d’armes n’a pas cessé vers les territoires libanais, soit pour y rester soit pour être exporté vers la Syrie.

L’émirat islamiste de Tripoli : Un plan dangereux  sapant  le pouvoir de l’Etat

Les types d’armes utilisées durant les derniers accrochages de Tripoli confirment les doutes des autorités concernées autour d’un plan de grande envergure, préparé dans la capitale du Nord. Les déclarations hostiles à l’armée libanaise, lancées par les députés et personnalités du courant du « Futur », sont selon des sources bien informées, une couverture politique à ce qui se prépare contre la ville. Ces sources soulignent « le rôle des groupes armés salafistes qui se sont déployés dans le Liban nord, et qui ont participé aux combats de Tripoli. Ce qui constitue un indice dangereux sur une éventuelle réédition de l’expérience de Donnieh et de Fath el-Islam ».
En dépit de ces faits, le bloc parlementaire du « Futur » a qualifié les propos de M. Mikati de « scandale politique », lequel servirait le régime syrien. Cette position du courant s’inscrit dans le cadre des contradictions vécues par ce courant depuis une longue période, estiment les observateurs.
Ces derniers affirment que le courant du « Futur » est désormais otage de l’idée du retour au pouvoir. « Il n’aborde aucune affaire nationale, quelle que soit sa dimension, qu’à travers sa soif de pouvoir. Il est même allé à l’encontre de son projet présumé, celui de l’édification de l’Etat. Il affirme explicitement, jour après jour, que le projet de l’Etat est désormais du passé ».

L’émirat face à l’Etat


Les discours du courant du « Futur », visant à renforcer sa popularité dégradante de jour en jour, ont pour objectif d’affaiblir le Premier ministre au sein de sa communauté et dans sa ville d’origine », a estimé l’analyste politique, Wassim Bazzi.
Selon ses propos, « le parti du Futur adopte une méthode dangereuse depuis sa sortie du pouvoir, consistant à dire que les islamistes sont désormais ses remplaçants et que leur présence était le prix à payer  pour son expulsion du pouvoir. Mais cette méthode n’a pas abouti aux résultats escomptés. Qui sème le vent récolte la tempête et les groupes salafistes sont devenus un  danger réel pour le « Futur », menaçant ses slogans nationaux à l’égard des institutions étatiques et sa nature libérale et  civile, tant prônée par ses protagonistes ».
De ce fait, M.Bazzi affirme que « le Futur est contraint de démentir la présence d’un émirat islamique à Tripoli, pour avoir indirectement contribué à sortir ce danger de la bouteille, contrairement à son discours adopté depuis 2005 et jusqu’à ce jour ».
L’appel du mufti de Akkar, cheikh Oussama Rifai, durant l’enterrement du général Wissam el-Hassan, lancé aux partisans du courant du Futur à descendre dans la rue pour se venger, n’était qu’une des manifestations de l’émirat de Tripoli, non contrôlé par l’État. Cet émirat a ses propres « Fatwas », puisque le député Mohammad Kabbara avait affirmé lors de la commémoration de l’assassinat du général Wissam el-Hassan, que « faire chuter le gouvernement est un droit, mais aussi un devoir djihadiste!! ».
Avec le déploiement des groupes armés jusqu’aux dents et les « fatwas du devoir djihadistes » visant à confronter l’Etat à Tripoli, les éléments de « l’émirat islamiste » se sont rassemblés.L’émirat islamiste de Tripoli : Un plan dangereux  sapant  le pouvoir de l’Etat
Le membre du bloc parlementaire du « Changement et de la Reforme », Ziad Assouad, estime qu’il n’était pas nécessaire que l’émirat islamique soit déclaré par une source officielle pour qu’il devienne un fait. D’après ses propos, les comportements opposés à  la religion islamique tolérante, tels la logique du meurtre et du massacre, confirment la présence de cet émirat ».
Le secrétaire du parti Baas, Fayez Chokr, indique pour sa part, que le projet de l’émirat islamique à Tripoli n’est guère nouveau. « Il est notamment apparu à la suite des incidents provoqués par les groupes armés et revendiqués par « Al-Nosra », alignés sur l’organisation Al-Qaeda ».
Pour M. Chokr, le projet de ces groupes est fondé sur l’Islam politique extrémiste, visant à édifier un mini-éta,t islamiste salafiste, lequel utiliserait le Liban nord comme tribune contre la Syrie.
« Le nombre des partisans de cet émirat est estimé à quelques milliers de personnes, assistées par les réfugiés syriens », a-t-il soulevé.
Il a précisé que ces groupes financés par le Qatar, l’Arabie Saoudite et la Turquie, se trouvent dans les quartiers de Beddaoui allant à Tebbané et dans d'autres quartiers de Tripoli.
Ces trois politiciens interviewés mettent en garde contre la présence de groupes armés étrangers au Liban nord, sous le couvert des refugiés syriens fuyant la guerre en Syrie.
M. Chokr met en garde contre l’exploitation des refugiés syriens et palestiniens dans une discorde interlibanaise, en vue d’entraîner le Liban dans la crise syrienne.
M. Assouad estime que le sort du Liban est désormais menacé par le projet occidental, notant que ce qui a lieu au Liban nord fait partie de ces menaces.
M. Bazzi a exprimé ses craintes quant à la formation de forces militaires dans certaines régions libanaises, dans le but de provoquer des heurts avec la résistance, notamment avec le Hezbollah, dans l’avenir.
« L’armée libanaise est la dernière institution capable de rassembler les Libanais et de tuer de tels projets dans l’œuf », a-t-il affirmé.
Il a dans ce contexte appelé à assurer à l’armée la couverture politique nécessaire pour qu’elle assume son rôle, loin des calculs libanais étroits.

Source: alahednews, traduit par moqawmaa.org

 

//