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Assassinat du leader martyr Tabatabaï: Le Hezbollah a le droit de riposter en moment opportun, dit cheikh Qassem

Assassinat du leader martyr Tabatabaï: Le Hezbollah a le droit de riposter en moment opportun, dit cheikh Qassem
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Par AlAhed

Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, a qualifié vendredi le 28 novembre l’assassinat par «Israël» du grand commandant jihadiste, le martyr Haytham Ali Tabatabaï (Sayyed Abou Ali), et de ses compagnons d’«attaque flagrante» et de «crime odieux», assurant avoir «le droit de riposter, en moment opportun».

Dans son discours lors de la commémoration en hommage à ces martyrs, cheikh Qassem a déclaré que la personnalité du martyr Tabatabaï se distinguait par sa foi, sa moralité, son jihad, sa piété, ses relations sociales, sa précision, sa pensée stratégique, ainsi que par les grandes réalisations qu’il a accomplies.

Sayyed Abou Ali et ses compagnons -le martyr Qassem Hussein Berjawi (Malak), le martyr Mostafa Assaad Berro (Hajj Hassan), le martyr Refaat Ahmad Hussein (Abou Ali) et le martyr Ibrahim Ali Hussein (Amir)- ont été assassinés lors d’un raid aérien «israélien» qui a visé deux appartements d'un immeuble résidentiel à Harat Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 23 novembre.

«Le martyr Tabatabaï a rejoint les rangs de la résistance en 1984, il s’est s’engagé dans le djihad dès les premiers instants. Il a affronté l’agression israélienne en 2006 à Khiam, au Liban-Sud. Et il a dirigé le projet des forces d’élite de la résistance islamique de 2008 à 2012», a indiqué cheikh Qassem.

Il a ajouté que «le martyr Tabtabai allait partout où on le lui demandait». «Il est allé au Yémen et y a passé neuf ans pour aider nos frères, laissant une empreinte indélébile.»

Et de souligner: «Le martyr sayyed Abou Ali a été chargé de diriger la bataille des Vaillants en tant que lien djihadiste entre l’organisation djihadiste et la résistance. Il est véritablement le maître de ladite bataille.»

«Le martyre de ce grand martyr est une grande perte, mais il est un grand gain pour lui, car c’était son but», a-t-il dit.

«L’objectif de cet assassinat n’a pas été atteint et ne le sera pas»

Dans ce contexte, cheikh Qassem a confirmé que «cet assassinat ne brisera pas notre moral, nous sommes un parti fidèle à ses principes et enraciné dans les enseignements de l’imam Hussein et du maître des martyrs de la nation, sayyed Hassan Nasrallah».

«L’objectif de cet assassinat n’a pas été atteint et ne le sera pas», a-t-il insisté, avant de promettre: «Nous poursuivons notre chemin, le martyr a de nombreux frères, cette trajectoire continuera comme d’habitude.»

Sur les circonstances de l’assassinat, cheikh Qassem a expliqué: «Il est possible qu’il y ait des espions israéliens, il y a quelque temps, la Sûreté générale a démantelé un réseau d’espions, l’ennemi opère avec une grande facilité sur le terrain. Nous devons toujours rester vigilants pour identifier les lacunes et tirer les leçons. Certains contribuent à fournir des informations à l’ennemi israélien. Nous travaillons dans un terrain découvert où l’ennemi opère avec une grande facilité, en coordination avec les services de renseignement américains, internationaux et arabes.»

Mais «nous avons un peuple formidable qui soutient la résistance», a-t-il encore affirmé, rappelant que «le martyr Tabatabaï disait que la résistance est créatrice, c’est une expression importante».

Sur la riposte du Hezbollah, le secrétaire général du parti a assuré qu’«il s’agit d’une attaque flagrante et d’un crime odieux, et nous avons le droit de riposter… Nous fixerons le moment opportun.»

Cheikh Qassem a par ailleurs salué la visite du Pape au Liban «en ce moment crucial», révélant que «le Hezbollah remettra une lettre au Pape, qui sera publiée dans les médias».

«La défense est la responsabilité de tout le Liban»

Un an après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu au Liban, cheikh Qassem a réitéré que «l’accord était conclu grâce à notre persévérance et à la force de notre projet, de notre foi, de notre volonté, de notre peuple, de notre patriotisme et de notre attachement à notre terre».

«La Bataille des Vaillants fut une confrontation menée par une force modeste, incomparable à la puissance de l’ennemi, mais honorable, animée de volonté, de courage et de confiance en la victoire», a-t-il affirmé, soulignant que «le projet israélien s’était brisé aux portes de la Bataille des Vaillants».

Dans le même contexte, cheikh Qassem a déclaré que «le président de la République (Joseph Aoun, ndlr) est attaqué car il agit avec sagesse, de même comme le Commandant de l’Armée (Rodolph Haykal, ndlr) car il agit dans le but de préserver la paix civile».

Tout en indiquant que «l’agression israélienne est menée contre tout le Liban», il a martelé qu’«aujourd’hui, le Liban subit une occupation aérienne israélienne».

«La défense est la responsabilité de tout le Liban, celle du gouvernement en premier lieu, car il a adhéré à l’accord et déclaré son intention de prendre l’initiative et d’assumer ses responsabilités», a fait savoir cheikh Qassem, ajoutant: «Comment le gouvernement compte-t-il dissuader l’ennemi? La responsabilité première de la dissuasion incombe à l’État, qui jusqu’à présent n’est pas parvenu à libérer ni à protéger le pays.»

Et de préciser: «L’État libanais a choisi d’empêcher l’ennemi de se stabiliser par des moyens diplomatiques et politiques. En revanche, Israël savait qu’avec la présence de la résistance, il ne peut se stabiliser.»

«Nous disons à l’État que notre état de préparation et nos capacités de défense empêchent l’ennemi de se stabiliser, l’État doit utiliser ces capacités», a-t-il ainsi conseillé.

Cheikh Qassem a également rappelé que «le mandat confié aux autorités était de rétablir la souveraineté, les territoires, la liberté des prisonniers et la dignité».

«Désarmer la résistance sert les intérêts d’Israël»

«Des forces libanaises s’opposent à Israël et sont prêtes à l’affronter, cela ne se limite pas à la résistance islamique et à ses partisans», a-t-il souligné, indiquant que «les serviteurs d’Israël au Liban sont peu nombreux, mais ils posent problème car, de concert avec les États-Unis et Israël, ils entravent la stabilité, le développement et la libération du pays».

Plus loin dans ses propos, cheikh Qassem a insisté que «les armes (du Hezbollah, ndlr) constituent un obstacle au projet israélien, et quiconque souhaite désarmer la résistance sert les intérêts d’Israël».

«Toutes les menaces sont une forme de pression politique, après avoir constaté l’inefficacité de toutes les pressions exercées pendant un an», a-t-il ajouté.

Le secrétaire général du Hezbollah s’est également dit «prêt à discuter d’une stratégie de défense», mais «pas sous la pression, ni dans le cadre d’un nouvel accord, ni en sacrifiant notre force pour un autre accord, ni en contournant l’accord actuel».

«Nous n’accepterons pas l’humiliation»

«La résistance est présente, nous sommes forts, comme des montagnes qui résistent aux vents les plus violents», a-t-il rassuré.

Revenant sur les menaces, Son Eminence a affirmé que «les ennemis ont intensifié leurs menaces récemment car ils ont constaté que semer la discorde entre le peuple et l’armée et exercer des pressions n’ont pas fonctionné».

«Ces menaces sont vaines, avec ce peuple et son esprit, ils n’ont aucune chance de réussir, c’est un peuple qui ne se rendra pas et ne sera pas vaincu», a-t-il stressé.

«Les Israéliens se contenteront-ils de tuer et d’occuper? Ils veulent créer un Grand Israël», s’est-il interrogé.

Cheikh Qassem a par ailleurs affirmé que «la vie et la mort sont entre les mains de Dieu, mais la décision de préserver notre dignité nous appartient».

Et d’insister: «Nous serons libres sur notre terre, nous n’accepterons pas l’humiliation. Nous n’accepterons pas que l’ennemi dicte notre mode de vie, il veut faire du Liban sa zone d’influence. Notre peuple, nos alliés et notre armée, n’accepterons pas d’être soumis à Israël».

«Le gouvernement, qui a décidé d’affronter l’ennemi, doit élaborer des plans pour cette confrontation avec son peuple et son armée, il dispose de nombreuses options», a-t-il ajouté.

Appelant «nos citoyens» à «s’unir contre l’étranger», cheikh Qassem a par ailleurs promis que «le sang de nos martyrs ne sera pas versé en vain».

«La reddition est hors de question, nous resterons fermes et nous défendrons», a-t-il martelé.

«Le peuple syrien n’acceptera pas de se rendre à Israël»

Concernant la situation en Syrie voisine, cheikh Qassem a affirmé que «l’agression à Beit Jinn prouve que le peuple syrien n’acceptera pas de se rendre à Israël».

«Regardez l’exemple de la Syrie, ils (les ennemis) n’y ont rien laissé en Syrie et ont tout pris, (le «ministre israélien» de la Guerre, ndlr) Israël katz déclare alors ne pas faire confiance au nouveau président syrien Ahmad Charaa et le qualifie d’ancien jihadiste», a-t-il ajouté.

Cheikh Qassem a enfin indiqué que «les concessions ne font que renforcer l’occupation».

«Cette dernière ne nous infligera pas de souffrance sans en souffrir elle-même», a-t-il conclu.

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