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Cisjordanie: Condamnations internationales après l’incendie d’une mosquée par des colons «israéliens»

Cisjordanie: Condamnations internationales après l’incendie d’une mosquée par des colons «israéliens»
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Par AlAhed avec agences

Des colons «israéliens» ont incendié la mosquée Hajja Hamida en Cisjordanie occupée, suscitant de fortes condamnations internationales. L’ONU, la Jordanie et le Hamas ont dénoncé l'escalade de la violence des colons illégaux.

La mosquée Hajja Hamida a été incendiée, dans la nuit de jeudi 13 à vendredi 14 novembre, lors d’une attaque des colons «israéliens» contre le village palestinien de Deir Istiya, au nord-ouest de Salfit, en Cisjordanie occupée.

Selon des images partagées sur les réseaux sociaux, des slogans racistes contre les Arabes et les musulmans ont été tagués sur les murs de la mosquée. Des exemplaires du Coran, le livre saint de l’islam, ont également été brûlés.

Cette série d’actes d’agression s’inscrit dans un contexte d’escalade de la violence des colons, de raids militaires et de déplacements forcés de Palestiniens, à la suite du génocide palestinien dans la bande de Gaza en octobre 2023.

L’agence de presse palestinienne officielle WAFA, citant Nazmi Salman, militant anti-expansion des colonies, a rapporté que des habitants locaux sont intervenus pour empêcher le feu de se propager à l’ensemble de la mosquée.

Par la voix de son porte-parole, Stéphane Dujarric, l’ONU a «fermement» condamné l’attaque contre la mosquée Hajja Hamida.

Lors d’un point de presse au siège de l’ONU à New York, M. Dujarric a souligné que «les lieux de culte doivent être respectés et protégés en toutes circonstances».

Il a condamné «toutes les attaques perpétrées par des colons israéliens contre les Palestiniens et leurs biens en Cisjordanie occupée», affirmant que ces actes s’inscrivent dans une tendance croissante de «violence extrémiste» qui attise les tensions et doit cesser immédiatement.

Le porte-parole de l’ONU a rappelé l’engagement de l’occupation «israélienne» en tant que «puissance occupante» envers le droit de protéger la population palestinienne et a souligné qu’«Israël» devait veiller à ce que les responsables des attaques rendent des comptes.

De son côté, le ministère des affaires étrangères jordanien a condamné, dans un communiqué relayé par WAFA, «la poursuite des agressions des colons contre les Palestiniens», dont l’«incendie criminel» de la mosquée Hajja Hamida.

Fouad Al-Majali, un porte-parole du ministère, a affirmé le rejet catégorique par la Jordanie de «ces agressions, qui s’inscrivent dans le prolongement de la politique extrémiste du gouvernement israélien» et a mis en garde contre «la poursuite des violations en Cisjordanie et le maintien des mesures de restriction à l’encontre des Palestiniens, parallèlement aux agressions des colons, qui risquent de faire exploser la situation et de menacer la sécurité et la stabilité de la région».

Le ministère des affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, à Ramallah, a par ailleurs déclaré dans un communiqué que «cela viole, et de façon flagrante, le caractère sacré des lieux de culte et reflète le racisme profond des colons qui agissent en se plaçant sous la protection du gouvernement de l’occupation».

Pour sa part, le mouvement de résistance palestinien Hamas a condamné l'incendie de la mosquée, le qualifiant de «crime odieux» qui blesse les sentiments des musulmans et porte atteinte à la liberté de culte.

«Cette attaque révèle une fois de plus le niveau de sadisme et de racisme pratiqué par l’occupant israélien contre notre peuple et contre nos lieux saints islamiques et chrétiens», a déclaré le Hamas.

Le groupe a détaillé que les «crimes des colons terroristes» contre les Palestiniens sont «perpétrés avec le plein soutien» de l’entité «israélienne» dans «une tentative désespérée d’imposer une nouvelle réalité dans les territoires palestiniens occupés et d’en altérer les caractéristiques et les vérités de l’histoire».

En juillet 2024, la Cour internationale de Justice (CIJ) a déclaré illégale l'occupation de la Palestine historique par «Israël», qui dure depuis des décennies.

La CIJ a exigé l'évacuation de toutes les colonies existantes en Cisjordanie et à Al-Qods-Est occupées.

Bien que l'avis consultatif de la Cour ne soit pas juridiquement contraignant, il revêt un poids politique considérable, marquant la première décision de la CIJ sur le caractère illégal de l’occupation qui dure depuis 57 ans.

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