Gaza: Le plan de trêve est «insuffisant» face au génocide, selon une experte de l’ONU

Par AlAhed avec AFP
L’experte des droits de l’homme de l’ONU, Francesca Albanese, a critiqué mercredi le 22 octobre le plan de cessez-le-feu négocié par les Etats-Unis dans la bande de Gaza comme étant «insuffisant» pour répondre à ce qu’elle a qualifié de «génocide du peuple palestinien par les Etats-Unis et Israël».
Une trêve fragile est actuellement en vigueur dans le cadre d’un accord visant à mettre fin à deux ans de guerre «israélienne» contre la bande de Gaza, qui implique aussi la récupération des captifs, la livraison de davantage d’aide à Gaza et la reconstruction à terme du territoire palestinien dévasté.
Le plan est «absolument inadéquat, et il n’est pas conforme au droit international», a déclaré Mme Albanese, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés.
Il faudrait un engagement à «mettre fin à l’occupation, mettre fin à l’exploitation des ressources palestiniennes, mettre fin à la colonisation», a-t-elle dit à des journalistes.
«Ce n’est pas une guerre, c’est un génocide où il y a une détermination à détruire un peuple en tant que tel», a souligné Mme Albanese, qui est mandatée par les Nations Unies, mais ne parle pas en leur nom.
Une commission d’enquête mandatée par l’ONU et plusieurs ONG, dont Amnesty International et Human Rights Watch, accusent «Israël» de perpétrer un génocide à Gaza.
L’avocate italienne a estimé que les Etats membres de l’ONU devraient se désengager d’«Israël», car ils sont «obligés de ne pas aider ni assister un Etat qui commet des actes illicites».
Ceux «qui ont encore des liens avec Israël, des liens diplomatiques, mais surtout économiques, politiques et militaires, sont tous responsables dans une certaine mesure», a-t-elle relevé.
Depuis le 7 octobre 2023, «Israël» a mené une guerre génocidaire contre la bande de Gaza, qui a fait jusqu’à présent 68.234 martyrs et 170.373 blessés, dont la majorité des femmes et des enfants, selon le dernier bilan du ministère local de la santé, publié mercredi et jugé fiable par les Nations unies.