Gaza: Le Hamas dit avoir infligé «un coup sévère» à un groupe qui menacerait la sécurité

Par AlAhed avec AFP
Une force de sécurité du mouvement palestinien de résistance Hamas affirme avoir infligé «un coup sévère» dans le sud de la bande de Gaza à un groupe armé qui menace la sécurité du territoire palestinien. La «Force dissuasive», entité sécuritaire récemment créée par le Hamas, écrit dans un communiqué avoir visé «tôt mardi matin dans la bande de Gaza» la milice de Yasser Abou Chabab, qui «cherchait à déstabiliser la sécurité intérieure et à mener des activités suspectes, hors de la loi».
Elle précise en outre que «l'opération a conduit à l'arrestation de plusieurs membres de la milice et à la confiscation de matériel militaire et d'outils utilisés dans leurs activités subversives, après une surveillance attentive de leurs mouvements au cours des derniers jours».
Selon des médias «israéliens» et palestiniens, un groupe armé appelé Forces populaires et rassemblant des membres d'une tribu bédouine dirigée par Yasser Abou Chabab, opère dans cette région du sud, sans que ne soit connu officiellement la taille ou l'arsenal de ce groupe.
Affrontements interpalestiniens
En juin, les autorités «israéliennes» avaient reconnu soutenir et armer des clans palestiniens opposés au Hamas, sans nommer directement celui dirigé par Yasser Abou Chabab. L'unité sécuritaire du Hamas précise qu'elle «vise continuellement les repaires (...) de ceux qui menacent la sécurité de la société, ou abritent des hors-la-loi».
Des affrontements interpalestiniens ont éclaté au début de la semaine dernière dans le quartier de Choujaya, à Gaza-ville, entre cette force du Hamas et des groupes armés, dont celui de Yasser Abou Chabab.
Dimanche, un témoin à Rafah (sud de la bande de Gaza) a rapporté des «échanges de tirs» entre la «Force dissuasive» et le groupe armé de Yasser Abou Chabab. Selon lui, l'armée «israélienne» est alors intervenue. Cet incident a précédé une série de frappes aériennes «israéliennes» dimanche, qui ont fragilisé le cessez-le-feu entre «Israël» et le Hamas en vigueur depuis le 10 octobre.
La semaine dernière encore, la télévision du Hamas avait publié une vidéo montrant ce qu'elle présente comme l'exécution de huit hommes «collaborateurs» d'«Israël» en pleine rue à Gaza-ville après le retrait de l'armée «israélienne».
Le président américain Donald Trump, à l'origine du plan destiné à mettre fin à deux ans de guerre entre «Israël» et le Hamas, avait alors menacé «d'aller tuer» les membres du Hamas si ce dernier «n'arrêtait pas de tuer des gens» à Gaza.