Ryad et Washington avaient un accord sur la partie palestinienne de la normalisation avant le 7 octobre
Par AlAhed avec sites web
À la veille de l’opération du Hamas du 7 Octobre, les États-Unis et l’Arabie saoudite étaient parvenus à un accord au sujet des concessions à faire, côté «israélien», face aux Palestiniens, pour que Ryad rétablisse ses relations avec «Tel Aviv», a révélé The Times of Israel.
L’administration Biden et l’Arabie saoudite avaient en effet rédigé un document sur la composante palestinienne de l’accord de normalisation durant l’été 2023.
Ces révélations – et bien d’autres – sont au cœur d’un reportage du «Times of Israel» publié vendredi : «Le lendemain qui jamais ne vint : comment le temps a englouti le plan Blinken pour l’après-guerre à Gaza».
Cet article évoque par ailleurs les tentatives ultérieures du secrétaire d’État américain, Antony Blinken, pour mettre fin à cette guerre avec son plan de gestion de l’après-guerre à Gaza et en relançant les négociations de normalisation, des initiatives avortées par son départ des affaires en janvier dernier.
Les concessions que les États-Unis et l’Arabie saoudite attendaient d’«Israël» avant le 7-Octobre étaient relativement modestes, consistant par exemple à ce qu’«Israël» confie à l’Autorité Palestinienne (AP) le contrôle de territoires supplémentaires en Cisjordanie par un basculement de certaines parties de la zone C contrôlée par «Israël» dans la zone B, sur laquelle l’AP a une autorité limitée, et en transformant des parties de la zone B en zone A, sous la gouvernance et le contrôle sécuritaire palestiniens.
Les États-Unis et l’Arabie saoudite n’étaient pas parvenus à un accord sur la question du calendrier de reconnaissance d’un État palestinien par Washington, Ryad insistant pour que cela se fasse plus rapidement. Mais un consensus suffisamment robuste avait été trouvé pour que Blinken projette de se rendre en «Israël» début octobre 2023, avec le document corédigé par Washington et Ryad.
Blinken s’attendait à ce que le «Premier ministre», Benjamin Netanyahu, ajoute ses propres amendements à ce document, à commencer par des conditions que «Tel Aviv» estimait susceptibles de retarder sinon d’empêcher sine die la création d’un État palestinien.
«Israël» avait été informé des négociations américano-saoudiennes et semblait plus ou moins d’accord avec les modestes mesures évoquées pour le ministère des Affaires étrangères afin d’élaborer un projet d’accord de normalisation avec l’Arabie saoudite.
Mais l’agenda de Blinken a été secoué par l’opération menée par le Hamas le 7-Octobre, qui a forcé Washington à renoncer à négocier un accord de normalisation et même à tenter de gérer la guerre à Gaza.
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