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Le Hamas accepte partiellement le plan Trump pour Gaza : entre négociations et incertitudes

Le Hamas accepte partiellement le plan Trump pour Gaza : entre négociations et incertitudes
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Par Assia Husseini

Le mouvement de résistance Hamas a annoncé vendredi soir son accord pour la libération de tous les captifs «israéliens» vivants et la remise des corps des morts, conformément à la proposition du président américain Donald Trump.

Le Hamas a affirmé dans un communiqué « sa disponibilité à s’engager immédiatement dans des négociations via des médiateurs pour examiner les détails du plan de Trump ». Le communiqué a montré une grande positivité de la part du mouvement envers la proposition de Trump, même si, dans les détails, il n’y a pas d’approbation complète de la part de la résistance pour l’application de tous les éléments proposés. Au contraire, le mouvement a exprimé sa disposition à négocier le reste de la proposition.

Une source palestinienne bien informée a indiqué à Al Ahed que, même si le plan de Trump n’est pas à la hauteur des attentes du peuple palestinien, le Hamas est prêt à faire de grands sacrifices dans le but de mettre fin à cette guerre atroce, ajoutant que le mouvement traverse des moments difficiles, surtout avec les pressions exercées par ses alliés, et en particulier la Turquie, qui a d’une façon ou d’une autre «abandonné le Hamas». Le mouvement s’est donc montré positif envers la proposition de Trump, mais a en même temps laissé entendre qu’il ne se rendrait pas et ne serait pas soumis aux recommandations «israéliennes», souhaitant plutôt négocier.

Cette même source a ajouté que le point critique aujourd’hui est de savoir ce qui se passerait si une ou deux étapes de ce plan étaient exécutées et qu’«Israël» décidait de reprendre la guerre : le Hamas aurait perdu son seul moyen de pression sur les sionistes et le retour à la guerre dans un tel scénario serait catastrophique.

De son côté, l’écrivain palestinien Adnan Sabah considère que le retour à la guerre après cet accord n’est pas une chose aisée pour «Israël» ou les États-Unis, après tout cet élan de solidarité arabe et internationale et alors que la cause palestinienne est devenue une question pressante dans les politiques intérieures des États. En d’autres termes, la cause palestinienne et le massacre de Gaza sont désormais présents dans le système politique de grands pays européens tels que la France, la Grande-Bretagne et l’Italie. Ils y occupent une place importante. Plusieurs autres pays ont entrepris des mesures applicables au profit de la cause palestinienne, comme c’est le cas de la Colombie, du Brésil et du Chili. Les positions du Pakistan et de la Turquie ont également beaucoup évolué.

«Tout cela donne à la résistance la conviction que la cause palestinienne est désormais présente sur la scène internationale et que ce qui manque aujourd’hui est l’unification des Palestiniens et la création d’un front arabe uni pour avancer de manière efficace», a-t-il ajouté.

Les milieux palestiniens, régionaux et internationaux attendent les prochaines étapes concrètes après l’approbation par le mouvement de résistance islamique (Hamas) du plan du président américain Donald Trump, dans un contexte de craintes de blocage de sa mise en œuvre en raison d’un manque de confiance mutuelle. En effet, même si le président américain a déclaré, suite au communiqué du Hamas, que le mouvement est désormais prêt à faire la paix en réclamant à «Israël» de stopper ses agressions contre Gaza, le mouvement a indiqué plusieurs points qui pourraient entraver l’exécution du plan, tel le refus qu’une force non arabe gouverne la bande de Gaza.

Le mouvement a annoncé «son accord pour remettre la gestion de la bande de Gaza à une instance palestinienne composée d’indépendants (technocrates), sur la base du consensus national palestinien et en s’appuyant sur le soutien arabe et islamique». Il a également précisé que ce qui est mentionné dans la proposition de Trump concernant d’autres questions liées à l’avenir de Gaza et aux droits du peuple palestinien dépend d’une position nationale unifiée et s’appuie sur les lois et résolutions internationales.
Tout est donc à négocier et le Hamas ne dit en aucun cas dans son communiqué sa volonté de remettre les armes ou d’exclure ses dirigeants à l’extérieur de la bande de Gaza.

Par ailleurs, «l’Autorité de diffusion israélienne» a révélé que Netanyahu a tenu vendredi soir une session d’évaluation d’urgence avec un nombre limité de «ministres», de hauts responsables militaires et de l’équipe de négociation, en l’absence des «ministres de la Sécurité nationale», Itamar Ben Gvir, et «des Finances», Bezalel Smotrich. Ces derniers, opposés à l’arrêt de la guerre contre Gaza, pourraient entraver celle-ci et empêcher l’exécution du plan de Trump. Leur position a été déclarée clairement : occupation de la bande et déportation du peuple palestinien vers d’autres pays de la région.

La proposition de Trump entrave ce plan et prévoit un retrait «israélien» de Gaza au profit d’une force multinationale qui s’occupera de gérer la bande. Il est donc fort improbable que Smotrich et Ben Gvir acceptent le plan du président américain. Étant donné leur capacité à faire pression sur le «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu, ils pourraient réussir à entraver tout ce processus. L’accord de principe du Hamas sur le plan de Trump marque un tournant potentiel dans le conflit à Gaza, mais de nombreux défis restent à surmonter. Entre les pressions internes, les divergences au sein du gouvernement israélien et la nécessité d’un front palestinien et arabe uni, l’avenir de la mise en œuvre du plan demeure incertain.

 

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