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Le Liban au cœur de la guerre

Le Liban au cœur de la guerre
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Par Ibrahim al-Amin - AlAkhbar

Nombreuses raisons rendent la question légitime, plus que jamais, sur la possibilité que l'ennemi «israélien» déclenche une nouvelle guerre contre le Liban.

Voici quelques-unes de ces raisons :

Premièrement, la nouvelle doctrine de sécurité de l'ennemi repose sur l'idée de «ne pas prendre de risques». Cela signifie qu'«Israël» ne se contente plus d'évaluations sécuritaires ou politiques concernant la volonté ou la capacité d'un adversaire à activer des capacités existantes, mais considère qu'il doit agir préventivement en fonction des intentions.

Tant qu'«Israël» suppose que le Hezbollah possède toujours des capacités militaires et des combattants, il agit sur la base de l'idée que le parti représente un danger constant. Ainsi, la décision de frapper le Hezbollah est posée sur la table, mais elle est soumise à des facteurs politiques, militaires et logistiques qui influencent son adoption.

Deuxièmement, «Israël» considère que le Hezbollah est le groupe résistant le plus lié à l'Iran, tant sur le plan idéologique qu'organisationnel et politique. Le sort du Hezbollah, en tant qu'institution, dépend du futur du régime iranien. Par conséquent, de nombreuses raisons pousseraient le parti à être en état d'alerte pour aider l'Iran en cas de besoin, ce qui signifie qu'«Israël» réfléchira à la manière d'éliminer cette menace avant qu'elle ne se concrétise. Cette décision a également son timing, ses calculs et ses mécanismes.

Troisièmement, «Israël» craint que le Hezbollah et les forces de résistance en Palestine, en Irak et au Yémen n'adoptent une nouvelle stratégie si la guerre se termine par la constance de l'Iran et l'échec des objectifs «israéliens». «Israël» est convaincu du fait que les alliés de l'Iran, ayant beaucoup perdu au cours des 20 derniers mois, tenteront de compter sur toute victoire iranienne ou échec israélien pour récupérer une partie de ce qu'ils ont perdu, du moins sur le plan politique. Le Hezbollah pourrait être incité à agir d'une manière qui annule la version actuelle du mécanisme d'application de l'accord de cessez-le-feu. Cela constitue en soi un élément incitatif pour «Israël» à déclencher une guerre contre le Liban.

Quatrièmement, «Israël» suppose que s'il réussit à obtenir des succès significatifs dans sa guerre, capables de briser le rôle régional de l'Iran, il cherchera à en tirer parti au Liban, par le biais d'une nouvelle campagne visant à porter des frappes supplémentaires contre le Hezbollah. Cela pourrait aussi pousser le gouvernement libanais à prendre des mesures et des actions qui n'ont pas été mises en œuvre après la dernière guerre contre le Liban. «Israël» a constaté l'échec du projet politique américain visant à imposer une décision opérationnelle de désarmement de la résistance et à mettre fin à l'hostilité entre le Liban et «Israël», en préparation d'une nouvelle phase de communication vers un «accord de paix». Cela constitue également une raison suffisante pour qu'«Israël» élargisse son agression contre le Liban, selon des mécanismes d'action différents et un timing spécifique.

Cinquièmement, l'ennemi pourrait se sentir contraint de mener des actions pour plonger le Hezbollah dans des problèmes internes qui limiteraient son efficacité s'il décidait de participer à la guerre. Ces approches de l'ennemi conduisent à des actions liées au milieu populaire de la résistance, sur la base de la conviction «israélienne» selon laquelle la pression sur la population causera une grande confusion au sein du commandement du Hezbollah, produisant une réalité politique contraignante dans le pays, tout cela devenant un obstacle au mouvement de la résistance.

Cependant, se pose la question de savoir si le Hezbollah est prêt à entrer en guerre, en soutien à l'Iran, comme il l'a fait pour la Palestine.

Pour éviter un débat byzantin qui ravit les esprits lourds, la réalité est que ceux qui détiennent la réponse n’en parlent pas et n’en parleront pas.

Quant à ceux qui n'ont pas cette réponse, on suppose qu'ils ne devraient pas aborder des sujets qu'ils ne maîtrisent pas. Il serait préférable pour le public de se distancer un peu des discours de ceux qui insistent à parler au nom du cerveau la Résistance ; car tout simplement, les règles de réflexion et d'action ont changé, et le niveau de silence a considérablement augmenté.

Ainsi, la question de ce que le Hezbollah pourrait faire restera sans réponse jusqu'à nouvel ordre.

 

 

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